Cette page est la transcription de l'épisode "La Couronne Pourpre".
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SCÈNE : Storybrooke. Présent. Mines. Les Nains sont en train de piocher à l'intérieur, en sifflotant quand Leroy s'approche d'eux, sa pioche sur son épaule.
Leroy : Votre rendement baisse, les gars. Vu que Simplet n'est pas très productif transformé en arbre, vous devez faire son travail.
Joyeux : (moqueur) Au moins, il produit de l'oxygène. (Les autres nains, sauf Leroy, rient.)
Leroy : (levant la main) S'il te plaît ! On reste concentrés. (Soudain, Emma apparaît près d'eux et les interrompt.)
Emma : (hors champ) C'est vrai. (Surpris, Leroy se retourne et la voit assise dans un coin.) Un accident est si vite arrivé. (Tous les autres nains se retournent pour lui faire face.)
Leroy : (déterminé) On te donnera pas une once de minerai.
Emma : (se lève vivement et fait quelque pas vers eux) En fait, je cherche quelque chose d'autre aujourd'hui, quelque chose de plus… tranchant. (finit en mettant la main sur la pioche de Joyeux)
Joyeux : (contrarié) Ma pioche !
Emma : Mon pauvre Joyeux, j'ai au moins appris une chose en tant que Ténébreuse… (prend la pioche puis marche pour arriver près de Joyeux à l'oreille de qui elle murmure) Si tu as un objet qui porte ton nom, le laisse jamais trainer. (Elle disparaît avec la pioche, laissant les nains furieux.)
SCÈNE : Camelot. Six semaines plus tôt. Château. Dans le laboratoire de Merlin, Regina et une partie du groupe font des recherches pour libérer celui-ci. Tandis qu'elle s'occupe de préparer une potion, Mary Margaret lit un livre avec Emma à ses côtés.
Regina : (hors champ) Pour libérer Merlin, il nous faut le poison des sorcières.
Belle : (hors champ) Je veux bien, mais les étiquettes sont toutes effacées. (David les observe, tout en tenant son fils dans les bras.)
Emma : (hors champ ; sceptique) Laissez tomber. C'est pas avec cette potion qu'il retrouvera sa vraie apparence.
Regina : Tu en es sûre ? (David avance d'un pas, tout en continuant de les observer.)
Mary Margaret : Si je comprend bien, concrètement, l'arbre, c'est lui transfiguré, c'est ça ?
Belle : (sortant des étagères) On pourrait le savoir avec un échantillon.
Regina : (occupée avec sa potion) Et s'il s'avère que la brindille qu'on lui a enlevé est en fait un doigt qu'il regrettera ? S'il vous plaît, qu'on me trouve ce poison. (Belle repart à la recherche du poison.)
Emma : Vous ne voulez pas que tout simplement, je remue mon nez pour le sortir de cet arbre ?
Mary Margaret : (la regarde brièvement) Non ! (replonge dans son livre)
Regina : (à Emma) Ta magie est noire, maintenant. Ce serait trop risqué. (Emma semble frustrée.) Je vais continuer à jouer la Sauveuse envoyée pour le libérer et ensemble, on va trouver une solution.
David : Regina a raison, Emma. (Emma le regarde.)
Roi Arthur : (les rejoint, faisant temporairement lever la tête à David et Regina) J'ai bien entendu qu'une femme avait raison ? C'est toujours une sage réponse, n'est-ce pas, David ? (Content, David sourit tandis que le Roi Arthur s'approche de Regina.) Alors, où en êtes vous, Madame la Sauveuse ?
Regina : (tourne la tête vers David et Belle, toujours à la recherche du poison) Je progresse. Lentement, mais sûrement. (Belle sort des étagères et s'approche d'eux.)
Belle : Oh, vous savez, c'est… merveilleux de travailler avec les propres livres de Merlin. C'est comme si on parlait avec le Maître. (Interloquée, Mary Margaret relève la tête.)
Mary Margaret : Oui ! (Le Roi Arthur, Emma et David la regardent.) Si on arrivait à lui parler, justement.
Emma : (surprise) Quoi ?
Regina : (réalise) Et oui ! (David regarde son fils tandis qu'Emma et Mary Margaret la regardent.) Tu es, de temps en temps, un vrai génie. (Elle se met à feuilleter un livre.)
Belle : (optimiste) C'est vrai. Si on pouvait lui parler, il pourrait nous dire comment faire pour le libérer. (Regina finit par trouver quelque chose dans le livre et montre sa découverte aux autres.)
David : (perplexe) Un champignon.
Regina : Oui, un champignon vénéneux… (Le Roi Arthur semble impressionné et baisse la tête.) au poison mortel extrêmement efficace pour communiquer à travers les barrières, même quand il s'agit d'un mauvais sort. Et d'après ce livre, on l'appelle la "Couronne pourpre".
Roi Arthur : (hochant la tête) Oui, j'ai déjà entendu ce nom. (Belle le regarde et l'écoute, attentive.) Il paraît qu'il pousse dans la Forêt de Brocéliande, la forêt de la nuit éternelle. Enfin, c'est ce que raconte la légende. (Regina écrit un point d'interrogation sur un papier avant de le poser sur l'illustration du champignon, puis regarde le Roi Arthur.) Et d'ailleurs, ce n'est sans doute qu'une légende.
David : (le rejoint) Les gens pensent la même chose de nous. Elle est loin ?
Roi Arthur : À une demi journée de cheval. Mais, s'il se trouve là bas, il sera protégé par une force magique. (David et Emma regardent Mary Margaret.)
Mary Margaret : Tu devrais attendre qu'on en sache plus
David : (s'approche d'elle, déterminé) Non ! Je ne sers pas à grand chose, et c'est une piste. (lui donne leur fils) J'y vais. (Il sort de la pièce, avant de se faire rejoindre par le Roi Arthur dans un couloir.)
Roi Arthur : Attendez ! (Surpris, David se retourne brièvement avant de continuer à marcher.)
David : (déterminé) Votre Majesté, n'essayez pas de m'en dissuader.
Roi Arthur : Oh, il n'y a aucun risque. (David se retourne.) Au contraire, je voulais vous proposer, Prince David de vous accompagner dans cette quête. (David continue de l'écouter attentivement.) Venez, je vais faire préparer nos chevaux, et nous partirons à l'aventure comme des frères. (Il se retourne avant de s'éloigner, laissant David réfléchir un instant, avant de le suivre.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Bureau du shérif. Regina montre un livre de sorts à Mary Margaret et David où elle a reconnu son écriture avec un point d'interrogation.
Regina : Ce point d'interrogation… C'est mon écriture. J'ai dû marquer cette page quand on était à Camelot. J'sais pas ce que ça voulait dire exactement mais, ces livres viennent bien de là-bas. Et je crois qu'on a cherché des réponses dedans. (Leroy et ses frères les rejoignent.)
Leroy : (furieux) Nous avons été attaqués ! (Les Charmants et Regina les regardent, bien que brièvement pour cette dernière.)
David : (interloqué) Attaqués ? Mais par qui ?
Leroy : (furieux) D'après vous ? Votre fille !
Joyeux : (furieux) Elle m'a volé ma pioche ! (Regina finit par les regarder de nouveau.)
Regina : Euh, la gestion des nains, c'est votre domaine. J'me charge des livres. (Elle part.)
Mary Margaret : (contrariée) Mais qu'est-ce que tu veux qu'on fasse, Leroy ?
Leroy : (furieux) Aidez-nous. On sait bien que c'est votre fille, mais vous devez réagir. Parce que si vous faites rien, on s'en chargera. (Interloquée, Mary Margaret est sur le point de se lever.)
Mary Margaret : (sur la défensive) Je t'interdis de la toucher.
David : (à Mary Margaret, tout en regardant les nains) Laisse, ils ne peuvent rien contre elle.
