Cette page est la transcription de l'épisode "La Sœur Parfaite".
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SCÈNE : Arendelle. Passé. Il y a longtemps. Élancée sur un cheval blanc à travers les bois et le bleu de la nuit, la Reine des Glaces Ingrid atteint une caverne, où elle compte entreposer la boîte contenant un chapeau magique, qu'elle a récupéré un peu plus tôt de sa nièce Anna. Elle trouve un creux dans la roche, sous une des pierres plates du sol, et y dépose le petit objet étoilé avant de le recouvrir de givre. Achevant sa discrète entreprise, elle finit par dissimuler le tout en remettant la pierre à sa place.
SCÈNE : La Forêt enchantée. Un matin suivant, Ingrid se rend donc – pieds nus – auprès d'une cabane, où elle surprend un vieil homme vêtu d'un long manteau rouge en train de balayer le devant de sa porte. Il se retourne tandis qu'elle arrive à sa hauteur.
L'Apprenti : Je sais qui tu es. Je ne peux rien faire pour t'aider.
Ingrid : Bien évidemment. Tu n'es qu'un petit valet plus très fringant. (il sourit, amusé) Je veux parler au Maître pour lequel tu travailles.
L'Apprenti : Nombreux sont ceux qui veulent avoir une audience avec le Sorcier mais il ne parle que par la voix de son Apprenti. (incline brièvement la tête)
Ingrid : Alors, l'Apprenti, dis-lui que je veux... conclure un marché avec lui.
L'Apprenti : Le Sorcier ne passe de marchés avec personne, et surtout pas avec les gens qui ont succombé aux Ténèbres, comme toi.
Ingrid : (confiante, sourit) Je crois que dans ce cas, il devra faire une petite exception. Son précieux chapeau, c'est moi qui l'ait.
L'Apprenti : Tu n'as aucune idée des forces avec lesquelles tu joues. (Une sorte de frayeur s'empare soudain de son visage, avant qu'il échange son balai pour une épée et place rapidement la pointe sur la gorge d'Ingrid qui regarde brièvement la pointe avec désinvolture) Dis-moi où il est !
Ingrid : (menacée) Oh. Non. Tu crois que j'ai été assez idiote pour l'emmener avec moi ? Non. Je l'ai caché très loin d'ici. Et si Il ne me donne pas ce que je veux, le Sorcier ne reverra plus jamais son chapeau. (saisit le bout de l'épée avec sa main et l'éloigne de sa gorge avant que l'Apprenti rabaisse son arme)
L'Apprenti : Et c'est quoi, ce que tu désires autant ?
Ingrid : (calme) Le bonheur. Le genre de bonheur que je n'ai pas connu... depuis très longtemps. (sourit un peu) Depuis que j'étais une enfant, et que je courrai dans un champ avec mes deux sœurs, à la poursuite d'un cerf volant. Notre amour me rendait forte, (triste, baisse le regard) jusqu'au jour où il n'a plus été là. (sévère, relève la tête) Mes sœurs n'ont jamais pu m'accepter comme j'étais parce qu'elles, c'était... des filles normales. Je veux deux nouvelles sœurs nées avec des dons magiques tout comme moi. Si ma nièce Elsa se joint à moi, alors il n'en restera qu'une à trouver : la troisième sœur parfaite.
L'Apprenti : (pensif) Trouver la jeune femme idéale va être... (la regarde) très difficile. Ça risque d'être long.
Ingrid : (amusée) Tu diras au Sorcier que je suis une femme extrêmement patiente. Je suis disposée à attendre le temps qu'il faudra pour trouver... la plus parfaite des sœurs.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Forêt. Emma dort dans sa voiture lorsque ses mains grésillantes de magie la réveille brusquement. Se calmant, ses deux mains ne grésillent plus. Elle détache sa ceinture.
Emma : (stressée, essaie de se rassurer) Allez, ça va. (agite un peu ses mains) Calme-toi. (ouvre la portière et sort de la voiture avant de claquer la portière et de s'appuyer sur le toit de la voiture avec ses mains)
Henry : (arrive au loin) Maman ? (elle tourne la tête)
Emma : (un peu plus calme) Hé ! Qu'est-ce que tu fais là ?
Henry : (marche vers elle) J'ai passé toute la nuit à te chercher, et les autres aussi.
Emma : (tournée vers lui) Je leur ait dit de me laisser, j'arrive pas à contrôler mes pouvoirs pour l'instant. (il opine du chef) Écoute-moi. (les yeux vers le bas) Tu ne dois pas t'en faire pour moi, j'vais arranger ça. (le regarde) Mais en attendant, (d'une voix triste) tu dois t'en aller.
Henry : (continue de marcher vers elle) Non ! (surprise, elle tente de dire quelque chose mais il l'interrompt) Tu crois toujours que te couper les gens, c'est mieux pour arranger tes problèmes (Emma ferme les yeux et ferme les poings pour se concentrer), mais en fait ça marche jamais. (place sa main gauche sur sa poitrine) Alors, laisse-moi t'aider.
Emma : (apeurée, les mains illuminées d'une lumière orangée) Non, attends. J'ai...(Lorsqu'il lui attrape le poignet, sa magie réagit et elle le repousse involontairement à une distance moyenne) Non, Henry ! (il tombe au sol avec brutalité et elle se précipite vers lui) Henry, tu n'as rien ?! (Alors qu'il grogne de douleur, elle arrive près de lui et ferme ses poings avant de le blesser à nouveau.) Ça va ?! (Henry touche son oreille droite et sent qu'il saigne.)
Henry : (voit sa main tâchée de sang) Ouais, ouais, c'est bon.
Emma : (paniquée) Tu saignes ! Qu'est-ce que j'ai fait ?!
Henry : (se relève doucement, d'une voix qui se veut rassurante) Non, j'vais bien, maman. C'est rien.
Emma : (paniquée) J'suis désolée. Excuse-moi, Henry.
Henry : (avance vers elle) Maman...
Emma : (paniquée, lève les mains) Stop, s'il te plaît, t'approche pas. Je t'aime, mais tu dois t'en aller.
(Elle projette soudain une onde de choc qui effleure à peine Henry et elle regarde ses mains, de nouveau grésillantes de magie avant de le regarder de nouveau. Il finit par lui obéir et part en courant. Soudain, la Reine des Glaces apparaît dans son dos et assise sur l'avant de la voiture, ce qui la surprend.)
Ingrid : Je sais exactement ce que tu ressens. Quand tu vois cette peur dans ses yeux. (Emma se retourne et une nouvelle onde de choc est projetée au-dessus d'Ingrid qui regarde derrière elle avant de reporter son attention sur Emma, toujours paniquée.) En effet, tu ne contrôles rien du tout. Mais tu sais, tu ne t'en prendras pas à moi. (se relève) Tu n'as aucune raison, car je suis de ton côté.
Emma : (passe devant elle et la dépasse sans la regarder) Foutez-moi la paix.
Ingrid : (la regardant) Tu peux fuir, mais ça ne t'aidera pas. (Emma s'arrête avant de faire un pas de plus.) La seule manière de régler ton problème, c'est que... tu t'acceptes telle que tu es.
Emma : (ouvre la portière de sa voiture) Si c'est pour blesser les gens que j'aime, j'appelle pas ça une solution. (monte dans la voiture, ferme la portière et démarre pour quitter la forêt, observée par Ingrid)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Caveau Mills. Regina, assise sur les marches intérieures, finit de remettre ses chaussures quand son téléphone se met à vibrer. Elle le saisit et appuie sur une touche avant de le reposer. Elle est ensuite rejoint par Robin habillé seulement d'un débardeur et d'un pantalon et lève la tête.
Robin : (de bonne humeur) Ah, tu es là. Bonjour.
Regina : (contente) Regarde qui s'est enfin réveillé. (se lève)
Robin : Ouais, excuse-moi, mais c'est de loin la meilleure... (hausse les épaules) nuit de sommeil depuis très, très longtemps. (Regina sourit, amusée tandis qu'il s'approche d'elle) Ça te dirait de revenir au Campement avec moi ? J'te ferai un p'tit déjeuner.
Regina : Oh, ce serait avec joie, (baisse le regard) mais toi et moi, on sait qu'il vaut mieux éviter.
Robin : Tu as sûrement raison. (elle s'apprête à l'embrasser mais est interrompue) Petit Jean irait le répéter partout. (ils rient et voyant son sourire, il lui met la main sur la tempe) Ah, le voilà ! Le voilà ce sourire insaisissable mais si joli auquel je pense chaque fois que je ferme les yeux. (ils s'embrassent langoureusement avant de se détacher)
Regina : Je me demande vraiment pourquoi on a pas fait ça quelques siècles plus tôt.
Robin : Je crois que tu étais très accaparée par une peine de cœur et un certain dégoût de toi-même. Et je n'étais qu'un ivrogne, (sa main droite sur le cou de Regina) qui promenait de taverne en taverne son tatouage.
Regina : (regarde brièvement le tatouage) Clochette avait pourtant dit que nous étions destinés l'un à l'autre. J'aurais mieux fait d'écouter cette fée sans cervelle. Les choses auraient peut-être été différentes, si j't'avais choisi, toi, au lieu de choisir le mal. (Robin acquiesce)
Robin : Tu as fait des erreurs, mais aujourd'hui tu les rattrapes. (s'apprête à l'embrasser mais est interrompu)
Regina : (pessimiste) Ou alors j'aggrave encore mon cas. (avec ses mains, baissent celles de Robin) Tu es marié. (lâche ses mains et se dirige vers son miroir)
Robin : Je sais.
Regina : (soupire puis se retourne) Même si Marianne n'était pas là, (rit sans joie) je pense que ça finirait très mal.
Robin : (marche vers elle) Tu es à ce point pessimiste ?
Regina : (sérieuse) Tu le serais autant que moi si tu savais tout ce que j'ai fait. (il soupire tandis qu'elle prend le livre de contes et lui montre) Ce livre te dit quelque chose ?
Robin : (secoue la tête) Non.
Regina : C'est un livre de contes. (lui jette un coup d’œil) On est tous dedans. (l'ouvre à la page où elle s'éloigne de la taverne) Me voilà, qui tourne le dos à la taverne où tu étais.
Robin : (intrigué) Mais, d'où est-ce qu'il sort ?
Regina : J'n'en ai aucune idée. Il est... il est apparu quand c'était exactement ce dont Henry avait besoin. Avec toutes ses histoires pleines de héros et de méchants. (la tête baissée) Tu sais dans quel camp me mettre.
