Cette page est la transcription de l'épisode "Un Cœur en Or".
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SCÈNE : Storybrooke. Présent. Forêt, nuit. Emma, David et Mary Margaret courent après l'Auteur. David et Mary Margaret finissent par rejoindre Emma.
David : (essoufflé) L'Auteur, où est-ce qu'il est ?
Emma : (essoufflée) Il nous a semé !
Mary Margaret : Oh ! (regarde ailleurs) On le connaît déjà, Emma.
Emma : (se retourne, surprise) Qu'est-ce que tu dis ?
Mary Margaret : On l'a rencontré très longtemps avant que tu naisses. Il nous a… (détourne le regard)
David : (la regarde) Manipulé. (regarde Emma qui l'écoute, surprise) Et c'est lui qui nous a mis dans la situation où on a finalement… causer la perte de l'enfant de Maléfique.
Mary Margaret : (honnête) C'est la vérité.
Emma : (blessée et trahie) Non, la vérité c'est que même manipulés, vous avez fait ce que vous avez fait ! (Mary Margaret souffle.) Et vous m'avez menti. Vous m'avez menti sur tout ! (crie, furieuse) Sur vous, sur moi et pour…
David : Non, pas du tout. Ce n'était qu'un incident à un moment donné.
Emma : (furieuse, crie) C'était rien peut-être ?!
Mary Margaret : En tous cas, on a changé, on a essayé de devenir les parents que tu méritais.
Emma : (d'une voix effondrée) Je suis la Sauveuse seulement parce que vous avez changé la nature de mon être en volant l'âme d'un autre !
David : Tu as raison. (Mary Margaret le regarde.) On aurait jamais dû faire ça. Mais on comprenait pas, on…On se rendait pas compte ce qui était en jeu (Tous deux la regardent.), c'est par peur qu'on a agit, on est des êtres humains.
Emma : (blessée et trahie, mais calme) Je me fous de tout ça ! Pour le moment ce qui compte c'est de retrouver l'Auteur avant qu'il rencontre Gold.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Forêt. L'Auteur, perdu dans la nuit noire, regarde les arbres autour de lui et casse la branche de l'un d'eux qu'il examine avant de commencer à la tailler avec un couteau. Plus loin dans la forêt, Crochet, Henry et Emma le recherchent. L'Auteur continue de tailler la branche avec le couteau quand il est retrouvé par M. Gold.
M. Gold : (surprend l'Auteur dans les bois) Je ne suis pas un très bon écrivain mais je m'y connais plutôt bien en plume magique. (Passé la surprise, l'Auteur le regarde.)
Auteur : Ce qui veut dire ?
M. Gold : Pour commencer, elles doivent être tailler dans le bois d'un arbre enchanté ce qui n'est pas, et c'est regrettable pour toi, l'un des attributs des nombreux arbres que comptent pourtant Storybrooke. (L'Auteur hoche la tête pour le remercier.)
Auteur : (démoralisé, il brise la branche qui venait de prendre pour en faire une plume et voyant les Emma, Henry, Crochet, David et Mary Margaret arriver de loin) Je dois me sauver !
M. Gold : (s'approche de lui) C'est juste, ou alors, tu viens avec moi !
Auteur : (rigolant) Pourquoi je te suivrais ? Tu es sûrement l'un des pires emmerdeurs sur lequel j'ai eu le grand déplaisir de devoir écrire.
M. Gold : (ricanant) C'est déjà une bonne raison. Et puis, il y a aussi celle-ci (montrant la Plume de l'Auteur)
Auteur : (résolu et désespéré) Qu'est-ce que tu attends de moi ?
M. Gold : (montrant un peu plus la Plume) Je veux que tu écrives une belle série de nouvelles fins heureuses. (range la Plume)
Auteur : (inquiet en se retournant et en voyant les héros le cherchant, s'approcher un peu plus puis soupire) Entendu !
M. Gold : J'en étais sûr. (Il se téléporte avec l'Auteur dans une fumée violette, les héros arrivent juste après, passant leur chemin.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Caveau Mills. Regina se réveille attachée sur un tabouret face à M. Gold, comprenant la situation.
M. Gold : Tes mains sont attachées, très chère. Tu es privée de magie.
Regina : Alors maintenant je suis ta prisonnière ?
M. Gold : Toi et l'Auteur. Enfin, lui, s'est rangé du côté des gagnants. Alors que toi, tu as choisi la mauvaise équipe.
Regina : Qu'est-ce que tu fais de tout ce que tu m'as dit ? Tu ne voulais pas que je trouve mon bonheur ?
M. Gold : Si, bien sûr. Mais pas à mes frais ! Tu comprends ? L'affection que j'ai pour toi a quand même des limites.
Regina : (perdue) Qu'est-ce qui a pu t'arriver ?
M. Gold : J'ai perdu tout ce que j'avais. Ce qui t'arrivera aussi, si tu ne fais pas ce que je te dis. (marche devant elle) J'ai trouvé dans ta poche (en sortant un papier jaune où un numéro est écrit dessus, se met face à elle) un numéro de téléphone au nom de Robin de Locksley.
Regina : (en se levant) Rends-le moi !
M. Gold : J'imagine que tu as ce numéro par ce que tu t'inquiètes pour le pauvre Robin des Bois égaré dans ce monde froid et sans pitié. Et tu fais bien.
Regina : (interloquée) Qu'est-ce que tu sais et que j'ignore ? Qu'est-ce qui est arrivé à Robin ?
M. Gold : (en détachant magiquement Regina et en lui donnant le papier jaune sur lequel se trouve le numéro avec un téléphone) Demandes-lui toi-même ! Téléphones ! (Regina appelle avec un air déterminé tandis qu'il se met un peu à l'écart.)
SCÈNE : Monde sans magie. Neuf semaines plus tôt. Robin et sa famille traversent la frontière de la ville, observés par Regina. Un peu plus tard, ils arrivent à New York où « Marianne », Robin et Roland traversent les rues bondées.
Roland : (en posant ses mains sur ses oreilles en se plaignant) Il y a du bruit !
Robin : On va s'y habituer. (sort une carte qu'il déplie)
« Marianne » : Qu'est-ce que tu cherches ?
Robin : Notre nouveau chez nous. Regina m'a donné les clés de l'appartement où vivait le fils de Gold.
« Marianne » : Bealfire ? (remotivée) Il venait de la Forêt enchantée comme nous et il a vécu ici pendant des années. Donc on le peut aussi !