Leroy : (révolté) Vous laissez tomber alors ? (Le dos tourné, David pose ses mains sur le bureau et soupire.) Un père terrorisé par sa fille. On a besoin de vous. Conduisez-vous en shérif !
David : (se retourne, les mains levées) J'vais voir ce que j'peux faire pour la pioche. Merci de nous avoir avertis.
Leroy : (contrarié) Je vois encore qu'on veut nous faire avaler des couleuvres. Mais tout a une fin. (Les Charmants le regarde.) Allez, venez les gars ! (Lui et ses frères partent tandis que David soupire avant d'enlever vivement sa veste qu'il accroche ensuite au porte-manteau avant d'aller à l'intérieur du bureau, sous le regard inquiet de Mary Margaret qui se lève et le rejoint.)
Mary Margaret : (inquiète) Pourquoi il lui faut une pioche ? C'est inquiétant, non ?
David : (perdu) J'en sais rien ! Qu'est-ce qu'elle va faire avec qu'elle ne pourrait pas faire avec ses pouvoirs ? C'est… (Frustré de ne pas savoir, il donne un violent coup de pied dans la poubelle.)
Mary Margaret : (choquée) David !
David : (la regarde brièvement, frustré) J'aimerai bien qu'elle nous parle.
Mary Margaret : (inquiète et frustrée) Je sais, moi aussi.
David : (la regarde, calmé) Et le pire de tout, c'est qu'on peut rien faire.
Mary Margaret : (inquiète) Pour l'instant, mais on essaie.
David : (sceptique et frustré) Ah oui ? Et j'fais quoi là-dedans ?
Mary Margaret : (inquiète) Tu es le chef.
David : (contrarié) C'est marrant, personne ne veut m'écouter.
Mary Margaret : (exaspérée) Oh, ne t'inquiète pas pour les nains !
David : (inquiet) C'est pour elle que je m'inquiète ! Pour Emma, parce que tout est de ma faute !
Mary Margaret : (calme) Elle a pris toute seule la décision de tous nous sauver.
David : (inquiet) J'aurai dû l'en empêcher, je suis son père ! Et maintenant, j'ai plus… (marque une pause avant de relever la tête) Je suis paralysé. (calmé) J'peux rien faire, ni pour elle, ni pour toi, ni pour les autres.
Mary Margaret : (calme) Tu fais quelque chose pourtant. Tu essaies d'aider ton peuple en faisant de ton mieux.
David : (insatisfait) Mais c'est ça le problème. (Mary Margaret ne sait quoi répondre et baisse brièvement la tête, tandis qu'il souffle un bon coup.)
Mary Margaret : Hey ! (Il relève la tête.) Peu importe l'univers où on est, tu es mon héros, David. T'as pas oublié ?
David : (la fixant) Non, bien sûr. (Rassurée, elle hoche la tête tandis qu'il secoue brièvement la tête.) Vas-y. (Il l'embrasse doucement.) Ça va aller.
Mary Margaret : (rassurée) Ouais. (Il lui ouvre la porte du bureau pour qu'elle sorte du bâtiment et il la suit un peu avant de revenir dans la grande pièce. En finissant de se remonter les manches, il passe devant le tableau d'affichage où une photo d'Emma et lui est accrochée et il la regarde avant de se faire interrompre par l'arrivée soudaine du Roi Arthur.)
Roi Arthur : (sérieux) Bonjour, shérif.
David : (se tourne vers lui) Votre Majesté. Que puis-je faire pour vous ? Vous avez retrouvé votre épée ?
Roi Arthur : Non, aucune trace d'Excalibur, malheureusement. Mais je viens pour une affaire bien plus urgente : notre reliquaire nous a été volé.
David : (perdu) Excusez-moi, votre quoi ?
Roi Arthur : Notre coffre de reliques magiques trouvées par les Chevaliers de la Table Ronde. Elles sont toutes précieuses. Je ne savais pas qu'il était ici, jusqu'à ce qu'il réapparaisse vide ou presque.
David : (intrigué) Comment ça précieuses ?
Roi Arthur : On gardait un haricot magique dans ce coffre. Il pourrait ramener mon peuple chez lui en moins d'un instant. Alors, je vous avertis : je retrouverai ce haricot, même si je dois fouiller chaque maison.
David : Pas de soucis. On va le trouver.
Roi Arthur : (étonné) Vous allez m'aider ?
David : Je vous ferai repartir chez vous, c'est promis. (Il tend la main.)
Roi Arthur : (reconnaissant, lui serre la main) Je vous remercie. (David acquiesce.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Maison Swan. Tandis que la voiture est garée devant, Emma descend dans la cave, et s'approche d'Excalibur. Alors qu'elle lève la pioche, Rumplestiltskin lui apparaît et l'interrompt en pouffant.
Rumplestiltskin : (pouffant) Une pioche de nain ? (Elle s'arrête dans son geste.) Quelle imagination, dans la recherche de l'échec. (Emma baisse les bras.)
Emma : (déterminée) Rien ne peut résister aux pioches des nains !
Rumplestiltskin : Rien ne peut briser la magie. Oh ! Sauf les baisers peut-être. (moqueur) Et si tu l'embrassais pour voir ? (Furieuse, Emma lève de nouveau la pioche et l'abat sur le rocher de l'épée mais la pioche se casse, à sa grande surprise, faisant pouffer Rumplestiltskin.) Très chère, tu n'as plus le choix. Tu vois, nous voulons que tu éteignes cette satanée lumière. (Emma se reprend et se résout à l'écouter.) Il nous faut donc un héros qui pourra retirer Excalibur de la pierre qui la retient. Et regardons les choses en face, ce ne sera pas toi. Alors, si tu arrêtais de perdre ton temps et que tu allais chercher notre héros ? (Emma se met à réfléchir.) Oh ! On sait très bien, toi et moi, de qui il s'agit. (Emma fixe de nouveau Excalibur.)
SCÈNE : Camelot. Six semaines plus tôt. Château. Alors qu'elle continue ses recherches dans la Tour de Merlin, Regina claque la couverture d'un livre qu'elle ferme, en soupirant.
Robin : Ne t'énerve pas. Tu vas trouver. (Elle relève la tête.) Une tasse de thé te ferait du bien. (Elle hoche légèrement la tête.) Quand on est calme, on réfléchit mieux. (Elle semble d'accord et il l'embrasse doucement, avant de la laisser seule avec Zelena, qui toujours muette, lève les yeux au ciel avant de détourner le regard, ce qui agace Regina.)
Regina : (agacée) Tu es là pour que je puisse avoir un œil sur toi, ma petite servante. (Zelena la regarde, comme une idiote.) Pas pour que tu me lances des regards idiots. Les choses sont claires ? (Zelena fait mine de répondre en ouvrant les bras et regardant en hauteur.) Bon, d'accord ! (Elle agite sa main et Zelena retrouve sa voix, ce qui la ravit.)
Zelena : Oh ! Te revoilà, ma jolie voix ! Tu es si… légère et si…
Regina : (l'interrompt) Ça suffit ! (Surprise, Zelena se tait.) Écoute. (Zelena se remet face à elle, en ayant perdu le sourire.) J'aimerai savoir ce que tu t'imaginais exactement en essayant de repartir à Oz. (Ne voulant pas répondre, Zelena évite son regard.) Zelena. (Tandis que Regina tourne autour d'elle, Zelena la suit du regard.) Tu le sais très bien. Tu n'as pas le droit d'enlever cet enfant à Robin. (Zelena sourit légèrement.)
Zelena : (intriguée) Qu'est-ce que tu me reproches ? Toi, tu veux bien me l'enlever, non ? Cet enfant, c'est peut-être ma seule chance d'avoir quelqu'un qui m'aimera sincèrement. Toi, tu as eu une seconde chance, alors moi aussi !