Robin : (ferme le livre et la regarde) Ce livre parle du passé. Comme tu l'as dit, tu n'es plus la Méchante Reine. (repose le livre tandis qu'elle rit)
Regina : Tu n'as qu'à le dire à l'Auteur. (soupire) C'est à croire que pour lui, la règle c'est que les méchants n'ont pas de Fin heureuse, même s'ils ont changés ou essaient de... bien faire.
Robin : Montre-moi où il est. J'aimerais avoir une petite conversation avec lui.
Regina : Oh. Ce n'est pas aussi simple. Parce que je ne sais pas où il est, ni qui c'est, ni si c'est un "il" ou un "elle" ou un "quelque chose". J'ai cherché partout, je crois, et je n'ai rien trouvé.
Robin : Si tu veux, j'peux t'aider.
Regina : (touchée) Non, malheureusement. (enlève les mains de Robin de sa taille) Et ceci ne devra pas arriver une seconde fois. Tu sais pourquoi.
Robin : Ouais. Ouais, j'suis d'accord. (hésite un instant avant de la saisir de nouveau à la taille) Mais, si on ne quitte pas l'endroit où on est en ce moment, alors (l'emmène vers le fond avec une voix de séducteur) je crois que ça contera toujours pour la première fois, non ? (Elle glousse puis ils s'embrassent. Ensuite, il la lève et la couche sur un autel)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Loft Blanchard. Mary Margaret, David, suivis de Elsa et Crochet rentrent bredouille. Une fois tous entrés, Crochet ferme la porte.
Elsa : Je ne pensais pas qu'une grosse machine roulante jaune serait si difficile à retrouver.
Crochet : (sérieux) C'est peut-être parce qu'elle ne veut pas qu'on la retrouve. D'autant qu'elle nous as bien dit de la laisser tranquille.
David : Grâce au mur de glace, on est au moins sûr qu'elle ne quittera pas Storybrooke. (Crochet le regarde brièvement)
Elsa : Mais plus elle restera isolée longtemps, et pire ce sera. Sa magie deviendra encore plus compliquée à contrôler. (Mary Margaret qui était dans un coin en train de culpabiliser, finit par se joindre à la conversation)
Mary Margaret : (inquiète) Elsa a raison ! (Elsa tourne la tête) C'est une mauvaise idée de rentrer, on devrait continuer à la chercher.
David : Hé ! C'n'est pas ta faute. (elle soupire) J't'assure, on va retrouver Emma, mais on a déjà cherché toute la nuit et tout le monde est épuisé, y compris toi. Alors, on doit se reposer et reprendre des forces. (Crochet le regarde) Et quand on repartira, on la trouvera. Ça te va ?
Mary Margaret : (expire un coup, un peu plus calme) Ouais. (Henry entre et tout le monde le regarde)
Henry : C'est plus la peine de la chercher.
David : (surpris, sort vivement de la cuisine) Henry ! (Henry touche quelques instants son oreille blessée)
Mary Margaret : On croyait que tu dormais. On t'avait dit de rester ici.
David : Qu'est-ce qui s'est passé ?
Henry : J'suis sortie en douce, c'est vrai. J'ai désobéi, mais j'l'ai trouvée.
Mary Margaret : (surprise et inquiète) Comment elle va ?
David : (inquiet) Où elle est ? Elle n'a rien ?
Henry : Elle s'est cachée dans la forêt. J'croyais pouvoir l'aider à se calmer (Mary Margaret s'approche de lui et voit son oreille encore un peu tâchée de sang), mais quand elle m'a vu, les choses ont empiré.
Mary Margaret : (pose sa main sur son épaule avant de l'entourer de son bras) Oh, viens avec moi. On va nettoyer ça. (ils se dirigent tout deux vers la salle de bain)
David : C'est mauvais signe. D'habitude, si quelqu'un peut la calmer, c'est Henry. (pose ses mains sur le comptoir tandis que Crochet réfléchit)
Elsa : Quand vous ne contrôlez plus vos pouvoirs, tout est inversé. (David la regarde) Et vous évitez à tout prix ceux que vous aimez. (David regarde brièvement Crochet en biais)
Crochet : (mécontent) Merveilleux ! Quel Nain faut-il lui envoyer alors ? Joyeux ou Atchoum ? Parce qu'il y'en a bien un qu'elle doit détester.
Elsa : (le regarde) J'étais terrifiée à l'idée de faire du mal à Anna, jusqu'à ce que je comprenne enfin... (ravie) qu'on ne doit pas essayer de fuir les gens qui nous aime parce qu'en réalité, ce sont les seuls qui peuvent réellement nous aider.
SCÈNE : Arendelle. Passé. Dans une salle du château, Elsa organise un banquet de chocolat en l'honneur de sa sœur.
Elsa : (excitée, à un serviteur) Vite, tout doit être prêt quand arrivera Anna ! (montre un endroit de la table) Posez la fontaine au chocolat ici. (il s'exécute tandis qu'elle désigne un autre endroit de la table) Les tartines au chocolat, la brioche au chocolat, la glace au chocolat, (se détache un peu de la table) ou bien... Non, la glace ce n'est pas original. Est-ce que je garde la glace ou pas ? (entendant la porte s'ouvrir, elle lève la main) Non, Anna, n'entre pas tout de suite ! J'n'ai pas encore fini !
Ingrid : (entre) Malheureusement, Anna ne se joindra pas à nous ce soir. (Elsa tourne la tête) Quelque chose de grave vient d'arriver. (Elsa se retourne entièrement ; au serviteur) Laissez-nous, s'il vous plaît.
Elsa : (pas rassurée, au serviteur) On finira plus tard, ce n'est rien. (le serviteur s'en va tandis qu'elle fait de nouveau face à Ingrid) Qu'est-ce qu'il y a ?
Ingrid : Tu vas avoir du mal à le comprendre, mais Anna n'a pas été tout à fait honnête avec toi. (Elsa est interloquée) Elle n'est pas rentrée du Havre des Brumes les mains vides. Elle a trouvé... ce que tes parents étaient allés chercher.
Elsa : (interloquée) C'était quoi ?
Ingrid : Un chapeau magique qui devait t'enlever tes pouvoirs et te priver ce qui fait de toi une personne si spéciale.
Elsa : (troublée) C'est donc bien pour ça qu'ils sont partis. (se reprend) Mais pourquoi Anna ne me l'aurait pas dit ?
Ingrid : Parce que ta si gentille sœur voulait l'utiliser contre toi.
Elsa : (troublée) Non, elle n'aurait jamais fait ça.
Ingrid : Elle a voulu m'attaquer, mais heureusement, j'ai réussi à l'arrêter. Elle est dans un cachot, et tu dois décider de son sort.
Elsa : Elle a peut-être été maladroite, c'est une erreur...
Ingrid : (faussement peinée) Elle m'a traitée de "monstre". Et... Et elle m'a dit... clairement, tout ce qu'elle pouvait penser de nos pouvoirs.
Elsa : (se tourne sur le côté, troublée) Nous sommes sœurs, et elle ne fera jamais rien contre moi.
Ingrid : Je disais... la même chose de ma sœur... (Elsa la regarde de nouveau) avant qu'elle ne m'enferme dans l'urne.
Elsa : (interloquée) C'est ma mère qui vous a enfermé là-dedans ? (Ingrid opine du chef ce qui contrarie Elsa) Pourquoi vous ne me l'avez jamais dit ?
Ingrid : (avec compassion) Tu semblais avoir de si beaux souvenirs d'elle. Alors, je n'ai pas voulu tout gâcher. Et puis, j'espérais qu'Anna serait différente d'elle. (dure) Mais elle est exactement pareil que ta mère, et elle ne t'acceptera jamais comme tu es. (Elsa, troublée, lui tourne le dos tandis qu'Ingrid s'approche d'elle pour la consoler) Je suis navrée pour toi, mais je pense qu'il fallait que tu saches la vérité. Est-ce ça va ?
Elsa : (toujours troublée) Si ça ne vous dérange pas, j'aimerai rester un peu seule.
Ingrid : Comme tu veux. Je suis à côté, si tu as besoin de moi. (sort de la salle en souriant, laissant une Elsa encore troublée)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Boutique d'antiquités. M. Gold entre dans la boutique et voit un outil, ainsi que divers objets, fonctionner tout seul. Il passe même devant une ampoule posée s'allumant et s'éteignant et un singe jouant de la musique, ce qui l'amuse.
M. Gold : Si vous essayez de vous cacher, Mlle Swan, c'est totalement loupé !
Emma : (surgit d'un coin de la pièce) J'essaie pas de me cacher de vous, je me cache des autres. (elle se place face à lui)
M. Gold : Oui, c'est ce que m'a dit Belle. Elle a gardé Neal toute la nuit.
Emma : (désespérée) Pendant que ma famille me cherchait, je sais, j'ai blessé des gens avec mes pouvoirs, des personnes que j'aime. Aidez-moi à les contrôler.
M. Gold : (intrigué) Mais pourquoi vous adressez-vous à moi ?
Emma : (désespérée) Parce que j'ai... blessé Henry.
M. Gold : (un peu choqué, passe près d'elle et la dépasse) Quoi ?
Emma : (désespérée) C'est pas grave, il a eu de la chance. Vous devez être le seul à pas être en danger avec moi. Vous devez m'aider à pas blesser quelqu'un d'autre.
M. Gold : (derrière le comptoir, le regardant) Il n'y a qu'une seule manière de régler ce problème.(touche un carnet)
Emma : (déterminée) Ok, j'suis prête. Allez-y !
M. Gold : (la regarde) Je ne vous ai même pas dit ce que c'est.
Emma : (déterminée) J'm'en fous ! J'suis un vrai danger pour mon fils. Alors, réglez ça.
M. Gold : (sort un parchemin du carnet et le déplie avant de le poser devant elle) Ceci... est un sortilège très ancien. (repose le carnet) Il permet de retirer la magie de ceux qui ont décidé de s'en séparer. (la regardant) En revanche, l'effet... est permanent.
Emma : J'perdrais tous mes pouvoirs et je reviendrai...
M. Gold : Normale ? Oui. (elle regarde le parchemin) Mais, votre magie ne sera plus un danger pour ceux que vous aimez, et vous pourrez embrasser votre fils. (Emma pose brièvement sa main sur le carnet avant de la retirer, grésillante, et de remarquer comme une trace de brûlure ce qui l'effraie)
Emma : (déterminée) Allez-y !