Robin : Ouais.
Roland : (se plaignant à nouveau) Maman, je suis fatigué.
« Marianne » : Je vais le porter. (en posant son sac à main en cuir sur le sol afin de prendre Roland dans ses bras avant de s'adresser à Robin) Et toi, tu nous guides. (Soudain, son sac se fait prendre par un voleur en pleine course.)
Roland : (inquiet) Maman !
« Marianne » : (criant sur le voleur) Hé stop !
Robin : (criant à son tour) Hé ! (poursuit le voleur)
Voleur : (en dégageant un cycliste de son vélo) Poussez-vous !
Robin : (criant, inquiet) Hé ! (regarde une espèce de carrosse avant de voler le cheval blanc sous les yeux ébahis du conducteur de manège) Ya ! (déterminé, traverse la rue remplie de taxis jaunes) Allez, vas-y ! (en encourageant le cheval) Allez ! Vas-y ! (saute sur une rue puis sur des marches d'escaliers, poursuivant sa course contre le voleur dans un jardin de rue plein d'herbes, puis laisse le cheval partir, sautant sur le voleur en train de pédaler. Une fois au sol, contre le voleur, lève son poing mais le laisse tomber voyant les gens intrigués s'approcher.)
La foule : Mais qu'est-ce qui se passe ?
Un homme au loin derrière : Retenez le cheval !
Robin : (en le pointant du doigt) Un voleur qui vole ceux qui n'ont rien, n' a pas d'honneur !
Voleur : (étonné) Mais de quoi tu m'parles, mec ? (se fait relâcher par Robin, et fuit en le regardant puis en entendant les sirènes de police)
SCÈNE : Royaume enchanté. Forêt de Sherwood. Il y a bien longtemps, Passé. Taverne de Robin des Bois, journée. Robin et sa femme Marianne travaillent à la taverne, servent leurs clients. Robin s'arrange avec Petit Jean quand soudain, le Shérif de Nottingham débarque avec ses hommes dans la taverne.
Robin : (étonné) Sauf si tu me demandes un verre, la réponse est non.
Petit Jean : (murmure) J'ai une nouvelle affaire ! Le convoi du Roi Midas doit passer en ville demain. Et il ne sera escorté que de quelques gardes !
Robin : Tu sais que je n'ai pas volé un seul penny depuis que Marianne et moi on s'est mariés. (Petit Jean se fait servir et soupire.) Tu as vu ça ? Elle et moi, on a pris un nouveau départ. C'est ma nouvelle vie !
Petit Jean : (murmure) Tu n'es pas un tavernier, tu es un voleur ! (Robin hausse les sourcils quand le Shérif de Nottingham entre brutalement dans la taverne.)
Shérif de Nottingham : Il fallait que je le vois de mes propres yeux : Robin de Locksley filant sur le droit chemin. (entre lui et ses soldats) Très seyant le tablier ! (pointe Robin du doigt puis s'approche de Marianne) Madame.
Marianne : (d'un air hautain) Bonjour, shérif. (Nottingham va derrière le comptoir, il inspecte et se rapproche de Robin.)
Robin : Que puis-je faire pour vous, Nottingham ? (Nottingham prend un verre et se sert.)
Shérif de Nottingham : Que pourriez-vous faire pour moi ? (se moque) Et bien pour commencer, vous n'avez pas encore régler l'impôt. (Un soldat du shérif cloue un document sur la porte de la taverne.)
Robin : (calme) Laissez-moi un délai. (Nottingham va devant le comptoir et boit.)
Shérif de Nottingham : (pose son verre) Oh et bien, euh, puisque je suis d'humeur plutôt généreuse, je vous accorde deux jours. Passé ce délai, je n'aurais pas d'autre choix que de fermer la taverne et de vous jeter en prison et la pauvre Marianne n'aura plus aucun bras auquel se tenir à part le mien.
Robin : (contrarié) Elle ne sera jamais avec vous.
Marianne : (le regarde du coin de l’œil) Je peux me défendre toute seule. (reportant son attention sur Nottingham) Je n'irais jamais avec vous.
Shérif de Nottingham : (vexé) Parfait ! Une fois que vous vous serez à la rue et que votre cher époux sera au cachot, peut-être que vous me jugeriez plus séduisant.
Robin : Je vais trouver votre argent, c'est promis.
Shérif de Nottingham : (près de la porte) Vraiment ? (se retourne) Vous avez deux jours ! (Il repart avec ses hommes.)
SCÈNE : Monde sans magie, New York. Il y a neuf semaines. Dans l'appartement de Neal. Robin se fait soigné la tête par « Marianne» .
Marianne : (inquiète) Si New York est comme ça maintenant, comment c'était avant ?
Robin : (tranquille) Oh, on a déjà connu des situations plus difficiles. Mais il faut l'avouer, ce monde moderne est plutôt déroutant.
Marianne : (se retourne) Tout est de ma faute !
Robin : (se lève) Marianne ! (Elle se retourne.) Si tu étais restée là-bas, tu serais morte. C'est moi qui ai voulu t'accompagner et emmener Roland, et personne ne m'y a forcé !
Marianne : Oui, je sais. Ton sens de l'honneur c'est ta force, mais c'est aussi la raison pour laquelle tu es là et pas avec la femme que tu aimes.(Robin ne réplique pas.)
Robin : Tu te souviens de ce que tu m'as dit, le jour où on est devenus tous les deux des hors-la-loi ?
Marianne : (perdue) J'ai dit tellement de choses. (Ils entendent un bruit devant leur porte.)
Robin : (murmure) Roland, lève-toi !(prend son fils) Reste près de ta mère !(Il prend un couteau en entendant la clé tourner dans la porte puis elle s'ouvre et M. Gold apparaît, ce qui les surprend.)
M. Gold : (étonné) Qu'est-ce que vous faites là ?
Robin : Et toi alors ?!
M. Gold : (en colère) Ça ne te regarde pas ! Ce qui te regarde c'est que vous devez dégagez au plus vite ! Ici, c'est l'appartement de mon fils ! Vous ne devez pas être là !
Robin : Non, non, c'est chez nous maintenant et on ira nulle part !
M. Gold : (pressé) Écoutez, je n'ai pas le temps de discuter ! J'ai une affaire à régler !
Robin : (moqueur) Oh, je me demande de quelle affaire tu parles dans un monde sans magie !