Regina : (sérieuse) Oh, mais je regrette. (Zelena se tait.) Tu as déjà eu une seconde chance. Et une seconde seconde chance. (Zelena la regarde, méprisante.) Il faut que tu arrêtes de te prendre pour une victime. Ça n'a pas de sens.
Zelena : (contrariée) Tu peux bien me répéter autant de fois que tu le veux que la vie est juste, moi, tout ce que je constate, c'est que je vois toujours la même sœur qui a toujours tous les jouets ! (Regina l'interrompt en agitant de nouveau sa main, la rendant muette à nouveau, ce qui la surprend.)
Regina : (agacée) Peux-tu te taire et écouter pour une fois dans ta vie ? (Zelena est frustrée de ne pas pouvoir parler.) Il y a une chose que tu as oublié : je suis la Méchante Reine. Et je peux être encore plus cauchemardesque que ce que tu imagines. (Zelena la fixe du regard, contrariée tandis que Regina continue un peu plus aimable.) Mais pour l'instant, je préfère te faire un cadeau, une promesse : (place ses mains près du ventre de Zelena) je veillerai à ce que ton bébé aille bien, à ce qu'il soit aimé et toujours en sécurité. Je te fais également la promesse (reprend son sérieux) que pour toi, ce sera sans doute le contraire. (Elle lui tourne le dos et s'éloigne.)
SCÈNE : Camelot. Six semaines plus tôt. Château. Alors qu'ils sont tous deux dans la salle de la Table Ronde, le Roi Arthur ouvre la porte coulissante d'une armoire sous le regard impressionné de David qui découvre quelques armes et deux boucliers.
David : (impressionné) Wouah !
Roi Arthur : Je n'aime pas être pris au dépourvu. (Il prend une épée, suivi de David qui en prend une également tandis que le roi fait quelques mouvements d'épée en direction d'un siège, sous le regard de David.)
David : C'est là… que Perceval s'asseyait ?
Roi Arthur : (peiné) Oui. (sérieux) Mais inutile de vous excuser encore. (David hoche la tête.) C'était votre devoir de chef. (tourne la tête) Je trouvai un autre valeureux pour le remplacer. (désigne avec son épée un autre siège en face de celui de Perceval, avant de s'en approcher) Non, c'est ce siège qui restera toujours vide.
David : (étonné, marche un peu autour de la table, vers le siège) Je pensais que c'était le vôtre. (près dudit siège) Il conviendrait à un roi.
Roi Arthur : Non, non, non. Le mien n'est pas différent. Pas de distinction entre ceux qui s'assoient autour de la Table Ronde. (finit en le regardant) Dans notre ordre, plusieurs sont des princes ou des rois dans leur royaume. Ils sont toutefois heureux de s'asseoir à côté des autres chevaliers. Tout le monde est à égalité. (marche vers un autre siège qui tourne le dos à la fenêtre) Il n'y a qu'une exception : celui-ci. On l'appelle le "Siège Périlleux". Il est réservé à celui qui a le cœur le plus pur, au chevalier destiné à mener les quêtes les plus sacrées. (mélancolique) J'avais plus confiance en l'homme qui s'y asseyait qu'en un frère. Malheureusement, il m'a trahi. (Il regarde brièvement David.) Et depuis, il est vide.
David : Lancelot.
Roi Arthur : (étonné, le regarde brièvement) Vous le connaissez ?
David : (souriant) À vrai dire, vous êtes tous en quelque sorte des légendes.
Roi Arthur : (sceptique) Vraiment ? (mélancolique) J'imagine que notre histoire n'est guère palpitante.
David : (nonchalant) C'est seulement devenue une des plus grandes légendes de tous les temps. (Ils se regardent tandis que David s'approche de lui.) Guenièvre que vous aimiez vous a trompé avec votre meilleur ami, Lancelot. (Le Roi Arthur détourne le regard.) C'est une tragédie.. qui a eu une Fin heureuse, pourtant. (Interloqué, le Roi Arthur lève brièvement la tête.) À vous voir, on dirait que vous avez pardonné.
Roi Arthur : (la tête baissée) Oui. Lancelot était un homme valeureux. (Ils se regardent avant que le Roi Arthur baisse de nouveau la tête.) C'était une situation difficile.
David : Ouais, j'comprend. En fait Blanche… enfin, Mary Margaret et moi l'avons rencontré.
Roi Arthur : (interloqué) C'est vrai ? (David acquiesce.) Comment va t'il ?
David : (l'air désolé) Oh ! Je regrette d'avoir à vous le dire, mais on a appris… qu'il était mort. Désolé. (Le Roi Arthur perd son sourire et baisse la tête.)
Roi Arthur : Lancelot a cédé à la tentation, mais c'était un bon chevalier. Il s'est puni pour ses pêchés, plus que je ne l'aurais fait. Je souhaitais son bonheur. Loin de ma femme, c'est tout. (Ils sont interrompus par l'arrivée de son écuyer, avec un gros coffre qu'il pose un peu brutalement sur la Table Ronde.) Attention ! (S'inclinant, l'écuyer recule le siège royal. Le Roi Arthur pose son épée sur la table.) Ce coffre, c'est notre reliquaire. (ouvrant le reliquaire et soulevant le couvercle) On y garde les objets sacrés ou magiques que les chevaliers ont récupéré. (saisit une torche allumée dans le coffre)
David : (abasourdie) Je n'avais jamais rien vu de tel.
Roi Arthur : (regardant la torche) C'est la Flamme Inextinguible. On dit qu'elle a été prise sur le Buisson Ardent. (jette un coup d’œil à David) Elle va éclairer notre chemin, et là où nous allons, ce sera très utile.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Au Campement des habitants de Camelot. Le Roi Arthur et David voient un homme, l'écuyer du roi, refermer un gros coffre et s'approche de lui.
Écuyer : Le reliquaire, Votre Majesté. (David se baisse pour l'ouvrir sous les yeux du Roi Arthur regardé par l'écuyer.)
David : (relève la tête) Quand vous l'avez retrouvé, il était déjà dans cet état ? (L'écuyer le regarde sans répondre.) Vous avez une idée ?
Écuyer : (interloqué) Moi ? (Le Roi Arthur le regarde et l'écuyer bien que le regardant, évite assez vite son regard et parle à toute vitesse.) Oh, eh bien… Ici, j’entends les gens parler beaucoup de la Ténébreuse. Peut-être que… (David baisse la tête tandis que le Roi Arthur l'interrompt.)
Roi Arthur : (sceptique) Ne sois pas si bête.
David : (sans le regarder) Pour être honnête, Arthur, elle vient de voler la pioche d'un nain. (Le Roi Arthur le regarde.)
Roi Arthur : (sceptique) Mais vous savez que la Ténébreuse n'aurait pas eu besoin d'outils. (se baisse et examine le coffre) Ce loquet a été forcé, on voit bien les rayures.
David : (réalise et chuchote) Très juste.
Roi Arthur : (le regarde) C'est votre monde. Qu'en pensez-vous ?
David : (sans le regarder) Je pense que je ne sais pas encore qui est le voleur, mais je crois savoir ce que sera sa prochaine étape. (Il finit en se relevant, suivi du Roi Arthur, avant de s'éloigner, sous le regard surpris de celui-ci. Le Roi Arthur jette un dernier coup d’œil à son écuyer avant de suivre David.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Café Granny. Assis au comptoir, Robin semble perturbé en regardant son téléphone quand Crochet entre et le rejoint.
Crochet : Ah ! Je reconnais ce regard. (L'entendant, Robin tourne la tête vers lui.) C'est le bouton du haut pour l'allumer. (Granny passe près d'eux tandis que Robin soupire.)
Robin : Je sais me servir d'un téléphone.