M. Gold : Malheureusement, la magie de la Sauveuse est récalcitrante. Le charme ne sera pas dangereux pour vous, mais il détruira presque tout dans un rayon d'une ou deux rue(s). Ça pourrait faire un beau carnage Chez Granny, comme vous vous en doutez.
Emma : (déterminée) Faisons-ça ailleurs, dans la forêt.
M. Gold : Comme vous voulez. (a soudain une idée et se penche derrière le comptoir) Attendez ! (sort une carte qu'il regarde) Je sais où nous pouvons aller. (place la carte dépliée devant Emma) Ici. (entoure un point sur la carte avec un feutre) Il y a un manoir abandonné. Et bien, retrouvez-moi là-bas au crépuscule. J'aurai déjà tout préparé.
Emma : Merci, Gold. Personne ne doit savoir que je suis venue vous voir.
M. Gold : Ne vous en faites pas, très chère, ce sera notre petit secret. (Après avoir de nouveau regarder la carte brièvement, elle quitte la boutique avant qu'il prenne le parchemin, le réduit en boule et le jette dans la corbeille)
SCÈNE : Arendelle. Passé. Château. Elsa, escortée d'un garde, se dirige jusqu'aux cachots. Arrivée, un autre garde s'incline.
Elsa : (autoritaire) Je veux voir ma sœur Anna tout de suite. (continue de marcher jusqu'à arriver devant la cellule de sa sœur qui, assise par terre, relève la tête)
Anna : (rassurée) Elsa ! Je pensais que tu ne viendrais jamais. (se lève et attrape les barreaux) Notre tante Ingrid , elle m'a enfermée ici.
Elsa : (agressive) Parce que tu l'as attaquée !
Anna : (calme) Non, Elsa, tu ne dois pas croire ce qu'elle raconte. (lâche les barreaux et baisse brièvement le regard) Ce qu'elle dit sur moi est faux, et elle a menti sur son passé.
Elsa : (agressive) Ah bon ? Tu ne savais pas ce que nos parents chercher et tu ne l'a pas caché ?
Anna : (calme) J'attendais que le bon moment soit venu.
Elsa : (agressive) Tu as menti. (Anna baisse la tête) Et tu as gardé avec toi ce chapeau, cette espèce d'objet magique qui peut m'enlever tous mes pouvoirs.
Anna : (douce) Oui, mais je n'en aurais rien fait.
Elsa : (agressive, lève brièvement la main) Ça suffit ! (aux gardes) J'aimerais être seule avec ma sœur. Sortez ! (les gardes s'inclinent et se dirigent vers la sortie)
Anna : (chagrinée) Je t'en prie, tu dois absolument me croire. (les gardes sortent tandis que l'expression d'Elsa se radoucit)
Elsa : Je te crois, bien sûr. Excuse-moi pour tout ça, Anna.
Anna : (choquée) Quoi ? Tu faisais semblant ? (Elsa montre une épingle à cheveux et Anna réalise) C'était une ruse. (Elsa jette un coup d’œil en direction de la sortie avant de crocheter la serrure et de libérer Anna. Une fois libre, elles s'enlacent.)
Elsa : Je voulais que les gardes croient que je suis du côté d'Ingrid. J'te demande pardon.
Anna : (soulagée) Oh non, ne t'excuse pas. Tu as été fantastique. (Elsa rit) J'ai cru tout ce que tu disais et j'étais effondrée. (rit)
Elsa : (lui tend un collier) Tiens, je l'ai repris aux geôliers.
Anna : (triste) Merci, Elsa. (Elsa lui remet le collier) Quand ils me l'ont enlevé, c'était comme s'ils m'arrachaient à toi. Plus jamais je n'enlèverai ce collier.
Elsa : J'espère plutôt qu'on ne te jettera plus jamais au cachot.
Anna : Oui, en parlant de ça, (Elsa regarde brièvement vers la sortie) ce qui m'inquiète maintenant, c'est Ingrid. Elle est terrifiante et elle est puissante et intelligente et terrifiante.
Elsa : (baisse brièvement le regard) Ça tu l'avais déjà dit.
Anna : Oui, enfin, j'espère que tu as un plan.
Elsa : (interloquée) Un plan ? J'ai la moitié d'un plan. (elles se tiennent les mains et elle les secoue) Je vais te faire sortir d'ici en cachette, on va reprendre l'urne... et on va la remettre dedans.
Anna : Euh, c'est plutôt un plan complet, ça.
Elsa : (soupire) Le souci, c'est que je ne sais pas où elle cache l'urne et c'est un très, très grand château que nous avons.
Anna : (optimiste) Non, ne t'inquiète pas. J'ai passé mon enfance à jouer dans ce château, j'en connais tous les coins et les recoins. (Elsa, rassurée, sourit et opine du chef)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Loft Blanchard. Crochet regarde une carte en réfléchissant tandis que David et Mary Margaret, tous deux à table et prenant leur petit-déjeuner, voient Elsa descendre de la mezzanine.
Mary Margaret : (concernée) Comment va t'il ?
Elsa : (contente) Ça ne devrait pas trop enfler, j'lui ait laissé un stock de glace pour la semaine. (David, rassuré, sourit)
Mary Margaret : Non, pas ça. (David perd son sourire) Comment est-il ?
Elsa : (sérieuse) Secoué. (Crochet, la tête levée, les écoute) J'ai voulu lui expliquer une chose : la magie d'Emma est liée à ses émotions, comme la mienne. Et si elle lui a fait du mal, c'est parce que justement elle était effrayée à l'idée de le blesser. Ça me paraît très compliqué quand je l'explique maintenant...
Mary Margaret : (l'interrompt) Non, non. (se lève) Ça se comprend très bien. (David est pensif tandis que Regina entre brusquement)
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Regina : (inquiète) Où est Henry ? (ferme la porte) Comment il va ?
David : (la regarde) Il est en haut, il va bien. On a essayé de vous appeler toute la nuit.
Regina : (piquée au vif) Excusez-moi de ne pas arriver ventre à terre dès que vous m'appelez. (se calme un peu) Voici la potion de localisation que vous vouliez. (pose la potion sur la table) La prochaine fois, demandez poliment. (se tourne vers Mary Margaret, calmée) Alors ? Puis-je voir mon fils ?
Mary Margaret : (embarrassée, baisse la tête) Finissez de boutonner votre corsage.
Regina : (se regardant brièvement et s'exécute) Oh, oui. J'ai fait très vite pour venir ici. (se dirige vers la mezzanine tandis que Mary Margaret revient vers la table)
Elsa : (saisit la potion, curieuse) Une potion de localisation ? Comment ça marche ?
David : (se lève) Il faut la verser sur quelque chose qui appartient à Emma. (Crochet continue de regarder la carte) Euh, je sais pas. (regarde vite fait autour de lui puis s'approche de la table basse près de Crochet) Ça, par exemple. (prend l'écharpe d'Emma et revient vers Elsa avant qu'un téléphone sonne)
Mary Margaret : (saisit son téléphone) C'est elle ! (Crochet tourne la tête, attentif tandis qu'elle répond)
Emma : (au téléphone) Salut, maman, c'est moi. Henry est bien rentré ?
Mary Margaret : (au téléphone) Oui, oui, il est là. Il va bien. (Emma est soulagée tandis que Mary Margaret continue, honteuse) Emma, je regrette beaucoup, tu sais... ce qui a pu passer hier. Et je ne veux plus jamais que tu crois qu'on a peur de toi.
Emma : (au téléphone ; sérieuse) Ça va, c'est sans importance.
Mary Margaret : (au téléphone ; triste) Si, c'est important.
Emma : (au téléphone ; l'interrompt) Tout sera bientôt fini. Je voulais juste vous dire que je vais bien. J'ai trouvé un moyen de régler le problème. (lui explique ce qu'elle compte faire) ... d'enlever mes pouvoirs magiques.
Mary Margaret : (au téléphone ; surprise) Emma, non, attend. (remarquant qu'Emma a raccroché, elle se tourne vers David et Elsa)
David : (inquiet) Qu'est-ce qu'elle a dit ?
Mary Margaret : (un peu perdue) Qu'elle allait se débarrasser de tous ses pouvoirs... pour toujours. (David et Crochet, tout deux debout, accueillent la chose avec surprise et tristesse)
Elsa : (tournée vers David) Vous croyez que c'est possible ?
Mary Margaret : (encore un peu perdue) Elle a dit que ce serait bientôt fini et qu'elle comptait sur nous pour un chocolat à la cannelle bien chaud. (Elsa est tournée vers Crochet tandis que David s'assit doucement avec la tête baissée)
Crochet : (intrigué) Elle a dit comment elle allait s'y prendre ? Elle a trouvé un sortilège... ou bien, il s'agit d'un objet aux vertus magiques ou quelque chose du genre ?
David : (interloqué, le regarde) C'est le résultat qui nous intéresse, pas la méthode.
Crochet : (honteux, évite son regard) Tu as tout à fait raison. (se reprend) Je me demande si elle m'a appelé ? (fouille sa poche) Non de non, j'ai dû laisser mon téléphone parlant dans ta voiture. (se dirige vers l'entrée)
David : (perplexe) C'est téléphone tout court.
Crochet : (à David) C'est encore moins marrant comme ça. Je reviens dans un instant. (Il sort de l'appartement tandis que David et Mary Margaret se regardent, surpris. Une fois sur le palier, Crochet, inquiet, sort son téléphone de sa poche, tente d'appeler d'Emma mais tombe sur son répondeur.) Emma, c'est Killian. Rappelle-moi tout de suite (descend les escaliers) ou tu ne boiras plus jamais de chocolat à la cannelle... de toute ta vie. (éteint son téléphone) Je t'en prie, Swan, dis-moi que tu n'as pas cru le vieux Crocodile.
SCÈNE : Arendelle. Passé. Château. Anna, suivie de Kristoff et d'Elsa, rentrent dans l'aile Est du château,dont la pièce servait de chambres à Ingrid, Helga et Gerda. Anna avance dans la pièce.
Kristoff : (toussant) Quelle poussière là-dedans !
Elsa : (sarcastique) Je suis surprise que ça vous gêne.
Kristoff : (vexé) Hé, j'ai peut-être dormi dans une grange, mais c'était une grange très propre. (Elsa pouffe)
Elsa : (s'approche d'un lit) J'n'étais jamais allé dans cette partie du palais. (Anna la regarde brièvement avant qu'elle soulève le bas de la couverture du lit) Pourquoi penses-tu qu'Ingrid a caché l'urne ici ?