M. Gold : (en colère) Celle de m'offrir un bonheur mérité, alors dégagez d'ici !
Robin : Oh, tu es là pour retrouver l'Auteur, c'est ça ?
M. Gold : (contrarié, évite son rgard) Elle te l'a dit ? Oui, c'était évident ! (relève la tête) Alors, tu dois également savoir que si je ne trouve pas l'Auteur, Regina sera elle aussi privée de sa fin heureuse ! Une fin qui pourrait arranger vos affaires !
Robin : (agressif) Dommage, mais je ne marcherais pas dans ta combine. Jamais on doit te faire confiance ! Je suis avec une femme et un enfant et ils nous faut un logement et on ne partira pas d'ici !
M. Gold : Non, non, écoute… (crie de douleur et tombe, la main sur son cœur)
Robin : Gold, Gold ! Gold !(pose le couteau, va vers lui et essaye de le réanimer)
SCÈNE : Royaume enchanté. Passé. Taverne de Robin. Nuit. Robin est en train de nettoyer le sol lorsque Rumplestiltskin, encapuchonné, arrive à pied.
Robin : (étonné) Oh, finalement le shérif n'a pas fait peur à tout le monde. (se relève) Qu'est-ce que ça sera ? (renifle)
Rumplestiltskin : (marchant dans la taverne, loin de Robin) Oh, mais je ne suis pas venu pour la bière. Et encore moins pour l'ambiance. (se retourne doucement) Je suis là (relève sa capuche) pour passer un accord. (ricane avant de marcher vers lui) Mon cher, j'ai demandé qui était le meilleur voleur du pays et tout le monde m'a parlé… de toi. (finit en le pointant du doigt)
Robin : (hésitant) Oui, mais j'ai… (se ragaillardi) abandonné pour changer de métier.
Rumplestiltskin : (face à lui) Et on dirait bien, très vite, que tu vas devoir encore changer de vocation. (se retourne et pointe la porte) C'est un avis de saisie que j'ai vu dehors ?
Robin : (soupire) Qu'est-ce que tu veux ?
Rumplestiltskin : (près de la porte, de dos) Et bien, moi, (se retourne) j'ai de quoi résoudre tous tes problèmes. (lui montre des brins de paille en or) Alors, j'aimerai que tu ailles dans une contrée lointaine, une contrée où règne une compatriote qui ne serait pas très heureuse de revoir un minet si engageant. Tu vas te faufiler chez elle et tu vas voler l'Élixir du Cœur Blessé.
Robin : (prend la paille qu'il regarde) Je trouve le nom aussi idiot que pompeux. (le regarde) Et c'est sûrement un élixir de charlatan.
Rumplestiltskin : (amusé) Oh non, tu te trompes. Tu te trompes, mon cher. Son nom indique bien ce qu'il est. Il soigne les cœurs qui souffrent physiquement et émotionnellement. (le regarde de nouveau) C'est plutôt fort comme potion. Alors, aimerais-tu voyager un peu ?
Robin : (convaincu) Où est-ce qu'il faut aller ?
Rumplestiltskin : (amusé) Dans un autre royaume, au Pays d'Oz. (Robin réfléchit un peu.) Alors, ferais-tu ça pour moi ?
SCÈNE : Monde sans magie, New York. Il y a neuf semaines. À l'hôpital, Robin attend, inquiet, assis sur une chaise, tout en regardant son téléphone où il hésite à téléphoner à Regina. Alors qu'il est sur le point d'appuyer sur le bouton pour appeler, il est interrompu par une infirmière.
Infirmière : Monsieur ? (Robin lève la tête.) Votre ami s'est réveillé. (Il se lève et elle conduit dans la chambre de M. Gold avant de les laisser seuls.)
Robin : Qu'est-ce que les médecins ont dit ?
M. Gold : Ce qui est à la portée de leurs esprits étroits. Ils me conseillent de faire un régime et de l'exercice. (prenant une grande inspiration) Ils ont dit que c'était une crise cardiaque.
Robin : Mais tu penses à autre chose.
M. Gold : (tourne la tête vers lui) Mon problème n'est pas d'ordre physique, il est moral. (le regarde de nouveau) Je suis en train de payer le mal que j'ai fait. Mon cœur et mon sang sont empoisonnés. À Storybrooke, j'avais la magie qui me protégeait, mais ici… (secoue la tête) je ne ferai pas long feu si je n'en ai pas.
Robin : Seulement voilà, ce qui est malheureux pour toi, Ténébreux, c'est qu'il n'y a pas de magie dans ce monde.
M. Gold : (le regarde de nouveau brièvement) C'est sûr, on ne peut pas faire de la magie ici, mais on peut utiliser des produits ou des objets magiques. Du moment qu'ils viennent d'un autre monde. (Robin fronce les sourcils.) Peut-être cela te rappellera t'il quelque chose : l'Élixir du Cœur Blessé. (Robin lève les yeux au ciel.) Tu sais, l'élixir que je t'avais demandé de voler. (Robin le regarde de nouveau.) Eh bien, je crois savoir où on pourrait se le procurer : ici même, à New York. (le regarde de nouveau) Et je voudrai que tu le récupères.
Robin : (sur ses gardes) Et pourquoi je vous aiderai ? (M. Gold le saisit soudainement.)
M. Gold : (murmure, menaçant) Pour la même raison qui fait que tu as quitté la femme que tu aimes. (Robin fronce les sourcils.) Tu as laissé Regina parce que tu es un homme qui obéit à un code, un homme d'honneur. Voilà, en dépit de ce que tu ressens, la raison pour laquelle tu vas me sauver. (Robin est contrarié de s'être fait piégé.)
SCÈNE : Oz. Passé. Robin traverse un rideau vert et arrive sur la Route de briques jaunes. Soudain, alors qu'il est en train d'admirer la vue lointaine de la Cité d'Émeraude, il se fait interrompre par un homme.
Homme : C'est beau, n'est-ce pas ? (Robin, surpris, se retourne et voit l'homme allongé et ligoté sur la route.)
Robin : (dérouté) Oh, bon sang !
Will : (se relève un peu) Merci, mon ami.
Robin : (perdu) Pourquoi ?
Will : (regardant sur le sol près du rideau) Je pense que le garde m'aurait réglé mon compte, tu es bien tombé.
Robin : Et je suppose donc, qu'il t'avait arrêté à tort ?
Will : Je cherchai seulement quelque chose à manger.