Crochet : (fait un mouvement de tête vers le téléphone de Robin) Qu'est-ce que c'est ?
Robin : (mal à l'aise) C'est une photo… qui montre l'intérieur de Zelena.
Crochet : (perdu) Attends, comment ça ? (Robin le regarde brièvement.)
Robin : (mal à l'aise) Non, enfin ce que tu vois là, c'est… (le regarde brièvement) c'est le bébé. Ils… Ils appellent ça une échographie.
Crochet : (perplexe) Hein ? (Il regarde mieux le téléphone et comprend avant de compatir.) Ça ne doit pas être évident pour toi. (Robin acquiesce.)
Robin : Non, bien sûr. Mais je sais que pour Regina c'est dur. (lui jette un coup d’œil) Avoir une si méchante sœur qui porte mon enfant… (lui jette un bref coup d’œil en biais) Pour moi aussi, c'est dur. Et c'est étrange, mais je pense en même temps qu'au fond de moi, je suis heureux. (lui jette un coup d’œil) Ça me réjouit. C'est mon enfant. (le regarde un peu) Évidemment, je ne veux pas que Regina s'en rende compte, elle pourrait prendre mon bonheur pour… tu sais…
Crochet : (regarde ailleurs) Oui, la situation est très compliquée, c'est sûr. (Il le regarde tandis que Robin acquiesce et le regarde.)
Robin : Alors que ta situation amoureuse est très simple.
Crochet : Ah ! (Crochet le regarde tandis Robin cesse de le regarder.) À propos de ça, elle a changé. (Robin le regarde de nouveau.) Dans sa nouvelle maison, il y a une porte dont elle ne veut pas que je m'approche. Qu'est-ce qu'elle peut bien cacher ? Alors, je me suis dit que…
Granny : (les interrompt, avec un sac à emporter) Ta commande ! (pose le sac entre eux avant de s'éloigner)
Crochet : (perdu) J'n'ai rien commandé.
Robin : (pose sa main sur le dessus du sac et le regarde) Ça dit quoi ? (Crochet remarque un mot sur le sac.)
Crochet : (lit) "Retrouve-moi sur ton bateau. Emma." (lève les yeux au ciel)
Robin : (moqueur) T'as raison : nos situations sont compliquées. (Crochet le tape avec le sac avant de s'en aller.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Sur le port. À bord du Jolly Roger, Crochet arrive dans ses quartiers. Il tourne autour de la table et regarde le mur quand il entend le plancher grincer. Il se retourne et aperçoit Emma qui sourit.
Crochet : (mal à l'aise) C'n'est pas drôle cette façon d'apparaître. (Remarquant son malaise, Emma arrête de sourire.)
Emma : Désolée.
Crochet : Qu'est-ce que tu veux ?
Emma : (sincère) Je sais que tout ça est troublant et que je n'ai rien fait pour faciliter les choses. (Il continue de l'écouter.) Je voulais m'excuser pour ma réaction un peu forte de l'autre fois. Tu ne cherchais qu'à m'aider. (Crochet respire.) Alors, j'ai pensé… (regarde brièvement la table) qu'on pourrait déjeuner et discuter, comme on le faisait avant.
Crochet : J'aimerai tellement. Mais plus rien n'est comme avant. (Il lui tourne le dos et pose le sac sur la table. À peine a t'il fait ça, qu'Emma dresse magiquement la table en un clin d’œil, avec des assiettes remplies de beignets d'oignons.)
Emma : (douce) C'est mieux ? (Crochet tourne la tête et la voit vêtue d'une belle robe rose pâle. Remarquant qu'il ne dit rien, elle lui tend la main.) Allez, viens. (Bien qu'hésitant, Crochet finit par lui prendre la main.) Tu peux me faire confiance.
SCÈNE : Camelot. Six semaines plus tôt. La nuit. Dans la Forêt de Brocéliande, David et le Roi Arthur marchent, à la recherche de la Couronne pourpre.
David : Quelle heure est-il ? Midi ? La nuit éternelle n'est donc pas une légende. Heureusement qu'on a la flamme.
Roi Arthur : Et heureusement qu'on a renvoyé Grif avec les chevaux. Il serait devenu nerveux dans cette forêt.
David : Votre écuyer travaille très dur, Sire. (finit en le regardant)
Roi Arthur : (le regarde) Et je ne le remercie pas assez, c'est ce que j'entends sans que vous le disiez. (David est surpris d'avoir été perçu à jour et soupire tandis que le Roi Arthur arrête de le regarder en baissant la tête.) Vous avez raison. (regarde ailleurs) Et je n'ai pas l'excuse de l'ignorance. (David l'écoute attentivement.) J'étais un homme du peuple et j'ai moi-même servi quelqu'un.
David : (le regarde, étonné) Vous n'êtes pas né Noble ?
Roi Arthur : Ah ah ! Non, paysan, indéniablement. (Il le regarde tandis qu'ils sont à l'arrêt.)
David : J'étais berger. (Le Roi Arthur et lui rient et ils se prennent les mains.)
Roi Arthur : (sans le regarder) Je ne sais pas pourquoi, je me sens tout de suite plus à l'aise. (Ils reprennent leur route avant que le Roi Arthur le regarde quelques instants.) Alors, plus de "Majesté" entre nous. Tu es d'accord ?
David : (souriant) Oui, bien sûr.
Roi Arthur : Quant à mon écuyer, Guenièvre fait plus que compenser ma dureté. Elle les couvre de présent lui et nos autres gens, c'est la femme la plus généreuse que j'ai jamais vu.
David : Elle est comme ma femme. (Ils se regardent brièvement.) Une fois qu'elle t'a adopté, elle ferait tout pour toi.
Roi Arthur : Ceci dit, Guenièvre peut se montrer féroce. Avec une flèche, je l'ai vu crever l’œil d'une colombe en plein vol.
David : (pas impressionné) Mary Margaret aussi en serait capable. (Ils se regardent.) Elle le ferait pas, mais elle le pourrait.
Roi Arthur : On devrait faire un tournoi, qu'elles puissent se mesurer. (Ils rient avant de s'arrêter.)
David : (sans le regarder) Ça m'étonnerait qu'elles apprécient d'être mises en concurrence, rien que pour notre petit plaisir. (lui fait face)
Roi Arthur : (lui tend la torche) Tiens. (David la saisit tandis que son compagnon débouche une gourde et lui tend. Tandis que David boit une gorgée, le Roi Arthur continue.) Il me faudra donc un autre moyen de me mettre en valeur.
David : (amusé) Tu as l'esprit de compétition, pour un chevalier de la Table Ronde. Je croyais que tu voulais t'assoir à égalité avec les autres.
Roi Arthur : (le regarde) Un homme sans cet esprit-là n'aurait pas besoin d'une table qui fait deux tonnes pour rester humble. (David rit tandis qu'Arthur a la tête baissée.) Je connais mes défauts. (le regarde tandis qu'il raccroche la gourde sur son épaule droite) Lancelot et Guenièvre ne sont pas les seuls responsables de ce qu'il est arrivé. J'étais un homme difficile à vivre. Mais j'ai décidé d'être lucide et de changer ça.
David : (hochant la tête) C'est tout à ton honneur. (Arthur reprend la torche avant de faire un mouvement du bras.)
Roi Arthur : Allons-y. (Ils reprennent leur route. Quelques instant plus tard, ils passent au travers d'un fourré et tombent sur un pont.) Tu vois ça, mon frère ? (Ils observent le pont.)
David : (abasourdi, chuchote) C'était donc vrai. (Il sort sa longue-vue et remarque, ravi, que le champignon qu'ils cherchent se trouve de l'autre côté du pont avant de baisser sa longue-vue.) La couronne pourpre. (Alors que le Roi Arthur semble inquiet, David pose un pied sur le pont qui s'enfonce un peu dans l'eau du lac se trouvant là. Il regarde alors son compagnon.) Il ne résistera pas à d'autres poids. J'vais y aller. (Le Roi Arthur semble soucieux.)