Anna : Nos parents m'avait interdit d'aller dans l'Aile Est parce qu'elle s'écroulait et que c'était dangereux. Alors bien sûr, j'y suis allé. (soulève la couverture du lit près d'Elsa)
Elsa : (pas surprise) Bien sûr. (se dirige vers Kristoff)
Anna : L'endroit ne m'a pas paru dangereux, mais surtout... délaissé.
Elsa : (près d'une table, se relève) Maman a sûrement voulu oublier les souvenirs douloureux liés à sa sœur.
Kristoff : (amusé) Vous faites vraiment de gros efforts pour ne pas régler vos problèmes dans cette famille royale.
Anna : (interloquée) Tu es encore là ? Tu devrais être dans le couloir à monter la garde. Et si Ingrid arrive, tu te sers de notre signal secret. (réalise) Au fait, est-ce qu'on a un signal secret ?
Kristoff : (les mains levées) Euh, je crois que "Fuyez !" sera très bien. (Anna soupire avant qu'il s'exécute. Ensuite, Anna remarque qu'Elsa se tient devant le miroir brisé.)
Anna : Qu'est-ce que tu as, Elsa ? Tu es sûre que ça va ?
Elsa : J'essayais d'imaginer... comment ça pouvait bien être quand Maman et Ingrid étaient enfants. Et je me demande ce qu'il s'est passé pour qu'elles se fâchent comme ça.
Anna : (ironique) Avec Ingrid, ce n'est pas surprenant que les choses aient mal tournées. (Elsa soupire légèrement avant qu'Anna s'éloigne un peu) Allez, ne t'inquiète pas. (se met derrière elle, souriante) C'est le passé, et toi et moi, on sait que ça ne nous arrivera jamais. (Elsa rit doucement tandis qu'Anna se détache d'elle) Au travail. On est venues chercher quelque chose. (Elsa soupire et examine le miroir tandis qu'Anna ouvre l'armoire) On doit absolument trouver cette... (découvre le Prince Hans gelé ce qui la surprend) Oh ! Hans ! (prend un chandelier) Il est... (Elsa quitte le miroir) Il est... Il est gelé ? (Elsa prend le chandelier avant de le reposer)
Elsa : Excuse-moi, je ne t'ai pas raconté tout ce qu'il s'est passé pendant... ton absence.
Anna : (pas très rassurée) C'est l’œuvre d'Ingrid ?
Elsa : Et pour être honnête, c'est sa seule bonne action depuis qu'elle est sortie de l'urne. (Anna la regarde) Regarde, elle est là. (Anna regarde et voit Elsa retirer l'urne qui se trouve au pied de la statue)
Anna : Elle est plus petite que je ne l'imaginais. (Elsa la regarde brièvement) Ça ne devait pas être très confortable.
Elsa : (dure) Il faudra qu'elle s'en arrange malgré tout, parce qu'elle va très rapidement retourné dedans.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Grotte gelée. La Reine des Glaces, en train de s'admirer dans son miroir, se voit rejointe par M. Gold.
Ingrid : Qu'est-ce qui t'amène encore ? Car il me semble bien t'avoir déjà dit ce que tu dois faire pour te libérer de la Dague. (M. Gold, amusé, sourit et pouffe tandis qu'elle se tourne à moitié vers lui) Je n'ai plus rien à te donner. (lui fait face) Ou alors, (s'avance vers lui) c'est que tu aimes peut-être me regarder ?
M. Gold : Je ne fais jamais rien sans avoir une bonne raison. Et regarder le fonctionnement de ton esprit tordu n'est pas une raison valable.
Ingrid : (contrariée) Tordu ? (M. Gold la dépasse et elle le suit du regard) C'est drôle de la part de celui qui a trahi tout le monde à Storybrooke.
M. Gold : Je n'ai trahi absolument personne. (la regarde) Pour l'instant, en tout cas. (continue de lui tourner autour tandis qu'elle sourit brièvement)
Ingrid : Tu as déjà oublié ce que tu m'as donné ? (regarde la boîte contenant les rubans, suivi brièvement de M. Gold) Tu as oublié ce qu'ils peuvent faire ?
M. Gold : Je n'ai pas la mémoire si courte. Mais, (se retourne pour lui faire face) si tu comptes donner un des ces rubans à Emma Swan, tu risques d'être déçue. Avec ses pouvoirs incontrôlables, (continue d'un ton amusé) je lui ai trouvé une nouvelle utilité.
Ingrid : (profondément contrariée) Tu crois... que tu vas me l'enlever... maintenant ? (lève sa main pour utiliser sa magie, en vain avant de réessayer avec les deux mains deux fois ce qui la surprend) Qu'est-ce que tu as fait ?
M. Gold : Regarde à tes pieds. (elle s'exécute et voit un cercle doré se dessiner autour d'elle) Te souviens-tu de l'urne dans laquelle ta sœur t'avait enfermé ? Elle était capable de limiter tes pouvoirs.
Ingrid : (stupéfaite) Elsa l'avait détruite.
M. Gold : Ce qui est amusant avec la magie, c'est qu'elle ne disparaît jamais complètement. Elle prend simplement... une autre forme. (Ingrid, toujours choquée, regarde de nouveau brièvement le cercle) La magie survit toujours. Je suis allé dans la grange où l'urne a été détruite et j'ai ramassé ce qu'il en restait, (montre un sachet avec les restes de l'urne) éclat après éclat. (regarde le sachet) Une opération fastidieuse. (Ingrid lève timidement une main tandis qu'il baisse la tête) Mais je peux dire (baisse sa main tenant le sachet et la regarde) que l'effort en valait la peine. (commence à partir)
Ingrid : (vexée) Quand je me serai libérée, (il s'arrête) le prix que tu auras à payer sera terrible.
M. Gold : (amusé, se retourne) Ne sois pas inquiète, (fait quelques pas vers elle) l'effet de la poudre ne sera pas long. Ça ne durera que le temps d'avoir ce que je veux. Et, je n'aurai pas à trahir tous les habitants de Storybrooke. Rien que toi. Et, c'est regrettable, Emma Swan. (un air d'inquiétude se peint sur le visage d'Ingrid tandis qu'il part, la laissant prisonnière)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Café Granny. Attablé, Will sort un flacon de rhum de sa veste et en verse le contenu dans une tasse tout en surveillant ce qui se passe. Il est rejoint par Robin qui éloigne sa tasse de lui.
Will : Arrête, c'est mon seul repas de la journée !
Robin : Désolé l'ami, mais j'ai besoin de ton esprit et il faut que tu sois aussi sobre que Frère Tuck un dimanche matin.
Will : J'pense ce moine est saoul tous les jours de la semaine. (regarde la serveuse passer près de sa table avant de revenir à Robin) Qu'est-ce qui se passe ?
Robin : Regina a besoin d'un coup de main. (sort le livre de contes de son sac et le pose sur la table avant de plaquer deux doigts sur la couverture) Ce bouquin.
Will : C'est drôle, je savais pas que t'avais des livres, Robin.
Robin : (ignorant la plaisanterie) C'est pas le mien. Je l'ai volé.
Will : Ah, voilà, je retrouve le Robin que je connais. Alors, ce livre, qu'est-ce qu'il a de si spécial ?
Robin : (calme) La personne qui l'a écrit l'a imprégné d'un pouvoir magique, pouvoir qui peut changer l'avenir de Regina en bien. Nous, on doit trouver qui l'a écrit.
Will : (perplexe) Tu cherches des informations sur l'auteur d'un livre magique ? (réfléchit brièvement) J'ai p'têt une idée.
Robin : (ravi, se redresse) Excellent.
Will : Mais, rends-moi d'abord mon repas. (Robin s'exécute) J'suis dans cette ville depuis plus longtemps que toi. Y'a pas toujours eu de la magie. Mais elle est apparue à un endroit précis : la Tour de l'horloge. Pendant vingt-huit ans, ses aiguilles n'ont pas tourné. Le temps s'était arrêté. Et tic tac, un jour il est reparti. (boit une gorgée avant de reposer sa tasse)
Robin : (perplexe) J'ai peur de ne pas te suivre. J'ai compris que c'était une horloge magique mais, qu'est-ce qu'elle a avoir avec ce livre ou son Auteur ?
Will : Sous cette horloge magique, tu sais ce qu'il y a ?
Robin : (réfléchit une seconde) Non.
Will : Une bibliothèque. (regarde brièvement la serveuse repasser près de sa table avant de reporter son attention sur Robin qui opine du chef)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Loft Blanchard. Assise sur le lit, Mary Margaret regarde une photo d'elle, Emma et Joyeux souriants au Café Granny. Elle est rejointe par David qui pose une chaise près du lit avant de s'assoir.
David : (serein) J'ai toujours aimé cette photo. Emma a tes yeux.
Mary Margaret : (sereine) Et ton sourire. (le regarde) Tu te souviens quand tu l'as prise ?
David : (serein) Bien sûr. C'était Chez Granny à la fête qu'on avait faite après avoir vaincu... (hésitant) Peter ? Ou Anton le Géant ?
Mary Margaret : (amusée et souriante) Moi j'dirais Cora.
David : Ouais. (intrigué) Joyeux était là ? J'm'en souviens pas.
Mary Margaret : (amusée) C'est pas étonnant qu'on perde le fil. Elle a sauvé Storybrooke si souvent. (David glousse)
David : (sérieux) Moi aussi, je m'inquiète pour elle. (elle le regarde brièvement, tout aussi inquiète) Emma est une dure à cuire, elle va s'en sortir. (La scène transite brièvement sur Emma au volant de sa voiture)
Mary Margaret : Et si elle faisait une erreur ? Par notre faute ? (La scène transite brièvement sur Emma continuant de rouler) Est-ce qu'on ne devrait pas la retrouver, la convaincre de ne pas abandonner ses pouvoirs magiques ?
David : C'est son choix, pas le nôtre. Elle sait que quoiqu'elle fasse, on est avec elle. Et si maintenant elle veut se débarrasser de sa magie, eh bien, peut-être que ce n'est pas une si mauvaise chose. (Mary Margaret acquiesce)
Mary Margaret : (le regarde) Mais ça fait parti d'elle. Elle est la Sauveuse, c'est un héros (La scène transite brièvement sur Emma continuant de rouler, déterminée). Elle est née comme ça, alors ça ne serait pas mieux qu'elle s'accepte tel qu'elle est ?