Robin : Alors, c'est de la courtoisie professionnelle, d'accord ? (le dépasse)
Will : (étonné) Tu es aussi un voleur ?
Robin : (le détachant) Un ancien voleur.
Will : (étonné) Qu'est-ce qu'un "ancien" voleur vient faire à Oz ? (Robin a finit de lui détacher les chevilles avant de s'attaquer aux poignets.)
Robin : Je suis là pour voler la potion d'une Méchante Sorcière qui est censée réparer cœurs brisés. (Will le regarde, interloqué.) En fait, dire "ancien" voleur était un peu prématuré. (aide l'homme à se relever)
Will : (le dépasse avant de le regarder) Tu es fou de faire ça. C'est ta mort qui va être prématurée.
Robin : (déterminé) C'est un risque que je suis prêt à courir. On m'offre une fortune en échange et elle me permettra de garder ma taverne.
Will : Tu risques ta vie pour une taverne ? (secoue la tête, incrédule) Non ! Je parie qu'il y a une femme là-dessous.
Robin : Oui, tu as vu juste. Ma femme Marianne. (Will acquiesce.) Je lui ait promis une vie meilleure, et je compte tenir cette promesse.
Will : (moqueur) Que c'est noble ! Tiens, j'ai une idée : si tu voles aussi de la potion pour moi, je veillerai à ce que le garde se réveille loin d'ici. (Robin regarde le garde puis l'homme.) Il ne faudrait pas qu'il donne l'alarme, n'est-ce pas ?
Robin : Affaire conclue. (Ils se secouent les mains.) Oh, une dernière chose (regarde le garde sur le sol) : Tu vas m'aider à le débarrasser de son uniforme. (s'éloigne sous les yeux de Will)
SCÈNE : Monde sans magie, New York. Il y a neuf semaines. Devant une boutique, Robin, au téléphone avec M. Gold, regarde la devanture.
Robin : (au téléphone) Le Magicien des Ormes, meubles de récupération. C'était ça, sa couverture ?
M. Gold : (au téléphone) Être bon et puissant ne veut pas forcément dire qu'on est doué pour les bons mots. Mais il était efficace. Zelena l'a envoyé à New York pour garder un œil sur Emma. Ç'aurait été dommage de l'y envoyer sans lui donner des outils, des objets enchantés et diverses potions.
Robin : (au téléphone) Et Zelena n'était pas idiote.
M. Gold : (au téléphone) Non, loin de là. (Robin raccroche et range le téléphone. Il s'approche de la porte et la crochète, tout en étant vigilant. Il finit par y arriver et entre mais l'alarme se déclenche aussitôt, l'incitant à mettre les mains sur les oreilles.)
Robin : (grogne) Ah, merde ! (Il enlève les mains de ses oreilles et se met à chercher l'élixir. Il va à un bureau, allume sa lumière et fouille les tiroirs, sans rien trouver. Il fouille ensuite l'intérieur d'une commode, sans succès.) C'est vide ! (Il repère un coffre noir enchâssé dans le meuble. En appuyant sur deux boutons, il l'ouvre, le fouille et finit par trouver l'élixir qu'il met dans sa poche, tandis que des sirènes de police se font entendre au loin.) Te voilà ! (Alors qu'il est sur le point de sortir, il repère les voitures de police et avant que les policiers entrent, il sort en sautant à travers une fenêtre sur le côté qui donne sur une ruelle et s'enfuit en courant.)
SCÈNE : Monde sans magie, New York. Il y a neuf semaines. Dans l'appartement de Neal. Alors que Roland est en train de manger, Marianne dispute Robin un peu à l'écart.
Marianne : J'espère que t'es content. Si t'avais été arrêté, qu'est-ce qu'on serait devenu ?
Robin : (murmure) J'avais pas le choix.
Roland : (à Robin qu'il regarde) Du jus, s'il te plaît.
Robin : (à Roland qu'il regarde) Bois du lait, ça t'aidera aussi à devenir grand et fort. (Avec Marianne, ils se dirigent vers la cuisine où ils reprennent leur discussion.) Tu sais très bien que Roland et toi vous êtes ce qui compte le plus pour moi (Marianne sort une bouteille de lait et prend un verre.), mais tourner le dos à un malheureux, en particulier à un homme en train de mourir (Marianne remplit le verre de lait.) va à l'encontre de ce que je défend, de mon code.
Marianne : (l'ignore et sert le verre de lait) Ton père a raison. (se tourne vers Robin) Au sujet du lait, en tout cas. (croise les bras) Ton code s'applique aussi aux monstres comme Rumplestiltskin ? Pense plutôt à l'intérêt de tous et laisse le mourir.
Robin : (murmure, choqué) Le laisser mourir ? Où est la Marianne que je connaissais ?
Marianne : Regarde autour de toi, Robin, tout a changé.
Robin : Pas moi. (Il part, la laissant sans voix.)
SCÈNE : Oz. Passé. Cité d'Émeraude. Vêtu en digne garde ozien, Robin parvient à s'infiltrer à l'intérieur du Palais d'Émeraude, et rejoint sans tarder la loge du Grand Magicien. En commençant une rapide fouille après avoir enlever son chapeau, il tombe sur une boite contenant des pendentifs rangés en un trèfle à six feuilles, s'empare de l'un d'eux au passage et découvre la petite bonbonne d'or avec robinet contenant le fameux élixir tant convoité. Le voleur s'empresse d'en remplir un flacon en tube, puis recommence avec un deuxième, mais il est pris sur le fait – faisant tomber la seconde fiole – par la maîtresse des lieux : la Méchante Sorcière de l'Ouest, dont il aperçoit le reflet.
Méchante Sorcière : Qu'est-ce que tu fais là ?! (En apercevant son reflet, il laisse tomber le deuxième flacon qui se casse.)
Robin : (se retourne aussitôt et la salue d'une voix plus aiguë) Salut à toi, Méchante Sorcière !
Méchante Sorcière : (méfiante) Toi, tu n'es pas un de mes gardes.