Roi Arthur : (acquiesce) Bien, je t'attend ici. (recule d'un pas) La flamme te guidera pour revenir. (David regarde de nouveau devant lui.)
David : (chuchote) Ouais, merci. (Il commence à avancer tout doucement sur le pont qui s'enfonce un peu dans l'eau sous son poids. Il s'arrête un instant avant de continuer encore plus doucement. Il recommence une nouvelle fois avant de regarder derrière lui et voir Arthur, confiant, lui sourire et acquiescer, l'incitant à continuer prudemment. Arrivé au milieu du pont, cependant, le pont se dérobe un peu sous ses pieds et il tombe à plat ventre, inquiétant un peu Arthur. Il finit par se relever et avance encore plus prudemment. À son insu, des objets flottent à la surface du lac.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Boutique d'antiquités. Derrière le comptoir, Belle observe la rose enchantée, qui continue peu à peu de perdre ses pétales, en présence de David et du Roi Arthur qui sont devant devant elle.
David : (hors champ) Comment va t'il ?
Belle : (le regarde) Pas très bien.
David : (concerné) Oh, je suis navré.
Belle : (sortant de derrière le comptoir, suivi par leur regard) Ouais. Mais j'ai trouvé un sort de guérison dans un de ces vieux carnets. J'ai trouvé tout ce qui était demandé, excepté le dernier ingrédient. Je… Je cherche un objet qu'il a touché quand il était encore un homme, quand il n'était pas encore le Ténébreux.
David : (confiant) Tu as sûrement ça quelque part.
Belle : (sans le regarder, réaliste) Le plus dur, c'est de le trouver. Mais j'ai pas encore regardé partout.
David : Tu veux que quelqu'un vienne t'aider ?
Belle : (le regardant) Non, merci, ça sert à rien. J'suis la seule à bien connaître la boutique, et toutes ses affaires et… et ça m'occupe, en plus. (Elle finit en baissant la tête tandis que David regarde brièvement le Roi Arthur avant de reporter son attention sur elle.)
David : Bon, on va faire vite. (s'avance vers elle, suivi du Roi Arthur) Est-ce qu'on t'a apporté quelque chose aujourd'hui ?
Roi Arthur : (derrière lui, se penche) Par exemple, un haricot magique ?
Belle : (interloquée) Un haricot magique ? Non, non. Personne n'est venu, désolée.
David : (soupire) Ça valait le coup d'essayer. (réfléchit un instant avant de penser à quelque chose et s'approche d'une coupe) Ça fait rien, je serai pas venu pour rien. (saisit la coupe) Est-ce que je peux te l'emprunter ?
Belle : (relève la tête) Quoi ? (voyant la coupe) Oui, d'accord.
David : (regarde le Roi Arthur) Avec ça, on va découvrir notre coupable.
Roi Arthur : (face à lui, perdu) C'est quoi ?
Belle : (à David) C'est pas un objet magique, tu sais. C'est… c'est qu'un petit souvenir de l'anniversaire de Prof. D'ailleurs, regarde, ça doit être gravé dessus. (David regarde brièvement la gravure avant de regarder de nouveau le Roi Arthur.)
David : Ouais, mais c'est pas grave. C'est parfait. Je sais quoi en faire. (Il dépasse le Roi Arthur dont il tapote l'épaule, ce qui surprend celui-ci avant de sortir, suivi par Arthur tandis que Belle retourne à ses recherches.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Au Campement des habitants de Camelot. Le bras en l'air, David montre la coupe aux habitants de Camelot, sous le regard du Roi Arthur à ses côtés.
David : (à haute voix) Sujets de Camelot, écoutez-moi bien. L'objet que j'ai là est le calice de la vengeance. Un vol a été commis dans votre campement. (Les gens dans la foule se regardent et commencent à parler entre eux.) Le calice va me dire qui parmi vous est le voleur. (Le Roi Arthur, interloqué, le regarde.) Alignez-vous pour que chacun puisse boire à cette coupe sacrée. (Au milieu de la foule, Grif, l'écuyer du roi, baisse alors sa capuche. David baisse alors son bras et aperçoit Grif sortir de la foule et s'approcher vivement d'un cheval qu'il s'empresse de monter avant de s'enfuir. Peu après, David et le Roi Arthur montent dans la voiture du premier et partent à la poursuite de Grif. Chevauchant, Grif jette un rapide coup d’œil derrière lui et les voit. David roule de plus en plus vite.) Accroche-toi ! (Voyant Grif s'éloigner de plus belle, David réfléchit brièvement.) Prends ma place. (sortant peu à peu de la voiture) La vitesse aux pieds, la direction au volant. (Il sort le haut du corps par la fenêtre avant de finir par sortir tandis que Arthur s'exécute. Alors que Grif continue de chevaucher à bride abattue, David se glisse à l'arrière de son pick-up. Arrivés à un nouveau virage, Grif tourne, suivi par la voiture qui se rapproche de plus en plus avant de tourner à nouveau pour pénétrer à l'orée de la forêt tandis que la voiture continue sa route. Pensant les avoir semé, Grif regarde derrière lui.) Coupe-lui la route ! (Arthur finit par suivre Grif et regarde David tenir une planche de bois. Croyant les avoir semé, Grif semble soulagé. De son côté, David se tient debout à l'arrière avec la planche et Grif les voyant finalement devant lui, essaie de freiner mais se retrouve désarçonné par la planche de bois et tombe violemment par terre, le faisant gémir de douleur, sous les yeux de David.)
SCÈNE : Camelot. Six semaines plus tôt. La nuit. Dans la Forêt de Brocéliande, David continue prudemment sa progression sur le pont, sous le regard du Roi Arthur. Il finit par rejoindre l'autre rive où se trouve le champignon. Il sort un couteau et commence à détacher le champignon avec. Une fois fait, il le regarde tout en rangeant son couteau avant de mettre le champignon dans une petite besace à son flanc gauche. Alors qu'il entreprend le chemin du retour, un mouvement provenant du lac attire son attention. Tournant la tête, il aperçoit plusieurs chevaliers sortir la tête de l'eau. Alors qu'il repère le deuxième, le premier, entièrement sorti de l'eau, l'attaque par derrière mais David esquive le coup avant d'engager le combat. Après quelques minutes, il finit par trancher la tête de son adversaire qui est toujours d'attaque tandis que David lui tourne le dos et engage le combat avec le deuxième. Après quelques instants, il finir par lui trancher une main tandis que le premier chevalier reprend sa tête et la remet à sa place. Remarquant ça, David reprend son combat avec lui puis fini par lui trancher de nouveau la tête avant que le corps ne retombe dans le lac. Pendant ce temps, le deuxième chevalier reprend sa main qu'il remet également, sous le regard de David, qui cette fois, lui tranche la tête qui tombe à l'eau tandis que le corps disparaît au contact du pont, ne laissant que l'armure. Un autre chevalier sort de l'eau et engage le combat avec David qui lui assène un coup au niveau de la carotide le faisant retourner dans l'eau. David regarde quelques instants autour de lui, vigilant, avant de reprendre sa route en courant. Alors qu'il court, un chevalier passe sa main à travers le pont et le fait trébucher puis tomber dans le lac. Il essaie de remonter mais en est empêché par un chevalier. Alors que David sombre dans le lac, entrainé par un chevalier fantôme, Arthur intervient et le sauve, profitant de la confusion pour dérober subrepticement le champignon.
David : (reprend tout doucement son souffle) Oh, merci !
Roi Arthur : Mais j't'en prie ! (le soutient) Tu as réussi ! Bien joué !