David : (inquiet) Si la Reine des Glaces est allée si loin avec les pouvoirs magiques d'Emma... peut-être que les rejeter, c'est héroïque justement. (Mary Margaret est intriguée) Tu te souviens de la nuit où Emma est née ? (Mary Margaret acquiesce légèrement) Tu m'as dit qu'en la cachant dans l'armoire, elle aurait au moins toutes les chances de son côté. (La scène transite brièvement sur le coin où se trouve Elsa qui les écoute au loin) Peut-être qu'aujourd'hui, la meilleure chance qu'elle a de s'en sortir, c'est d'être... (hausse légèrement les épaules) normale. (Elsa les regarde à l'autre bout de la pièce)
SCÈNE : Arendelle. Passé. Château. Elsa et Anna ferment doucement une porte derrière elle, la première avec une lanterne et la deuxième avec l'urne.
Anna : (murmure) Personne ne doit nous voir. Ingrid doit avoir des yeux et des oreilles partout. Oh, façon de parler bien sûr, parce que ce serait bizarre. (commence à rire mais Elsa lui fait signe de se taire) Et pas hygiénique. (se rapproche doucement d'Elsa qui marche à pas de loup tout en surveillant les alentours) Enfin, on peut dire d'elle qu'elle a un cadavre dans le placard. Parce que Hans n'est plus très vivant et il est bien caché au fond de son placard. (Elsa ne peut s'empêcher d'être un peu amusée)
(Deux gardes royaux arrivant en face d'elles par une porte sans les remarquer, elles se cachent un instant le temps qu'ils traversent le couloir. Une fois partis, Elsa, soulagée, souffle et sort de leur cachette pour regarder tristement le tableau représentant le couple royal accroché à l'un des murs.)
Anna : (murmure) Eh bien, on a eu chaud. Allons-y. (remarquant ce qu'elle regarde) Tu restes là ? Elsa ?
Elsa : (la regarde) Alors, ce qu'a dit Ingrid est vrai ? Nos parents étaient vraiment partis à la recherche d'un moyen de m'enlever mes pouvoirs magiques ? (Anna, la tête tournée vers elle, finit par opiner du chef)
Anna : (sérieuse) Oui, c'est vrai. Excuse-moi, j'aurai dû te le dire dès que je suis rentrée, mais je ne savais pas trop... comment faire. (Elsa, comprenant, acquiesce)
Elsa : (tourne la tête) Je ne leur en veut pas.
Anna : (regarde le tableau) Quand les gens regardent ce portrait, ils voient un roi et une reine. Moi, tout ce que je vois, c'est Papa et Maman. (la regarde) Ce n'était que des humains, ils faisaient des erreurs. (Elsa, triste, a les larmes aux yeux) S'ils te voyaient aujourd'hui, je parie qu'ils ne te demanderaient pas d'abandonner une part de toi-même.
Elsa : (triste, la regarde) Mais ils ne sont plus là. Alors, on ne saura jamais.
Anna : (concernée) L'important, c'est que tes pouvoirs te rendent spéciale. Et je ne voudrait surtout pas que tu sois différente.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Loft Blanchard. Profitant de la discussion entre David et Mary Margaret, Elsa prend la potion de localisation et l'écharpe d'Emma pour la retrouver. Elle quitte alors le loft.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Will et Robin sont devant la bibliothèque qui est fermée.
Will : J'ai déjà essayé de l'ouvrir. Ça devrait être plus facile les idées claires et sans un pirate qui me tape dessus. (se met à genoux et examine la serrure) Serrure à goupille avec six broches. (regarde Robin tandis qu'il commence à crocheter la serrure) C'est pas des plus faciles ! (Robin le regarde faire, curieux) Mais, avec un peu de chance, de la délicatesse du vieux Will Scarlet... (Robin finit par pousser la porte, ce qui le surprend, avant d'entrer)
Robin : (montre la pancarte) Regarde, ouvert jusqu'à vingt-deux heures.
Will : (honteux) Ça, ça nous arrange.
Robin : Bah oui. (Will se relève et le suit à l'intérieur après avoir fermé la porte derrière lui)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Loft Blanchard. Dans sa chambre, Henry est assis sur son lit avec Regina. Il tient un pain de glace sur sa blessure tout en lisant un comics tandis qu'elle feuillette un autre.
Regina : Si tu veux, je reste assise ici à faire semblant de lire Wolverine, ou alors... tu me dis ce qui s'est passé avec Emma.
Henry : (en train de lire) Il y a vraiment rien à dire. (Regina soupire doucement)
Regina : Je peux au moins regarder ce que tu as ? Et ce n'est pas pour critiquer le traitement de la Doctoresse des neiges.
Henry : (tête levée) Si tu veux, ok. (il la laisse retirer le pain de glace et gémit quand elle touche la blessure dans le cou)
Regina : (alerte) Ça te fait mal ?
Henry : Un peu. (elle agite sa main et la blessure disparaît)
Regina : (contente) Tu n'auras plus mal. Il n'y a plus rien. (il touche son cou et constate qu'il n'a pas de sang sur les doigts)
Henry : (la regarde) Ça doit être bien d'avoir des pouvoirs et de s'en servir comme il faut.
Regina : (interloquée) Tu veux dire quoi exactement ?
Henry : J'ai réussi à retrouver Emma, mais j'ai rien pu faire pour elle parce que j'suis... j'suis ordinaire.
Regina : (interloquée) Non. (ferme son livre et il reporte son attention sur elle) Chacun de nous a des dons différents. Toi, tu as le cœur du plus pur des croyants. C'est toi qui nous as tous rassemblé. Ne crois pas que tu es ordinaire parce que tu n'as pas de pouvoirs. Ni de grandes griffes ou de... bermuda violet. (compatissante) Ne t'inquiète pas pour Emma, c'est une héroïne, et comme nous le savons tous les deux...
Ensemble : Les héros gagnent toujours. (ils se sourient)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Boutique d'antiquités.
Crochet : (ouvrant violemment la porte, affolé) Crocodile ! Où est-ce que tu es ?! (regarde autour de lui et finit par repérer l'empreinte brûlante de la main d'Emma sur le carnet avant de murmurer) Emma. Non. Non, non, non. (sort son téléphone pour appeler Emma et tombe sur son répondeur) Swan, c'est encore Killian. Il faut que tu m'écoutes. (bouge dans la pièce) Je sais que tu es allée chez Gold, tu y a laissé des traces. (angoissé) Et s'il t'a promis de t'enlever tes pouvoirs, ne le crois surtout pas. Il ne fera rien pour t'aider, il veut... Tout ce qu'il veut, c'est tes pouvoirs. Il te les prendra avec un chapeau magique et tu disparaîtra en même temps. Euh... Je ne sais pas ce qu'il compte faire, mais je sais qu'il a menti à Belle. La dague qu'il lui a donné est fausse. Et... et si je le sais, c'est parce que... parce que, malheureusement, je t'ai menti moi aussi. Gold savait comment m'obliger à lui donner un coup de main, il savait... il savait que j'étais prêt à tout pour être avec toi et il s'en est servi contre moi. Pour toi, je voulais tellement devenir... un homme meilleur, Swan. Mais j'ai échoué. Et je vais peut-être te perdre maintenant à cause de ça. Je te demande pardon, mais je préfère que tu ne me pardonnes jamais, ça voudra dire que tu as eu ce message à temps. Au revoir. (Il éteint son portable avant de remarquer la carte avec un lieu entouré dessus puis quitte la boutique en courant.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Grotte gelée. Toujours prisonnière, la Reine des Glaces essaie plusieurs fois d'utiliser sa magie, en vain. Son regard se pose ensuite sur son miroir. Elle agite sa main et une image d'Emma roulant apparaît alors, ce qui la fait sourire.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Emma roule dans sa voiture. La radio se mettant à grésiller, elle approche sa main uniquement pour la faire plus grésiller un court instant, puis c'est au tour de la lampe au-dessus d'elle avant que la radio recommence à grésiller. Alors qu'elle tente de régler le problème, une manifestation d'Ingrid l'oblige à faire un écart sur le côté pour l'éviter et a un accident.
SCÈNE : Arendelle. Passé. Château. Elsa conduit discrètement Anna qui tient l'urne jusqu'au cachot.
Anna : (regardant le garde, elle murmure) Il a l'air bien endormi. (se tourne vers Elsa, sur le même ton) Tu devrais penser à engager de nouveaux geôliers quand tout ceci sera terminé.
Elsa : (murmure) Tu as raison. (Elles arrivent devant une cellule) Tu es sûre que tu vas supporter de retourner là-dedans ?
Anna : Oui, ce n'est pas si terrible, quand on fait abstraction de l'obscurité, l'humidité et les souris. (se retourne pour lui faire face) Qui sont adorables, quand elles ne courent pas sur tes orteils mais (regarde brièvement ses pieds) j'ai des chaussures. Je te promets que tout ira bien.
Elsa : Et moi, je te promets de faire vite. Dès que je serai rentrée au palais, je dirais à Ingrid que tu seras désormais bannie du royaume et que je la charge de faire accomplir ma volonté.
Anna : (regarde l'urne) Et à son arrivée, je lui ferai la surprise d'ouvrir cette urne. Je ne vais pas lui crier (sur un ton joyeux) "Surprise !", du moins pas sur ce ton-là. J'vais prendre une voix lugubre du genre (s'exécute) "Surprise !".
Elsa : (inquiète) Et si cela se passe mal ? Je devrais peut-être revenir ici, au cas où.
Anna : Non, tu ne dois pas être près de nous quand j'ouvrirai l'urne. Je ne voudrai pas que tu sois (regarde brièvement l'urne) enfermée à l'intérieur par erreur. Il ne faut pas t'inquiéter. (Elsa souffle un coup) Je te promets que tout se passera exactement comme prévu. (Elles se sourient avant qu'Anna rentre dans la cellule ouverte par Elsa. Anna la regarde ensuite fermer la cellule à clé, avec une légère inquiétude. Réticente à la laisser dans sa cellule, Elsa la regarde et s'en va après qu'Anna ait opiné du chef. Soudain, alors qu'Elsa est partie, Anna se retrouve avec les mains attachées et laisse tomber l'urne, ce qui la surprend.)
Ingrid : (ravie, débarque) Surprise ! C'était bien ?
Anna : (contrariée) Je ne l'aurai pas dit de cette manière.