Robin : (d'une voix plus aigüe) Mais si ! (repère un cadre où est représenté un archer sur le point de tirer)
Méchante Sorcière : (méfiante) Mes gardes savent qu'ils ne faut jamais me parler. Qui es-tu ? (Il la regarde de nouveau.) Et pourquoi es-tu venu me voler ? (Robin regarde de nouveau le cadre et repère un arc et des flèches juste en dessous. Aussitôt, il s'en empare et la met en joue, ce qui la fait exploser de rire.) Tu crois que tu peux me tuer ? (Quand il l'observe mieux, il voit désormais trois sorcières ce qui l'impressionne et le fait brièvement hésiter. Chacune leur tour, elles s'expriment.) Ne fais pas le mauvais choix, voleur. (Elles avancent toutes les trois.) C'est ta dernière chance de sauver ta tête. Il n'y a qu'une seule personne assez courageuse pour voler la Méchante Sorcière. (furieuse) Pourquoi Rumplestiltskin t'a t'il envoyé ?! (Robin les regarde, hésitant sur qui tirer quand elle fait disparaître ses deux copies, avant de préparer une boule de feu. Rassuré, Robin la vise. Elle lui lance la boule de feu tandis qu'il tire en esquivant. Sa flèche part néanmoins dans sa chute, et en suivant une trajectoire pourtant improbable composée d'arcs de cercle, elle finit par se planter directement dans l'alimentation d'une des lampes à lave vertes, aveuglant la Sorcière, piégée dans les vapeurs. Lorsqu'elle s'en extirpe enfin en toussotant, il a déjà réussi à s'enfuir.)
SCÈNE : Oz. Passé. En fuite, Robin court sur la route de briques jaunes et ne s'arrête que quand il a rejoint Will.
Will : Ça va, l'ami ? Ça a marché ?
Robin : (essoufflé) Non, pas du tout, j'ai échoué.
Will : (choqué) Quoi ?
Robin : (essoufflé) C'était un piège. Dès que je suis entré, la sorcière m'est tombée dessus. J'n'ai pas eu le temps de voler l'élixir.
Will : (surpris) Tu n'as même pas voler une petite goutte ?
Robin : (essoufflé) Non, rien. Je suis désolé, Will. (Déçu, Will s'éloigne. Robin sort alors le flacon restant et le regarde.)
SCÈNE : Monde sans magie, New York. Il y a neuf semaines. À l'hôpital, Robin rejoint M. Gold avec l'élixir.
M. Gold : (rassuré et souffrant) Oh, tu l'as trouvé ? (essaie de le prendre mais Robin l'éloigne)
Robin : Comme tu le vois ! Maintenant que j'ai tenu ma promesse, je veux passer un accord.
M. Gold : (souffrant) Je t'écoute, fais vite !
Robin : Quand la potion t'aura guéri, tu tourneras la page. Le logement de ton fils me reviendra et je ne veux plus te croiser ici.
M. Gold : (souffrant) Il est à toi, je te le laisse. Donne-moi ça maintenant !
Robin : (pose le flacon sur la table au-dessus du lit) Bon vent, Ténébreux. Tout est réglé entre nous. (Il sort tandis que M. Gold s'avance brièvement pour saisir le flacon.)
M. Gold : (souffrant) Au revoir, voleur. (Il débouche le flacon et le vide sans en perdre une goutte, mais à sa grande colère, l'élixir ne semble pas agir.) Ça ne me fait rien. (en colère) Ça ne me fait rien ! Pourquoi ça ne marche pas ?!
« Marianne » : Parce que ça n'avait rien de magique. (Elle entre à son tour dans la chambre, un autre flacon à la main.)
M. Gold : (surpris) Quoi ?
« Marianne » : (faisant un demi-tour du lit) J'ai essayé de convaincre Robin de te laisser mourir, mais il n'a rien voulu savoir. Alors, je suis là.
M. Gold : (réalise) Tu as échangé les flacons.
« Marianne » : (acquiesce) Bien deviné. Ce que tu as bu ne soignera pas ton cœur mais c'est efficace contre le nez qui coule et les symptômes de la grippe. Rassure-toi, ça ne fait pas dormir.
M. Gold : (perdu) À quoi ça va te servir ? J'n'ai jamais rien fait contre toi ! (Elle fait quelques grimaces.)
« Marianne » : C'n'est pas tout à fait juste. (Elle dévoile alors un pendentif vert, et fait tomber le masque, révélant ainsi son véritable visage : Zelena.)
M. Gold : (souffrant et effrayé) Zelena ! (Elle sourit à pleine dents.) C'est impossible !
Zelena : Si, avec un peu de magie. Quand on voyage entre les mondes, il faut en avoir sur soi. (M. Gold secoue la tête, effrayé tandis qu'elle continue de sourire.) Tu te souviens du trèfle à six feuilles qu'on trouve à Oz ? Sans doute. Enfin, c'est une sortilège efficace.
M. Gold : (souffrant et effrayé) Non, je t'ai tué !
Zelena : Mm, tu as essayé. Quand tu m'as poignardé dans la cellule, je ne suis pas morte. Ma force vitale s'est simplement échappée de mon corps avant qu'il ne tombe en morceaux. (songeuse) Je savais où aller. Ou disons que j'ai su quand y aller.
M. Gold : (souffrant, réalise) Tu as suivi Emma à travers la porte du temps.
Zelena : Exactement ! Et puis quand j'ai vu ce que Emma comptait faire, je me suis dit qu'il fallait profiter de la situation, tant que les choses se présentaient bien. Alors, j'ai décidé de ne pas lâcher une seconde Emma et son "amoureux au crochet" pendant qu'ils essayaient de réparer les erreurs qu'ils avaient faites. Et quand j'ai compris qu'il avait l'intention de ramener la femme de Robin.. (excitée) Tu imagines ? J'ai eu une idée de génie. (calmée) Et j'ai agi. Ils l'ont laissé quelques minutes sans attention, c'était tout ce qu'il me fallait. Je l'ai tué, et je suis devenue Marianne. J'ai pris son apparence. Ce n'était facile de ne pas être moi, mais je pensais à l'effet désastreux que ça aurait sur Regina et son bonheur. Ah ! Ça m'aidait à oublier chacun des instants d'un ennui mortel que je vivais dans ce corps.