SCÈNE : Storybrooke. Présent. À bord du Jolly Roger en train de naviguer, Crochet et Emma sont attablés pour déjeuner, et cette dernière commence à manger.
Crochet : Je me pose des questions.
Emma : (aimable) Tu veux savoir si je suis toujours la même ?
Crochet : La réponse n'est sans doute pas si simple. Commençons avec plus facile. (Emma mange un beignet.) Dans ta nouvelle maison, derrière la grosse porte, qu'il y a t'il ? (Emma semble étonnée de la question et ne répond pas.) Tu sais que je veux te faire confiance, Emma. Pourquoi tu ne m'aides pas ?
Emma : (aimable) Alors, fies-toi à moi. (amusée) Avec mes pouvoirs, de toute façon, je peux te cacher n'importe quoi.
Crochet : Tu viens aussi de répondre à ma première question : tu n'es plus Emma. Elle ne jouait pas à ces petits jeux. (Emma, enlevant sa main du bas de son visage et détournant brièvement le regard, se racle la gorge.)
Emma : (sérieuse) Oui, j'ai changé. (finit en le regardant) Je suis meilleure.
Crochet : (sceptique) Meilleure en Ténébreuse ? (Emma baisse les yeux quelques instants.)
Emma : J'avais des a priori, j'étais sceptique et renfermée. Ça m'a pris une éternité avant de croire en la magie. (Alors qu'il la fixe toujours, elle tourne la tête.) Maintenant, je vois les choses avec clarté. (reporte son attention sur lui) Enfin, je n'ai plus peur. (Il continue de l'écouter en la fixant.) Tu sais, tu pourras lire dans mon cœur, si tu acceptes d'avoir confiance en moi. (Elle lève la bouteille de vin.)
Crochet : (interloqué) Je rêve, ou tu suggères sérieusement qu'on reprenne une relation amoureuse ? (Elle lui sert un verre avant de faire de même pour elle.)
Emma : (se servant) Gold et Belle se sont aimés.
Crochet : (irrité) Tu as tort de prendre le Crocodile comme exemple. (Elle tourne la tête vers lui, tout en regardant la table.)
Emma : Ouais. Mais rappelle-toi (le regarde de nouveau) : c'était le pire des lâches. C'est après être devenu le Ténébreux qu'il a trouvé le Grand Amour. C'est toi qui m'a raconté comment l'homme qu'il était, pleurait et se traînait devant toi sur le pont. (Crochet baisse le regard.) Il a changé en bien, lui aussi. (Crochet secoue doucement la tête.)
Crochet : (murmure) Tu te trompes. (en relevant la tête) C'était moi le méchant dans cette histoire sordide. (Soudain, il se lève vivement et la regarde tandis qu'elle, l'écoute attentivement tout en le suivant du regard.) C'était un homme bon qui essayait de sauver sa famille et moi j'ai pris ce sabre. (prend ledit sabre) Je lui ait mis sur la gorge (le pose près de celle d'Emma qui en détourne le regard) et je l'ai nargué. (Emma regarde de nouveau Crochet.) Des deux, je suis le seul à avoir changé en bien. Alors que lui est devenu un manipulateur et un assassin sans scrupule. (Emma le regarde de bas en haut avant de détourner le regard et de se lever pour aller se placer derrière lui.)
Emma : (amusée) Tu te souviens quand on était dans le livre et que je t'ai appris à manier l'épée ? (Alors qu'elle est sur le point de le toucher, il se retire en avançant brutalement, ce qui la surprend et elle baisse brièvement la tête.)
Crochet : (contrarié) Encore des manigances ?! Ça suffit ! (lui fait de nouveau face) J'aurais voulu que tu sois honnête (Emma relève les yeux.) mais c'est terminé. Tu ne t'amuseras plus à mes dépends. (Elle l'écoute, toujours interdite.) Alors, réponds-moi. Commence par me dire pourquoi tu m'as amené ici. Ce n'est sûrement pas en souvenir de ce qu'on faisait avant parce que tu n'es plus cette fille-là. (Toujours choquée, Emma ne répond pas.) Qu'est-ce qu'il te manque, Ténébreuse ? Dis-moi ce que tu cherches.
Emma : (murmure, sincère) Seulement ta confiance, je te le promets.
Crochet : (murmure, sincère) J'aimais comme tu étais. J'aimais ta distance, j'aimais être le seul à pouvoir la briser.
Emma : (murmure, sincère et peinée) Cette personne en dedans, c'est toujours moi. (se reprend un peu) À moi de poser une question, pour une fois. Est-ce que tu m'aimes ? Si tu dis que tu ne m'aimes plus, je te laisserai t'en aller. (Ils marquent une pause.)
Crochet : (doux et sincère) Je t'aimais. (Blessée, elle ne dit rien tandis qu'il recule d'un pas.) Alors, je rentre comment : à la nage ou en bateau ? Qu'est-ce que tu me réserves ? (Elle baisse brièvement la tête.)
Emma : (blessée et d'une voix émue) C'est ton bateau. (Elle se téléporte dans un nuage de fumée grise.)
SCÈNE : Camelot. Six semaines plus tôt. La nuit. Dans la Forêt de Brocéliande, le Roi Arthur finit par ramener David sur la rive où il l'attendait. Se détachant, essoufflé, David se tourne vers lui avant de chercher le champignon sur lui mais ne le trouve pas, ce qui le surprend. Il décroche sa besace pour vérifier son contenu, en vain.
Roi Arthur : Qu'est-ce qu'il y a, David ?
David : (affolé) Le champignon… Je n'l'ai plus ! (Ils regardent devant eux tout en se relevant.) Les chevaliers fantômes l'ont pris ou alors il est tombé dans le marais.
Roi Arthur : (désignant l'autre rive) Nous devons retourner le chercher.
David : Non. (jette rageusement sa besace par terre) Inutile. (Arthur s'avance un peu sur le pont avant de tourner la tête vers lui.)
Roi Arthur : (essoufflé) Le mot « quête » veut dire chercher, pas trouver (Plié en deux, David relève la tête.) ; c'est la recherche qui est importante.
David : (étonné) Tu le penses vraiment ?
Roi Arthur : (soupire) Non. En fait, non. (se plie en deux, essoufflé) Si trouver fait de toi quelqu'un dans ce monde, alors c'est ce que je veux. Excuse-moi. (Ils se mettent à rire.)
David : Mon père a passé sa vie à se saouler et mon frère n'a fait qu'accomplir le mal autour de lui. À une époque, j'ai voulu être différent. (Arthur continue de l'écouter attentivement.) J'pensais changer le monde, mais l'âge… (se mettant à le regarder) Je ne veux pas qu'on se souvienne de moi seulement comme l'homme qui a réveillé d'un baiser la princesse endormie. (Arthur souffle.)
Roi Arthur : Oui, je te comprends.
David : (perplexe) C'est vrai ? Tu es le roi de Camelot. (Arthur se met à rire quelques instants.)
Roi Arthur : Oui, parce qu'un gros rocher a décidé que j'étais un héros. Prophétie réalisée. (Ils rient.) Mais depuis, j'ai connu des victoires et aussi des défaites. Et j'ai compris que c'est dans les défaites qu'on doit se montrer brave. (David continue de l'écouter attentivement.) Alors, si une chose peut faire de nous des héros…
David : (réalise) C'est de ne jamais renoncer, même après un échec.
Roi Arthur : (acquiesce) C'est ça.
David : (arrête de le regarder) Allez, il ne faut pas rester ici. (Il se redresse et le regarde brièvement.) On n'a pas de temps à perdre. (lui tend la main pour l'aider à se relever) On a des choses à faire.