Ingrid : Hélas, tu n'auras pas l'occasion d'essayer. J'avais l'espoir qu'Elsa accepte de me croire sur parole mais, je savais qu'il fallait m'attendre à ce qu'elle ait des doutes.
Anna : (confiante) Aucune importance. Vous ne nous monterez jamais l'une contre l'autre.
Ingrid : (brièvement interloquée) Jamais ? Tu es un peu trop sûre de toi. (sourit)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Sur la route menant au manoir, Emma reprend connaissance. Elle sort de la voiture et regarde tout autour d'elle, affolée, à la recherche de la Reine des Glaces.
Ingrid : Emma ? (surprise, Emma se retourne vivement et manque d'utiliser sa magie)
Emma : (sur la défensive) M'approchez pas !
Ingrid : Quel que soit l'endroit où tu vas, tu cours un grand danger. Fais demi-tour, et rentre chez toi tout de suite.
Emma : (sur la défensive) Et c'est vous qui me dites ça ? Écartez-vous de mon chemin !
Ingrid : Enfin, ouvre les yeux ! Ce n'est pas de moi que tu dois avoir peur, mais de Rumplestiltskin. Quoiqu'il ait pu te promettre, il t'a menti.
Emma : (interloquée) Comment vous savez qu'il l'a promis un truc ?
Ingrid : Alors, j'avais raison. (tourne autour d'Emma) Tu ne peux pas faire confiance à cet homme-là. Il ne fait que ce qui sert ses intérêts, d'une manière ou d'une autre. Il se fiche de ce qu'il peut t'arriver. Il serait prêt à te tuer pour obtenir ce qu'il veut.
Emma : (déterminée) Moi, je trouve que c'est bon signe que vous vouliez me faire rebrousser chemin. Ça veut dire qu'il faut que j'y aille !
Ingrid : (s'approche d'elle) Je t'en empêcherai.
Emma : (pas impressionnée) Vous avez trop besoin de moi pour ça.(lui tourne le dos)
Ingrid : (se téléporte devant elle, ce qui la surprend) Non, ne fais pas ça.
Emma : (surprise) Comment vous... (réalise) Vous n'êtes pas là. (la touche ce qui la fait brièvement se disperser en flocon de neige avant qu'elle reprenne son apparence normale)
Ingrid : Si je pouvais, je serais à tes côtés. C'est la vérité. Je m'efforce uniquement de te protéger.
Emma : J'en ai rien à faire de ce que vous dites, ça aussi c'est la vérité. (Elle marche vers elle et dissipe la manifestation de la Reine des Glaces à son contact, ce qui la fait brièvement se retourner avant qu'elle remonte dans sa voiture. La scène transite jusqu'à la Grotte gelée où Ingrid, toujours prisonnière, observe grâce à son miroir Emma reprendre la route. Contrariée, elle agite sa main pour que l'image s'efface.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Loft Blanchard. Tandis que Mary Margaret est dans la cuisine prépare du café qu'elle sert dans des tasses, Regina redescend.
Mary Margaret : Comment va Henry ?
Regina : (soupire légèrement) Il lit des bandes dessinées, il refuse de dormir alors je crois que ça va. (Mary Margaret acquiesce tandis que Regina s'assoit au comptoir) Ou du moins qu'il essaie de ne pas montrer que cette histoire l'a atteint. (la regarde) Merci au fait (désigne brièvement son chemisier) de m'avoir prévenue tout à l'heure. Il a déjà assez de problèmes sans que je lui... impose en plus mes tourments personnels. (Mary Margaret est attentive)
Mary Margaret : C'est Robin la source de vos tourments ? (souriant) Tous les deux, vous avez... (Regina répond avec une grimace, gênée) Oh, faites pas cette tête. Il y a pas de honte à avoir.
Regina : Oui, sans doute, mais c'est plus fort que moi, je... suis gênée.
David : (les rejoint) Tout va bien ?
Regina : (le regarde) Qu'est-ce que vous faites là ? (il lui lance un regard interrogateur) Vous ne devriez pas être en train de chercher Emma ? (Mary Margaret, troublée, sort de la cuisine)
David : (étonné) Mary Margaret ne vous l'a pas dit ? Elle a téléphoné. Elle a trouvé un moyen de faire disparaître ses pouvoirs.
Regina : (choquée) De les faire disparaître ? Et vous acceptez qu'elle le fasse ? (Mary Margaret revient)
David : Eh bien, on soutient notre fille.
Regina : (contrariée) On ne parle pas de se débarrasser d'une vieille paire de chaussures, là. (Mary Margaret lui lance un regard interrogateur, l'incitant à lever les yeux au ciel) Dites-moi que c'est une blague !
Mary Margaret : (regarde brièvement David) Ça peut paraître un peu radical mais, c'est le seul moyen pour qu'elle soit sûre de ne plus blesser personne.
Regina : (révoltée) C'est sûrement la pire idée que vous ayez jamais eu. (Mary Margaret est surprise tandis qu'elle continue, surprise elle aussi) Et celle d'avoir engagé la Méchante Sorcière de l'Ouest comme sage-femme.
David : On pense que ce serait mieux pour elle de... d'être une personne normale. (Regina rit jaune)
Regina : (sérieuse) Je vais vous faire une confidence : vous savez ce que je regrette le plus au monde ?
David : Euh, d'avoir brisé autant de vies innocentes ? (Regina l'ignore)
Regina : De ne pas avoir soutenu Henry quand il a pris conscience du fait qu'il n'était pas comme les autres. (Mary Margaret soupire) Vous êtes bien placés pour savoir de quoi je parle. C'est vous qui avait provoqué le déclic en lui donnant ce fameux livre de contes. Ça lui a ouvert de nouveaux horizons inespérés. Mais, moi j'avais tellement peur de le perdre... que j'ai tenté de le convaincre qu'il n'avait plus toute sa tête. (David et Mary Margaret sont toujours attentifs) Et que si il était une personne normale, il serait bien plus épanoui. (David opine légèrement la tête tandis qu'elle regarde brièvement les escaliers) Mais heureusement, il a eu l'intelligence de ne pas m'écouter.
Mary Margaret : (réalise ; à David) Regina a raison. (tournée vers Regina) On s'est cherché de fausses excuses pour ne rien faire. On ne peut pas laisser renoncer à ce qui la rend vraiment unique.
David : (réalise) C'est vrai. (Regina acquiesce)
Mary Margaret : (sort de derrière le comptoir) Alors, allons la chercher. (regardant la table du salon, surprise) Regina, la potion que vous avez apportée... (Regina se retourne et ne voit pas la potion sur la table)
Regina : (surprise) Elle n'est plus là.
David : (réalise) Où est Elsa ?
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Elsa suit l'écharpe d'Emma qui flotte dans les airs.
SCÈNE : Arendelle. Passé. Château. Ingrid se tient dans la cellule d'Anna où cette dernière tente de se défaire de ses menottes.
Ingrid : Je regrette, mais Elsa ne pourra pas te sauver. (Anna cesse de se débattre)
Anna : (confiante) Vous ne la connaissez pas. (Ingrid sourit) Et moi encore moins.
Ingrid : Oh, mais si ! Toi et moi, nous avons beaucoup en commun. Nous avions bien une famille mais, nous avons grandi toutes les deux dans ce palais, quasi recluses et très seules. (soupire) J'adorais aller à la bibliothèque, je choisissais un bon livre, et je m'y plongeais pendant des heures. (sérieuse) Mon préféré était une ancienne légende nordique, le "Miroir de Trolden". Tu l'as connais, peut-être ?
Anna : (sur la défensive) Bien sûr que je la connais ! (la tête baissée) J'ai lu tous les livres de cette bibliothèque.
Ingrid : (autoritaire) Dis-moi ce dont tu te souviens.
Anna : (la regarde) Il me serait sans doute plus facile de vous faire un résumé sans ces maudites chaînes !
Ingrid : (autoritaire) Si tu ne le fais pas, je te tue ! (lève la main)
Anna : (obtempérant) Le livre parle d'un roi nordique (Ingrid baisse la main) qui avait une fille ravissante qu'il adorait plus que tout.
Ingrid : (attentive) Continue.
Anna : (évite son regard) Comme il voulait que sa fille puisse admirer aussi la beauté qu'il voyait en elle, il a fait faire un miroir pour son anniversaire. Mais la jeune fille est morte la veille, alors (Ingrid se montre encore plus attentive), au lieu de refléter la beauté, le miroir reflétait la... laideur de son désespoir et sa douleur.
Ingrid : Bravo. (Anna relève la tête tandis qu'Ingrid esquisse brièvement un sourire triste) Et après ?
Anna : Je ne l'ai pas lu depuis très longtemps, je ne me souviens pas de tous les détails.
Ingrid : (triste) Moi, je m'en souviens. (Anna est attentive) Le roi était tellement anéanti par le chagrin qu'il a décidé que tout le royaume partagerait son malheur. (Anna est émue tandis qu'Ingrid se reprend) Alors, après avoir passé des années à cultiver la magie noire, il en a imprégné le miroir et a jeté un terrible sort à tout son royaume. (Anna reste attentive) Sous l'emprise du sortilège, ses sujets se sont mis à ne plus voir que le pire chez les personnes qui leur étaient chères. Cela les a monté les uns contre les autres et ils ont fini par s'entretuer.
Anna : (perdue) Mais quel est le rapport entre cette histoire et nous ?
Ingrid : Tu es allée dans ma chambre. J'imagine que tu as vu le miroir. (lui montre un fragment de miroir) Ceci n'en est qu'un petit fragment. (Anna regarde le fragment) J'ai passé des années à me regarder dedans, mais tout ce que mon reflet me renvoyait, c'était mon chagrin, comme dans la légende nordique.
Anna : (réalise) Vous allez jeté ce sort à notre peuple.
Ingrid : Le Sortilège des Mille Éclats ? (pouffe) Il faudrait certainement une vie tout entière pour cultiver assez de magie noire et de chagrin pour pouvoir ensorceler tout un royaume. (regarde brièvement le fragment) Heureusement, tu es la seule que je compte ensorceler. (agite sa main pour briser en mille morceaux le fragment de miroir qu'elle souffle ensuite vers une Anna, craintive qui les reçoit dans les yeux)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Dans la soirée. Emma arrive près de la grille du manoir. Elle coupe le moteur de sa voiture où elle laisse son téléphone puis en sort avant de se diriger vers la grille. Après avoir pris une grande respiration, elle finit par la franchir et se dirige vers l'entrée du manoir, inconsciente d'avoir reçu un nouveau message vocal de Crochet.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Dans la soirée. Henry, David, Mary Margaret et Regina sont arrivés à l'endroit où Emma a vu la manifestation de la Reine des Glaces. Mary Margaret, accroupie, examine les traces de pneus sur la route.