M. Gold : (souffrant, réalise) Marianne… n'est jamais arrivée à Storybrooke.
Zelena : Non. (éclate de rire) Et non ! (se rapprochant de lui) C'était moi, tout le temps. (près de lui) Et, tu sais (se penche un peu plus vers lui), personne ne s'en est douté, ni son mari, ni son garçon. Et pourtant, elle est aussi morte… (réfléchit une seconde) que ton fils. (La machine près de M. Gold commence à biper, montrant que son rythme cardiaque commence à s'affoler.) Oh, oui, c'est vrai ! En fin de compte, tu n'as jamais vengé sa mort. (Le rythme cardiaque de M. Gold continue de s'affoler.) Tu as échoué ! Oups ! (Soudain, le moniteur cardiaque affiche "0", ce qui n'est pas pour déplaire à la Sorcière, qui apprécie le joli creux résonnant dans la poitrine de sa victime.) Oh ! Ça sonne creux. (se délectant) Comme j'aime cet écho ! (Les infirmières arrivent alors l'incitant à s'éloigner du lit et elle feint brièvement d'être inquiète.) Oh, je vous en prie ! Vous devez le sauver ! (Alors que les infirmières s'occupent de le ranimer, elle savoure son retour triomphal. Plus tard, alors qu'il vient de se faire ranimer et intuber, M. Gold sent quelqu'un tapoter un tissu humide sur son front et se réveille pour voir Zelena, l'incitant à se débattre.) Chut ! Doucement, chéri. N'essaie pas de parler. (regardant brièvement les tubes) Il y a de la magie, on dirait, dans ce monde, Rumple. Mm. Un tube qui respire pour toi. Mon pauvre, ta situation m'a l'air bien douloureuse. Je sais qu'à une époque, j'aurai vraiment savouré ça. (soulève un peu les tubes) Quand tu t'étais lancé dans une vendetta parce que j'avais causé la mort de ton fils, hé ouais, ça aurait fait une solution très pratique et agréable. Mais, (relâche les tubes tandis qu'il s'agite) tu vois, je n'ai pas fini de te raconter mon projet si malin. Je voulais utiliser l'apparence de Marianen afin de (songeuse) voler le cœur du beau Robin. (Il gémit mais elle l'ignore.) Je voulais qu'il tombe amoureux de moi. Comme ça, j'aurai volé à Regina son grand amour. C'était d'un grand rafinnement, tu sais ! Parce que ça aurait pû être (le regarde de nouveau) un chagrin qui l'aurait poursuivi jusqu'à la fin de sa vie. (saisit la main gauche de M. Gold) Mais, c'est un échec. Je n'arrive pas à gagner son coeur. (serre avec force la main de M. Gold le faisant gémir de douleur) C'est comme si, il y avait quelque chose entre lui et moi, une sorte de muraille. C'est peut-être le destin, c'est peut-être le grand amour ou je ne sais quelle protection que l'univers donne à ceux qui ont droit au bonheur. (le regarde de nouveau) Mais quoique ce soit, je suis certaine qu'il y a un Auteur qui pourrait réécrire une fin heureuse pour moi. Et si il y a quelqu'un qui peut le trouver et lui imposer sa volonté, eh bien, je parie que c'est le Ténébreux. (moqueuse) Ou plutôt le souffreteux pour l'instant. (ricane) Enfin, peu importe les changements que tu demanderas à l'Auteur, (le fixe du regard) je veux que mon bonheur en fasse partie intégrante. Tu devrais aussi arrêter d'essayer de me tuer, évidemment. (ricane avant de l'imiter) "Mais, très chère, qu'est-ce que le bon vieux Rumplestiltskin va gagnerdans cette affaire ?" (ricane brièvement) Je pense que tu te souviens que j'ai une potion qui guérit les cœurs. Mais, je ne sais pas s'il pourra guérir le bout de charbon qui essaie encore de battre dans ta poitrine de monstre. (le regard, douce) Mais, ça te ramènera au moins chez toi. (hoche la tête tandis qu'il continue de la regarder et l'écouter calmement) Oui. Ta vie contre la mienne. (relève la tête) Ça me paraît juste. (M. Gold gémit, l'incitant à le regarder de nouveau.) Ça t'intéresse ? On fait affaire ? Si tu es d'accord, ferme les yeux une fois. (Elle attend patiemment avant qu'il finisse par s'exécuter, la ravissant.)
SCÈNE : Oz. Passé. Sur la route de briques jaunes, Robin et Will se serrent la main une minute.
Will : Je veux te dire merci avant que tu t'en ailles.
Robin : (étonné) Pourquoi ? J'ai échoué.
Will : Pour avoir essayer. Ils sont peu à avoir eu le courage d'au moins essayer. Ça me redonne espoir. (sincère) Et je regrette que tu perdes ta taverne.
Robin : Oui, moi aussi.
Will : Mais, ça m'embêterait encore plus si tu repartais en croyant que tu as trahi ta femme. Tu as de l'honneur, Robin de Locksley. Tu as fait de ton mieux pour ceux qui ont besoin de toi.
Robin : (gêné) Eh bien, j'ai…
Will : (l'interrompt) Et si ta femme est comme tu dis qu'elle est, elle verra ce que tu as dans le cœur quand tu rentreras.
Robin : (un peu sceptique) Tu as sûrement raison.
Will : Je le sais bien ! Parce que, lorsque j'étais enfant, j'avais quelqu'un dans ma vie qui me connaissait comme Marianne te connaît.
Robin : (intrigué) C'était qui ?
Will : (triste) Ma sœur.
Robin : (intrigué) Elle est morte ?
Will : (triste) Elle est tombée dans un lac gelé et s'est noyée.
Robin : (réalise) Oh, tu n'avais pas l'intention de vendre la potion. Tu voulais réparer ton propre cœur.
Will : (triste) Je n'arrive pas à oublier. Je ne sais pas comment faire.
Robin : (réalise) C'est pour ça que tu es là, toujours seul ?
Will : Ce ne serait pas juste de prendre un autre cœur tant que le mien n'est pas réparé.
Robin : (impressionné) C'est un sacrifice très noble que tu fais. Surtout pour un voleur.
Will : Un peu d'honneur, c'est parfois tout ce qu'il nous reste. Au revoir, Robin. (Robin acquiesce et ils s'enlacent avant que Will finisse par s'éloigner.)
Robin : Bonne chance, Will. (Will s'arrête brièvement.) J'espère que tu trouveras ce que tu cherches.
Will : (se retourne) Toi aussi, bonne chance avec Rumplestiltskin. (reprenant sa route) C'est toujours difficile de s'arranger avec lui. (Robin le regarde partir avant de franchir le portail. Alors qu'il est en train de marcher, il finit par s'arrêter et s'assoit mais se relève aussitôt en sentant quelque chose au niveau de sa ceinture. Il en détache le flacon que Robin, touché par son histoire, lui a discrètement glissé pendant leur étreinte et en est heureux.) Quelle canaille !