Roi Arthur : (saisissant sa main, reconnaissant) Oh, merci ! (reposé) David, si tu veux faire quelque chose d'important et avoir de nouveaux compagnons, j'ai une place pour un homme comme toi. (Alors que David est surpris, Arthur le dépasse et arrive derrière lui.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Au Campement des habitants de Camelot. David et le Roi Arthur se tiennent devant Grif avec les objets volés près d'une tente et l'interrogent.
Grif : Je n'ai pas vu de haricot.
David : D'accord. Oubliez le haricot et dites-nous pourquoi vous avez pris ça ? (Grif soupire avant de relever la tête.)
Grif : J'en avais assez de la façon dont j'étais traité. Dont on est tous traités. On s'échine comme des bêtes pour cet homme, (finit en regardant son roi) par amour pour Camelot. (Arthur le fixe avec les sourcils froncés tandis qu'il continue.) Je voulais atteindre le roi. (David regarde Arthur.)
Roi Arthur : (semblant désolé) Je ne voyais rien, Grif. (se penche vers lui, sévère) Mais là, tu as nuit à tout le monde. Avec ce haricot, on repartait à Camelot. (Grif soupire avant d'arrêter de le regarder quelques instants et secoue la tête.)
Grif : (le regardant) Il n'y avait pas de haricot, Votre Majesté. (Alors que Arthur continue de le fixer, David tapote son armure, attirant son attention et ils finissent par s'éloigner de Grif.)
Roi Arthur : (suivant David et arrive à sa hauteur) Je suis toujours trahi par ceux qui me sont les plus proches.
David : Tu le connais. Alors, il a dit vrai ? (Ils se font face.)
Roi Arthur : Je pense que oui. Il n'y avait peut-être plus de haricot. Il a pu disparaître pendant les six semaines dont on n'a aucun souvenir.
David : Bon, très bien. On va trouver une autre solution. (Il tapote son bras et ils rebroussent chemin.)
Roi Arthur : (inquiet) On cherche ensemble ?
David : (lui faisant face) Ouais, bien sûr. (Arthur semble soulagé.) Allons lui dire qu'on va le mettre en prison pendant quelques temps. (En revenant sur leur pas, David remarque quelque chose près d'une bâche. Il se penche et voit qu'il s'agit d'un champignon. (Il le prend.) D'où ça sort ?
Roi Arthur : (regardant le champignon) C'est peut-être tombé de son sac quand on l'a fouillé. (Continuant de regarder le champignon, David ne réagit pas.) Il a dû être mis dans le coffre pendant la période qu'on a oublié.
David : (intrigué) Ça me dit quelque chose. (Arthur se met à le regarder.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Caveau Mills. David rejoint Regina et Mary Margaret dans le sous-sol près du miroir où il leur montre le champignon.
Regina : (abasourdie) C'est celui qui a dans le livre venant de Camelot. (David opine du chef tandis qu'elle ouvre ledit livre.) Celui que j'ai trouvé ce matin. (tombe sur la page où il y avait le papier avec son point d'interrogation et regarde l'illustration avec Mary Margaret avant qu'elles relèvent la tête) Quand on était là-bas, on a dû le chercher.
Mary Margaret : (perdue) Mais pourquoi ? (regarde de nouveau le livre)
Regina : Il sert à communiquer à travers les barrières magiques. On devait essayer de communiquer avec Merlin.
Mary Margaret : (la regarde, curieuse) Et on y est arrivé ? (Regina la regarde sans lui répondre.)
David : On a qu'à essayer. On a peut-être une chance de pouvoir lui parler d'ici.
Mary Margaret : (tourne la tête vers lui) Il saura peut-être comment faire pour sauver Emma. (David acquiesce.) David, (Il relève la tête.) tu as réussi. (Elle lui sourit, ravie tandis que lui sourit, fier.)
SCÈNE : Camelot. Six semaines plus tôt. Château. La nuit. Alors que la foule applaudit, David, en armure cuivrée, ouvre les portes de la salle de la Table Ronde et entre, sous le regard de Mary Margaret qui tient leur fils. Peu après, David se tient agenouillé devant le Roi Arthur, qui tient une épée, et Guenièvre.
Roi Arthur : (l'adoubant) Dorénavant, tu seras Seigneur David de la Forêt enchantée, Chevalier de la Table Ronde. (Il rengaine son épée tandis qu'Emma qui se tient près de sa mère avec Crochet la regarde et réciproquement.) Mais je sais que ce titre de chevalier est bien modeste à côté de ton titre de prince.
David : (toujours agenouillé) Non. (le regarde) Je suis sincèrement… bien plus qu'honoré.
Roi Arthur : Alors, lève-toi, chevalier et va à ta place. (David se relève et s'apprête à se diriger vers un siège quand le Roi Arthur se racle la gorge, l'obligeant à se retourner et le voit pointer le Siège Périlleux.)
David : (le regarde) Tu es sûr ?
Roi Arthur : (s'approche de lui) Je croyais que personne ne serait plus digne de confiance pour s'y asseoir, mais il te revient. (Suivi par David, il se dirige vers ledit siège, sous le regard de toutes les personnes présentes, ses invités compris. Arrivé près du siège, lui et David se font face.) Maintenant, il sera orné de ton blason. (Guenièvre accroche le blason au dossier du siège avant d'incliner la tête vers David et de reculer de quelques pas. David et le Roi Arthur posent un de leur bras sur le bras de l'autre.) C'est pas mal, pour un berger. (Ils rient.)
David : Merci. (Le Roi Arthur acquiesce avant qu'ils reprennent leur bras. Près du Siège Périlleux, David attend quelques instants avant de s'asseoir et la foule applaudit de nouveau tandis que Mary Margaret entendant son fils pleurer s'éclipse. En sortant de la salle, elle aperçoit une ombre passer devant elle.)
Mary Margaret : Il y a quelqu'un ? (Un homme sort de sa cachette et elle est abasourdie en le reconnaissant.) Je rêve.
Lancelot : (s'approchant d'elle) Et non !
Mary Margaret : (soulagée) Lancelot ! On te croyait mort.
Lancelot : Oh, c'est une longue histoire. (jette un bref coup d'œil vers la salle et murmure) Mais rassure-toi, c'est moi. Pour l'instant, mon histoire est sans importance. (grave) Ce qui compte, c'est qu'il y a un terrible méchant à Camelot.
Mary Margaret : (sérieuse) Oui, la Ténébreuse, on le sait bien. (confiante) C'et notre fille, on va tout arranger.
Lancelot : Non. (Elle le regarde, étonnée.) Il y a un autre méchant. (rejette un coup d'œil vers la salle) Arthur.
Mary Margaret : (interloquée) Quoi ?
Lancelot : Crois-moi. À Camelot, les apparences sont trompeuses. (Par l'ouverture de la salle, Mary Margaret, inquiète, regarde le Roi Arthur puis David qui lui rend son regard, ravi.)
SCÈNE : Camelot. Six semaines plus tôt. Château. Un peu plus tard dans la nuit. Dans la salle de la Table Ronde, le Roi Arthur et Guenièvre se tiennent derrière le Siège Périlleux, lui assis et elle debout et tous deux sérieux.
Roi Arthur : Ça a été une journée difficile. (Elle le regarde sans rien dire tandis qu'il tient un tissu qu'il déplie, laissant apparaître la couronne pourpre.)
Guenièvre : (inquiète) Qu'as-tu dit à David ? Tu lui as menti ?
Roi Arthur : (regardant le champignon) Et je n'y ait pas pris plaisir. C'est un homme bon. (la regarde brièvement) Mais c'est d'abord à mon royaume que je dois penser. (Elle sourit, compréhensive et pose sa main sur son épaule.)
Guenièvre : Bien entendu. (Il la regarde un instant.)
Roi Arthur : Oui, tel est le fardeau des rois.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Bureau du shérif. Alors qu'il est assis sur un lit dans une cellule, Grif est rejoint par son roi. Le voyant, il se lève aussitôt et s'approche des barreaux, soulagé.