Henry : T'es sûr que ces traces ont été faites par les pneus de sa voiture ?
Mary Margaret : (se relevant) Oui. Elle a fait une embardée et ensuite, elle est sortie de la voiture un moment et elle est remontée à l'intérieur.
David : (curieux) Il y avait quelqu'un d'autre avec elle ?
Mary Margaret : Non, je ne vois que ses empreintes. Venez, ces traces sont si récentes qu'on peut continuer à pied. (David et Henry vont vers la voiture tandis que Regina la suit) Elle ne doit pas être bien loin. (David coupe le moteur sa voiture ; à Regina, avec qui elle s'éloigne) Au fait, avant qu'on soit interrompues, on était en train de parler de Robin des Bois.
Regina : (calme) Vous savez, il n'y a pas grand chose à dire. Ça ne marchera pas. (Mary Margaret, surprise, la regarde) C'est toute l'histoire de ma vie. (la regarde brièvement tandis que Mary Margaret arrête de la fixer) Les forces invisibles qui s'opposent à mon bonheur sont beaucoup plus puissantes que moi.
Mary Margaret : (mi-curieuse, mi-interloquée) Pourquoi elles auraient quelque chose contre vous ? (elles se regardent brièvement avant que Mary Margaret lève brièvement les yeux au ciel) Prenez David et moi. On a affronté des obstacles qui paraissaient insurmontables, le plus souvent à cause de vous. (Regina la regarde tandis que Henry et David les suivent à distance) Et rien n'a jamais réussi à nous séparer. Vous savez pourquoi ? Parce qu'on garde toujours espoir. (Regina rit jaune)
Regina : Le bureau de l'espoir vous verse un dollar chaque fois que vous prononcez ce mot, avouez-le. (la regarde)
Mary Margaret : C'est pas une blague.
Regina : Oui, c'est plus facile à dire pour vous, vous êtes une héroïne. Tout ce dont vous avez besoin, y compris le livre de contes, apparaît comme par magie.
Mary Margaret : En fait, je crois que quand on fait ce qui est juste, l'univers veille sur vous, c'est pour ça qu'il est apparu.
Regina : Oui. Au fond, peu importe pourquoi. Tous vos souhaits sont exaucés, les miens sont toujours ignorés.
Mary Margaret : Non, je refuse de croire que... qu'il est impossible pour vous d'être heureuse alors que vous avez tellement changé. Oui, vous avez couché avec un homme marié, mais vous voulez que je vous dise ? (regarde brièvement les garçons avant d'ajouter en murmurant) Je l'ai fait aussi. (Regina lève brièvement les yeux au ciel)
Regina : J'ai fait largement pire que ça.
Mary Margaret : Ça ne vous empêche pas de prétendre à la rédemption, d'avoir droit à une seconde chance. En tout cas, moi j'veux y croire.
Regina : Si on fait le bien uniquement dans l'espoir d'être pardonné, est-ce que ça compte ? (l'interroge brièvement du regard) Peut-être que certains naissent mauvais et que je suis de ceux-là.
Mary Margaret : Regina. (les garçons arrivent à leur hauteur tandis qu'elle se tourne vers elle) Vous m'avez vu grandir. (elle et Regina se font face tandis que les garçons les dépassent) Vous savez à quel point j'étais superficielle et égoïste dans mon enfance. Vous savez aussi ce que j'ai fait depuis. (Regina est attentive) Vous avez littéralement vu mon cœur, vous savez qu'il n'est pas si pur que ça. Vous n'êtes pas totalement mauvaise et je ne suis pas exemplaire, les choses sont plus compliquées que ça. (Regina opine du chef)
Regina : Mais la personne qui tire les ficelles ne semble pas de votre avis. Pour lui, vous êtes l'héroïne et moi, je suis la méchante. Il n'y a pas de libre arbitre. Tout est dans le livre de contes, et on sait comment l'histoire se termine.
Mary Margaret : Peut-être, mais pas forcément. Vos histoires se sont mal terminées parce que vous avez fait de mauvais choix, (Regina est interloquée) mais vous faites les bons maintenant. Je sais bien que ce n'est pas aussi rapide que vous le voudriez (Regina la regarde de nouveau), mais si vous persévérer, vous aurez votre fin heureuse.
Regina : (touchée) Vous le croyez sincèrement ?
Mary Margaret : Ce que je crois n'a pas d'importance, du moment que vous, vous y croyez. (la laisse seule avec ses pensées)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Dans la soirée. Bibliothèque. Robin cherche dans les rayons tandis que Will regarde brièvement le livre de contes, posé sur une table, et ouvert à une page où l'on aperçoit la Méchante Reine.
Will : C'est vrai qu'elle en jette. Enfin, si on aime les méchantes reines, ce que je conçois. (Robin soupire) Vous êtes encore ensemble, du coup ?
Robin : Ça vois-tu, ce n'est pas la question.
Will : Hey, j'te juge pas, hein ! (regardant les livres rangés) C'est moi qui t'ai conseillé de suivre ton cœur.
Robin : (soupire) Je veux uniquement son bonheur, même si elle croit ne pas y avoir droit. (ils prennent tous deux un livre) Attends ! (Will, ouvrant le sien, est surpris par le côté pop-up)
Will : (surpris) Wouah ! C'est quoi ce truc ?!
Robin : (un livre à la main) Manuel de réparation série 560SL 1988. (Will regarde plus attentivement son livre tandis que Robin remet le sien) Sans vouloir te vexer, je commence à croire que cette bibliothèque n'est p'têt pas aussi magique que tu l'affirmes. (Will ferme son livre et le remet) Les livres que nous cherchons ne risquent pas d'être classés avec... (prend un autre livre dont il regarde le titre) "Le Chat Chapeauté" ? Pourquoi un chat voudrait un chapeau ? (remet le livre)
Will : (nonchalant) J'ai vu plus bizarre que ça. (Robin referme le livre de contes et est surpris de trouver un bout de papier plié dans son sac à côté)
Robin : (surpris) Mais... ? (regarde autour de lui) C'était pas là avant.
Will : Qu'est-ce qui était pas là ?
Robin : Bonne question. (déplie le papier qui se révèle être une page du livre de contes]] ce qui le surprend) C'est incroyable.
Will : (curieux) C'est quoi ?
Robin : (sérieux) Il faut que je prévienne Regina. (regarde de nouveau la page avant d'appeler Regina)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Dans la soirée. Son téléphone sonnant, Regina le décroche.
Regina : (au téléphone) Allô ? Qui est-ce ?
Robin : (au téléphone) Regina, c'est moi, c'est Robin. (Regina regarde brièvement Mary Margaret qui fait le guet) Je viens de trouver quelque chose que tu dois voir immédiatement.
Regina : (au téléphone ; prise de court) Quoi ? Je regrette, je ne peux pas, je suis déjà au beau milieu de...
Mary Margaret : (l'interrompt en lui touchant le bras ce qui la surprend) Allez-y. On se débrouillera.
Regina : (interloquée) Il a dit qu'il a trouvé quelque chose.
Mary Margaret : (optimiste) Peut-être que l'espoir a fonctionné. (elles acquiescent toutes les deux)
Regina : Si c'est le cas, je vous dois un dollar. (Mary Margaret la laisse reprendre sa conversation et s'éloigne) J'arrive tout de suite.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Dans la soirée. Manoir. M. Gold entre dans une pièce et ferme les deux portes. Emma, à sa recherche, visite le manoir.
Emma : Il y a quelqu'un ? Gold, je suis là. (regarde ses mains qui grésillent à cause de la magie avant qu'elle continue d'avancer dans le manoir) Gold ? (Dans une autre pièce, M. Gold regarde la boîte contenant le chapeau du Sorcier qui est posée sur une table.) Gold ? (Les bougies du chandelier au-dessus d'elle grésillent. Dans une autre pièce, M. Gold passe sa dague au-dessus de la boîte pour faire apparaître le chapeau du Sorcier tandis qu'Emma continue d'avancer dans le manoir. Il saisit le chapeau et le place, sur le flanc, au sol face à la porte tandis qu'il s'active avant de s'éloigner.) Gold, vous êtes là ?! (Elle arrive devant la pièce où se trouve le chapeau d'où elle entend des bruits. Soudain, M. Gold apparaît dans son dos.)
M. Gold : Inutile de hurler. (Surprise, elle se retourne) Je suis juste là. (Emma fait quelques pas vers lui) Vous m'excuserez si je garde mes distances, mais il semblerait que vos pouvoirs soient de plus en plus difficiles à maîtriser)
Emma : (incertaine, elle évite un peu son regard) Ouais, ça a été une soirée agitée. Qu'est-ce que je dois faire ?
M. Gold : J'ai déjà tout mis en place dans la pièce qui est derrière vous. Tout ce que vous avez à faire, (Entendant toujours le bruit venant de derrière la porte, elle se retourne) c'est franchir cette porte. (Emma lui fait de nouveau face ce qui l'étonne) Il y a un problème ?
Emma : (incertaine) En fait, en venant, j'ai croisé la Reine des Glaces.
M. Gold : (feint d'être peu étonné) Ah oui ?
Emma : (incertaine, elle fuit son regard) Enfin, en quelque sorte. C'était une projection ou un hologramme, je sais pas exactement. (se reprenant, elle le regarde dans les yeux) Elle m'a dit de ne pas faire ça, que vous vouliez me faire du mal.
M. Gold : Je vois. Alors, nous savons maintenant qui voudrait que vous renonciez : la méchante. Ça me paraît être une bonne raison pour ne pas reculer, mais je me trompe peut-être.
Emma : (évite son regard) C'est ce que je lui ai dit.
M. Gold : Vous avez encore des doutes ?
Emma : (elle le regarde, surprise) Vous me le reprochez ?
M. Gold : (feint de ne pas être contrarié) Non.
Emma : (incertaine) C'est sans danger ? Il va rien m'arriver ?
M. Gold : (sincère) La magie n'est jamais sans risque, même lorsqu'elle vise à faire disparaître la magie elle-même. Écoutez. Au départ, c'est vous qui avez fait ce choix, et je vous rappelle que c'était votre idée.
Emma : (incertaine) Mais... Je ne ferai plus de mal à personne ?