SCÈNE : Monde sans magie, New York. Il y a neuf semaines. La nuit. À la sortie de l'hôpital et avec un carton dans les mains, Robin attend M. Gold qui en sort justement, aidé de sa canne.
M. Gold : Je croyais que tu ne voulais plus jamais me revoir. (Ils se mettent face à face.)
Robin : Ouais, mais vu les efforts que j'ai dû faire, j'voulais m'assurer que ça aller.
M. Gold : (mal à l'aise) Ça va, merci.
Robin : (tendant le carton) Je voulais aussi te donner ce carton. C'était dans l'appartement. Ce sont des affaires de Baelfire. Il ne restait pas grand chose, mais j'ai pensé que tu voudrais p'têt les avoir.
M. Gold : (secoue la tête) Non, non, merci.
Robin : (étonné) Ah bon ? Pourquoi ?
M. Gold : Parce que c'est ce qu'il reste des affaires de Neal Cassidy, un garçon qui s'est retrouvé ici, tout seul. (se désignant) Tout ça parce que son père était bien trop lâche pour s'accrocher à ce qu'il avait. Je ne veux pas d'une chose qui me rappelle mon échec, qui me rappelle que tout ce que je voulais, c'était le bonheur. Et que quand je l'avais, je ne l'ai pas reconnu.
Robin : (acquiesce) Ouais, je comprend. (la tête baissée) Avec Marianne, je… (relève la tête) j'ai souhaité son retour tous les jours, et quand elle est revenue…
M. Gold : Tu étais amoureux d'une autre femme.
Robin : C'est bien plus que ça. Elle est… Elle est comme une étrangère maintenant.
M. Gold : (intrigué) Pourquoi as-tu voulu l'épouser ?
Robin : (sincère) Parce que je l'aimais.
M. Gold : Et tu pensais qu'elle t'apporterait le bonheur.
Robin : (sincère) Ouais.
M. Gold : Est-ce le cas ?
Robin : J'en sais rien.
M. Gold : Alors, peut-être devrais-tu écouter le conseil d'un homme qui a toujours… repoussé tout sens de bonheur, parce qu'il n'était jamais satisfait. Si jamais il est à ta portée, si tu sais où il se trouve et avec qui le vivre, alors tu devrais courir vers lui, l'attraper et ne jamais le laisser filer. (Il fait un signe pour lui demander s'il a compris et Robin acquiesce avant que M. Gold se retourne et s'éloigne, le laissant seul avec le carton.)
SCÈNE : Royaume enchanté. Passé. Taverne de Robin. Jour. Seul, Robin est en train d'essuyer une pinte quand il reçoit la visite du shérif et de ses hommes.
Shérif de Nottingham : Oh, il y a foule ! (à un de ses hommes tandis que Robin se retourne pour le regarder) Pendant que j'essaie de passer commande au tavernier, regarde si tu nous trouves une table. (à Robin en train de s'essuyer les mains avec son torchon) Les affaires sont un peu calme. J'espère que ça ne vous a pas empêché de gagner la somme que vous devez. (Robin jette son torchon sur le comptoir.)
Robin : (déterminé) Je n'ai pas d'argent pour vous.
Shérif de Nottingham : (détachant les menottes de sa ceinture) Donc, la prison avec les sans-le-sous sera un bon endroit pour réfléchir à vos erreurs. (Il tend les menottes à un de ses hommes pour qu'il les mette à Robin, quand Petit Jean surgit soudainement et les tient en joue avec une arbalète.)
Petit Jean : (les menaçant) Pas si vite ! (Les compagnons de Robin sortent également du fond de la taverne.)
Shérif de Nottingham : Des bandits ! Arrêtez-les ! (Lui et ses hommes sont mis en joue par les compagnons de Robin, les incitant à mettre les mains en l'air.)
Robin : Vous aviez raison, Nottingham. Le vol est dans ma nature mais, comment être un voleur et avoir de l'honneur ? Je crois avoir trouvé la réponse. (fouillant le shérif) Pour moi, c'est en volant ceux qui ont beaucoup trop et en donnant à ceux qui n'ont pas assez. (Plus tard, dans un village, ses hommes ont distribué tout l'or du shérif aux villageois tandis que lui et Marianne regardent ces derniers exprimer leur joie, un peu à l'écart.)
Marianne : (à Robin) Tu sais que Nottingham va mettre ta tête à prix ?
Robin : (joyeux) Eh bien, c'est un compliment.
Marianne : (le regarde, fière) Tu es le bandit le plus célèbre de la Forêt de Sherwood. Robin de Locksley est devenu un gibier de choix.
Robin : (la regardant) Alors, je ne devrais plus m'appeler Robin de Locklsey (Elle lui lance un regard étonné). Ce célèbre bandit devrait se faire connaître sous le nom de… "Robin des Bois".
Marianne : (amusée et souriante) C'est ça ! (le regarde de nouveau)' Ils sauront qui tu es.
Robin : C'est symbolique ?
Marianne : (intriguée) Ah bon ? (sérieuse) Et Rumplestiltskin ? Tu ne lui a jamais donné la potion. Si jamais il te croise, il te tuera sur le champ. (Robin est d'accord.)
Robin : (la regardant) Je ferai attention de ne jamais retomber sur lui. Et si jamais je le vois et que je me retrouve en mauvaise posture, (lui montre un pendentif avec le trèfle à six feuilles) j'ai le terrible trèfle à six feuilles du Pays d'Oz. Il peut te transformer en qui tu veux paraît-il. (le range et se tourne en direction de ses hommes)
Marianne : (impressionnée) Très malin, Robin des Bois. Tu as tout prévu. (Ils se mettent marche pour quitter le village.)
Robin : Je n'allais pas repartir du Pays d'Oz sans un souvenir.
Marianne : J'aurais dû m'en douter.
Robin : (sérieux) Je regrette de ne pas t'avoir dit ce que j'allais faire.
Marianne : Il est toujours temps. (Ils s'arrêtent à la lisière du village et se font face en se tenant les mains avant que Robin soupire.)
Robin : Je devais voler une chose là-bas qui allait m'aider à garder la taverne. Je croyais que c'était important mais, je ne suis pas un commerçant. Je suis un voleur.
Marianne : (sourit) Ça, j'aurait pu te le dire. (Il lui sourit brièvement en retour.)