Grif : Votre Majesté, vous êtes enfin là. (finit en s'inclinant tandis qu'Arthur se tient à proximité des barreaux et marche un peu tandis que son écuyer continue) Je ne comprend pas ce qu'il se passe. J'ai fait ce que vous vouliez : j'ai volé les objets et j'les ait mis à l'abri. Et j'ai dit ce que vous m'aviez demandé et on sait très bien tous les deux qu'il n'y avait pas de haricot magique. J'ai suivi exactement vos ordres. (Arthur s'arrête.) Faites-moi sortir maintenant.
Roi Arthur : (la tête baissée) Sois patient, Grif. (relève la tête) Il n'y avait peut-être pas de haricot magique, mais il ne faut pas qu'ils l'apprennent, n'est-ce pas ?
Grif : Non. Non, bien sûr, Votre Majesté.
Roi Arthur : Ils me font confiance, maintenant. Ça doit me servir à protéger mon royaume. Ces gens paraissent peut-être gentils mais ils menacent tout ce qui nous cher. (Tandis que Grif continue de boire ses paroles, Arthur montre la photo d'Emma et David vue plus tôt.) David aime s'imaginer que sa quête est noble, (reporte son attention sur Grif) mais sa fille… est la Ténébreuse. (Grif est surpris.) Ils nous ont menti… à Camelot. Ils l'ont emmené dans notre château. (se redresse, sévère) C'est par leur faute qu'on a été arraché à notre royaume et nous devons le retrouver à présent.
Grif : (inquiet) Mais comment allons-nous faire sans haricot magique ?
Roi Arthur : (résigné) Je crois qu'on ne repartira jamais. Nous devons bâtir un nouveau Camelot, ici, à Storybrooke. (Grif se sent soulagé.)
Grif : Alors, ayez confiance en moi. Je suis prêt à tout pour mon royaume.
Roi Arthur : (avec un sourire mauvais) Je le sais bien. Je suis comme toi. (se rapproche des barreaux) Voilà pourquoi je voudrai que tu boives ceci. (Grif regarde la main d'Arthur qui contient un flacon avec un contenu vert.)
Grif : (le regardant, sérieux) Du poison des vipères d'Agrabah, c'est ça ? (perdu) Mais pourquoi ? Je ne dirai jamais un mot à ces gens.
Roi Arthur : Pas volontairement, mais ils ont la magie de leur côté. Ils finiront par te délier la langue.
Grif : (pas très rassuré) Oh, il doit y avoir un autre moyen.
Roi Arthur : (sincère) J'aimerais. J'aimerais sincèrement. (Grif soupire avant de regarder le flacon.) Tu m'as dit que tu as toujours rêvé de t'asseoir à la Table Ronde (Grif le regarde.), je t'offre un destin encore plus grand : la chance unique de te sacrifier pour Camelot. (Bien que pas très sûr, Grif acquiesce.) Ta mort sera le fondement d'un nouveau et grand royaume, si tu bois ça. (Il débouche le flacon. Le regardant avec hésitation, Grif finit par saisir le flacon.)
Grif : (regarde Arthur) Pour Camelot. (Il boit le flacon cul sec puis serre la main d'Arthur, tout en lui rendant le flacon, avec qui ils se regardent avant de subir les effets du poison et s'effondre sur le sol, mort. Arthur le voit alors disparaître dans un nuage de fumée verte, semblant peiné par sa mort.)
Roi Arthur : Pour Camelot.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Café Granny. Crochet entre et rejoint une nouvelle fois Robin qui est en train de déjeuner à une table avant de lever la tête pour le voir s'approcher.
Crochet : Tu es toujours là, tant mieux.
Robin : T'as besoin de moi ?
Crochet : (s'assoit en face) Ouais. (Robin se montre attentif.) Tu sais, la porte dont je t'ai parlé (Robin acquiesce.), chez Emma. (déterminé) Je veux savoir ce qu'il y a derrière.
Robin : (réalise) Lui poser la question n'a donc pas suffit ?
Crochet : (frustré) Elle ne répond plus à rien. Il me faut un voleur.
Robin : (piqué au vif) Un ancien voleur. Tout ça est derrière moi.
Crochet : Parole d'ancien pirate : on oublie jamais ce qu'on a été. Est-ce que tu vas m'aider ? (Avant qu'il ne puisse répondre, Belle débarque vivement à l'intérieur, attirant leur attention. Elle pose la rose enchantée sur le comptoir.)
Belle : (pressée) Granny, tu as préparé mon déjeuner ?
Granny : (lui tendant une assiette pleine) Oui, mais ma jolie, c'est pas suffisant. Assieds-toi et prend un vrai déjeuner.
Belle : (pressée) J'ai pas le temps. (saisissant la rose enchantée dont tous les pétales tombent) Oh, mais regarde. (Granny s'exécute puis Belle la regarde de nouveau, inquiète.) Il faut que je retourne auprès de lui. Tant pis, laisse tomber le repas. Désolée.
Granny : (regardant la rose, abasourdie) Attends. C'est normal ce qu'il se passe là ?
Belle : (perdue) Quoi ? (Elle regarde de nouveau la rose et la voit se régénérer instantanément, ce qui la surprend agréablement.) Oh, il se réveille ! (Elle en est tellement surprise qu'elle en laisse tomber l'assiette de son déjeuner qui se fracasse au contact du sol et se précipite vers la porte.) J'y vais ! (Elle sort. La scène transite vers l'arrière-boutique de la boutique d'antiquités où Belle pénètre et est choquée de constater que le lit est vide.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Maison Swan. Dans la cave, M. Gold est allongé inconscient sous le regard de Rumplestiltskin et Emma qui se tiennent près d'Excalibur.
Rumplestiltskin : Tu sais, je trouve qu'il n'a pas l'air très frais, si je peux donner mon propre avis. (Emma tient le sabre dont lui a parlé Crochet pointé sur le torse de M. Gold tandis que Rumplestiltskin la regarde.) Tu as de la chance. Tu as trouvé un objet qu'il a touché quand c'était un homme.
Emma : (le regarde, sérieuse) Ce n'est pas de la chance, je suis allée le chercher.
Rumplestiltskin : Oui, c'est juste. Et tu as encore fait saigner le cœur du pauvre Crochet sous le talon de ta haute bottine si haut perchée.
Emma : (autoritaire) Taisez-vous. (Il s'exécute avant qu'elle reporte son attention sur M. Gold puis réduit en poussière le sabre au-dessus de lui. Tandis que Belle, toujours dans la boutique, continue de regarder la rose de nouveau intact, M. Gold se réveille doucement et est effrayé par ce qu'il voit.)
M. Gold : (effrayé) Oh ! Oh non ! Qu'est-ce… Qu'est-ce que vous voulez de moi ? (réalise et se redresse un peu) C'est vous, la Ténébreuse, ce n'est plus moi. (Rumplestiltskin continue d'observer la scène, silencieux et Emma cesse de le regarder.)
Emma : C'est exact. Vous n'êtes plus dans les ténèbres, ni dans la lumière. Vous n'êtes rien. (M. Gold continue de l'écouter attentivement, bien qu'effrayé.) Votre cœur est comme une page blanche, et ça, voyez-vous, pauvre homme, ça vous rend intéressant… (Elle se penche vers lui.) car, maintenant, je peux faire de vous ce qui a toujours été hors de votre portée : un héros. (M. Gold la regarde, perdu.) Mais pas n'importe quel héros : le plus pur qui ait jamais existé. Et ensuite… (regarde Rumplestiltskin qui acquiesce et M. Gold suivant son regard, découvre Excalibur avant qu'elle reporte son attention sur lui) Ensuite, j'aurais du travail pour vous. (M. Gold la regarde, abasourdi.)