Robin : Quand j'étais à Oz, j'ai compris que mes vols pouvaient servir à bon escient. J'ai rencontré quelqu'un qui avait besoin d'aide, un ami. Et quand je l'ai aidé, ça m'a montré une chose : Quand tu voles pour ton compte ça fait de toi un voleur, mais quand tu voles pour quelqu'un d'autre, ça fait de toi un héros. (Lui et Marianne regardent Petit Jean jeter encore quelques pièces d'or aux villageois.)
Marianne : (fière) Et c'est ce que tu es.
Robin : Et je veux continuer à agir ainsi. (Elle le regarde.) Seulement, ce n'est sûrement pas une vie pour toi.
Marianne : (souriante) Si, ça l'est. Tant que je suis avec toi.
Robin : Tu veux rester avec moi ? (Elle acquiesce.) Ça ne sera pas facile.
Marianne : (souriante) Mais ça sera aussi bien moins ennuyeux. Alors, peu importe où on ira et ce qui nous attendra, je veux être avec toi.
Robin : Je t'aime.
Marianne : (souriante) Moi aussi, je t'aime. (Ils s'embrassent.)
SCÈNE : Monde sans magie, New York. Il y a neuf semaines. Dans l'appartement de Neal. Pensif, Robin est en train de prendre sa douche quand « Marianne » l'interpelle tandis que Roland regarde la télé allongé sur le ventre sur le lit.
« Marianne » : Robin. (Il tourne la tête. Après être sorti de la douche et s'être vêtu d'une robe de chambre, il la trouve avec son téléphone, agacée.) Qu'est-ce que c'est ? (Regardant brièvement le téléphone, Robin ne dit rien.) Pourquoi le numéro de Regina est sur ton téléphone ?
Robin : J'suis désolé. Il m'arrive encore de penser à elle.
« Marianne » : (les larmes aux yeux) Tu voudrais être avec elle ? (Robin ne répond pas.) J'ai l'impression que tu es là sans être là. Je sais que c'est dur, mais tu dois faire un choix. Je ne veux pas avoir tout le temps à me poser des questions. (marque un bref silence) Ça va aller, pour Roland et moi. Si tu veux être avec Regina, alors retourne auprès d'elle, mais tu dois te décider. (finit en baissant la tête)
Robin : (marche vers elle) Je veux être avec toi. C'est toi que j'aime. Tu as tout abandonné autrefois pour devenir un bandit au fin fond de la forêt. (La tête relevée, elle l'écoute, attentive et émue.) Et tu m'avais dit une chose, que j'aurais toujours dû garder à l'esprit. (relève les yeux vers elle) Tu te rappelles ?
« Marianne » : (feignant de se souvenir) Évidemment. Mais je préfère que toi tu le dises.
Robin : Peu importe où on ira et ce qui nous attendra, je veux être avec toi.
« Marianne » : (souriante) Et je pensais ce que je disais.
Robin : Et moi aussi, maintenant. Tu avais abandonné tout ce que tu avais et moi, je l'avais oublié. Tu faisais mon bonheur et je faisais le tien. Et on pourrait retrouver ça. (Elle acquiesce, étant d'accord.) J'ai cru que tu étais morte et aujourd'hui qu'on s'est retrouvé, c'est… (très heureux) C'est un vrai miracle ! Et seul un fou tournerait le dos à un miracle. (Il saisit son téléphone et appuie sur un bouton.) Je supprime. (Il pose son téléphone sur la table et l'embrasse. Dans le miroir, le reflet de Marianne est remplacé par celui de Zelena.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Caveau Mills. Entendant son téléphone sonner et pensant que c'est Robin, Regina décroche, sous les yeux de M. Gold.
Regina : (au téléphone, émue) Robin !
« Marianne » : (au téléphone) Non, ce n'est pas Robin.
Regina : (au téléphone, étonnée) Marianne ?
« Marianne » : (au téléphone, souriante) Mm, si on veut. (touche son pendentif et reprend sa véritable apparence) Salut, frangine.
Regina : (au téléphone ; choquée, elle s'assied) Non ! Non, c'est impossible.
Zelena : (au téléphone) Et pourtant si.
Regina : (au téléphone) Zelena. Comment… ? J't'ai vu mourir.
Zelena : (au téléphone) Tu croyais m'avoir vu mourir.
Regina : (au téléphone, inquiète) Où est Robin ? C'est son téléphone, qu'est-ce que tu as fait de lui ?
Zelena : (au téléphone) Je ne lui ai rien fait. Mis à part l'aimer et le soutenir dans la maladie comme dans la bonne santé, je l'ai chéri en toutes circonstances ; bref, le mariage et ses idioties.
Regina : (au téléphone, perdue) Quoi ? J'n'y comprend rien.
Zelena : (au téléphone) Mais c'est pas grave ! Tout ce que tu dois retenir, c'est que ton précieux Robin croit que c'est sa femme aux grands yeux émerveillés qui lui fait à dîner tous les soirs, alors que c'est moi ! (Le four sonne une seconde.) Oh ! Je dois te laisser, il va bientôt rentrer et j'ai un petit rôti dans le four.
Regina : (au téléphone, choquée) Non. (regardant M. Gold) Non.
Zelena : (au téléphone, souriante) Oh, il faut que te remettes de tes émotions. J'te laisse ! Je suis sûre qu'on aura l'occasion de se revoir très vite. Salut ! (Elle raccroche en même temps que Regina.)
Regina : (réalise) Tu… le… savais.
M. Gold : (marchant dans la pièce) C'est pour cette raison que tu feras ce que je te dis. Parce qu'un simple appel de ma part, et ta sœur supprime ton bien-aimé.
Regina : (révoltée) Elle a tué ton fils !
M. Gold : Zelena et moi avons trouvé… un arrangement. Et maintenant, nous en avons un aussi tous les deux. (Regina soupire.) Regina, tu es vitale dans mon plan qui fera basculer la Sauveuse dans les ténèbres.
Regina : (déterminée) Oh, tu as peut-être fait de moi un monstre, mais je ne te laisserai pas faire pareil avec Emma.
M. Gold : (lui reprend le téléphone) Tu as déjà fait ton choix, alors. (Elle le fixe avec les sourcils froncés.) Tu préfères la Sauveuse à ton bien-aimé Robin des Bois. C'est sûr que c'est ton dernier mot ? (Elle continue de le fixer, les larmes aux yeux, comme résignée et déterminée à la fois.)