M. Gold : (sincère) Ça, je peux vous le promettre.
Emma : (regarde brièvement la porte puis ses mains avant de le regarder) Vous feriez quoi, vous ?
M. Gold : Jamais je n'entrerai dans cette pièce.
Emma : (déstabilisée) Quoi ? Pourquoi ?
M. Gold : Parce que je ne suis pas du tout comme vous, très chère. Je suis un homme qui prend les mauvaises décisions, qui fait des choix égoïstes.
Emma : Mais vous avez passé votre vie à chercher Neal, vous... vous vous êtes sacrifié pour sauver la ville, vous avez épousé Belle.
M. Gold : Et à chaque fois, j'ai méticuleusement défait tout le bien que j'avais fait. Neal n'est plus là, la ville est toujours en danger. Quant à Belle, pour le meilleur ou pour le pire, elle sait qui je suis réellement : un homme qui choisit toujours le pouvoir.
Emma : Elle est convaincue que vous pouvez changer.
M. Gold : Et c'est que j'aime en elle. Mais j'ai bien peur que sur ce point elle se trompe. (Emma est un peu interloquée) Alors que vous, Emma, vous n'avez pas besoin de changer, parce que vous prenez toujours les bonnes décisions. (Emma, touchée, se tourne vers la porte, prête à la franchir tandis que M. Gold commence à s'éloigner avant qu'elle se retourne de nouveau)
Emma : Gold ? (il se retourne tandis qu'elle fait quelques pas vers lui et murmure) Merci.
M. Gold : Je vous en prie. Nous n'avons pas le choix. (Il s'éloigne de nouveau tandis qu'Emma se tourne de nouveau vers la porte. Dans la pièce, le chapeau, toujours activée, continue d'aspirer autour de lui.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Dans la soirée. Crochet, inquiet pour Emma, vient d'arriver devant le manoir dont il a franchi la grille.
Crochet : (inquiet) Swan ! (M. Gold le rejoint)
M. Gold : Attention où tu mets les pieds. Le terrain n'est pas sûr par ici.
Crochet : (contrarié) Laisse-moi passer, Crocodile ! Je préfère mourir en t'affrontant que retourner ce chapeau de malheur contre elle ! (M. Gold sourit avant d'utiliser sa magie pour le projeter contre la grille où il l'attache.)
M. Gold : La mort peut attendre. (Crochet se débat) Avant que je ne te règle définitivement ton compte, que dirais-tu d'être aux premières loges pour voir ta chère Emma se faire aspirer par le chapeau ?
Crochet : (contrarié, attaché) Non !
M. Gold : Pendant que j'y pense, si tu espérais encore qu'elle écoute tes messages, (sort le téléphone d'Emma de sa poche) n'y compte pas. (Crochet se débat) Je ne laisse jamais rien au hasard. Mais ne t'en fais pas, tu t'en remettras. (s'approche de lui) Comme pour la mort de Milah. Combien de siècles ça t'as pris déjà ? Oh, peu importe. Ça te fera une bonne excuse pour me haïr davantage. Allez, avoue que ce goût de vengeance t'as manqué.
Crochet : (désespéré) C'est la mère de ton p'tit-fils, Gold ! Tu ne peux pas lui faire ça !
M. Gold : J'aimerai pouvoir faire autrement, mais j'ai besoin de Mlle Swan. (fronce les sourcils) Je suis sûr que tu peux comprendre. (Crochet, contrarié, grogne)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Elsa suit toujours l'écharpe d'Emma qui flotte dans les airs.
Elsa : (inquiète) Emma ! (l'écharpe accèlère, l'obligeant à courir) Emma ! (L'écharpe finit par se poser devant la porte du manoir où elle la ramasse avant de constater que la porte est fermée. Elle utilise alors sa magie pour geler la serrure et entrer.)
SCÈNE : Arendelle. Passé. Château. Elsa est rejointe plus tard dans ses appartements par Anna, l'urne à la main et différente.
Elsa : (soulagée, se lève et se précipite vers elle) Te voilà enfin, saine et sauve ! J'n'ai pas réussi à trouver Ingrid, alors je me suis fait un sang d'encre !
Anna : (froide) Et je suppose que je devrais te remercier. (se dirige vers la table où l'attend un buffet au chocolat)
Elsa : (interloquée) Tout s'est déroulé comme prévu ? Tu as l'air contrariée.
Anna : (froide) Qu'est-ce que tout ceci ?
Elsa : (pousse un soupir de soulagement avant de la suivre) Oh, je voulais te faire une petite surprise. Tout est en chocolat. (dépitée) Évidemment, la glace a fondu depuis un moment déjà, mais je peux en refaire si tu le souhaites.
Anna : (froide) C'est tout à fait ton genre ça, de croire qu'il te suffit de m'offrir des sucreries et un pendentif pour te faire pardonner de tout ce que tu m'as fait.
Elsa : (interloquée) Tout ce que je t'ai fait ? De quoi tu parles ? J'avoue que je ne comprends pas.
Anna : (énervée) Tout m'est revenu en mémoire quand nous étions dans l'Aile Est du palais. Tu m'as totalement ignoré pendant des années. (Elsa brièvement baisse la tête) Tu m'as laissé tristement de pièce en pièce comme un fantôme.
Elsa : (surprise) Est-ce à cause de ce que j'ai prétendu quand... tu étais au cachot ? Si tu cherches à me le faire payer, ça n'a rien d'amusant.
Anna : (énervée) Tu veux savoir ce qui me fait le plus mal ? C'est que tu m'as laissé penser que tout était ma faute, (les larmes aux yeux, les baisse brièvement) que j'avais été si odieuse que tu ne voulais plus me voir.
Elsa : (perdue) Comment peux-tu dire de telles choses ? Nous avions promis que rien ne viendrait se mettre entre nous. Que s'est-il passé ?
Anna : (froide) J'ai enfin ouvert les yeux. (arrache son pendentif)
Elsa : Anna, non ! (Anna jette le pendentif dans les flammes de la cheminée, ce qui la surprend) Qu'est-ce qui te prend ? Cela ne te ressemble pas.
Ingrid : (les rejoint) Malheureusement, si. (Anna se retourne pour la voir)
Elsa : (surprise) Ingrid, vous n'êtes pas...
Ingrid : (s'approche d'elles) Dans une urne ? Non. (passe près d'Anna avant de continuer à l'attention d'Elsa) Et aujourd'hui, j'ai l'occasion de te prouver que je suis la seule qui puisse te comprendre réellement. (dépasse Elsa qui la suit du regard) Anna en est incapable.
Elsa : (réalise) Alors, c'est à cause de vous qu'elle réagit comme cela. (souffle avant de se tourner vers Anna qui la fixe, d'un regard froid) Vous vous êtes servis de vos pouvoirs pour l'ensorceler.
Ingrid : Oui, mais il s'agit d'un sortilège qui révèle ses véritables sentiments, y compris ce qu'elle a toujours refusé d'admettre. (Anna reporte son attention sur l'urne) Toutes ses émotions les plus secrètes, inavouables, honteuses sont maintenant exposées au grand jour.
Anna : (la tête baissée, contrariée tandis qu'Elsa, se tourne vers elle, pour l'écouter) Tu ne faisais même pas l'effort de me parler. (l'imite) "Non,va t'en, Anna, je veux rester seule." (la regarde, énervée) Tu étais tout de même censée être ma grande sœur.
Elsa : (rassurante) Je suis ta grande sœur. Anna, pose cette urne maintenant, s'il te plaît.
Ingrid : Elle refusera de t'écouter. Tout comme votre mère a refusé de m'écouter. Le seul moyen de l'arrêter est d'accepter enfin ce que tu es. Sers-toi de tes pouvoirs pour te défendre.
Elsa : (obstinée) Non ! Je ne m'en prendrai pas à ma sœur ! (Anna commence à tourner le couvercle de l'urne)
Ingrid : Vas-y, Elsa, gèle-lui le cœur !
Elsa : (obstinée) Non, je m'y refuse ! Je ne ferai jamais de mal à ma sœur.
Ingrid : Qu'est-ce que tu attends ?!
Elsa : (replie ses bras autour de sa poitrine) Fais ce que tu veux, Anna. (Anna ouvre l'urne et Elsa commence à être aspirée) N'empêche que quoiqu'il puisse arriver, je t'aimerai toujours. (Elle finit de se faire aspirer, sous le regard choqué d'Ingrid tandis qu'Anna est libérée du sortilège et reprend ses esprits.)
Anna : (perdue) Que s'est-il passé ?
Ingrid : (choquée) Non !
Anna : (regarde brièvement l'urne fermée) Elsa ? (Ingrid cherche à l'approcher tandis qu'elle réalise) Que m'avez-vous fait faire ?
Ingrid : (contrariée) Pauvre petite idiote ! (lui reprend l'urne par la force) Tout ceci est entièrement ta faute ! (Elle s'apprête à l'étranger lorsqu'elle est interrompu par Kristoff, ce qui la surprend)
Kristoff : Ne la touchez pas ! (avance vers elles, armé d'un piolet)
Ingrid : (se reprend) Oh, voici qu'apparaît le fiancé valeureux ! (le menace également avec sa main droite) Je sais ce que signifie cette lueur dans ses yeux. (fait un pas en arrière) Dans vos yeux à tous les deux.
Kristoff : (le bras gauche à moitié levé) Laissez-la s'en aller.
Ingrid : (reculant, avec sa main droite levée devant elle) Un jour ou l'autre, tout le monde finit par me voir comme un monstre. (Effrayée, Anna ne bouge pas tandis qu'Ingrid ajoute d'un ton triste avec les larmes aux yeux) Alors, il est peut-être temps... que je l'accepte totalement. (agressive) Et que j'en devienne un ! (Elle agite sa main avec violence, ce qui a pour effet de geler la pièce entière, Anna et Kristoff compris, tandis qu'elle se rend près des fenêtres. Elle en ouvre une brusquement avec sa magie et constate avec surprise que c'est le palais entier qui est maintenant gelé. Passé la surprise, elle se retourne et caresse l'urne qu'elle regarde.) Elsa. Un jour, tu t'accepteras telle que tu es, toi aussi. (détourne son regard) Et ensemble nous trouverons notre troisième sœur. Peu importe le temps qu'il faudra.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Dans la soirée. Manoir. Tandis que les bougies du lustre au-dessus d'elle grésillent de nouveau, Emma fait quelques pas vers la porte menant à la pièce où se trouve le chapeau magique. Avant qu'elle ne l'atteigne, Elsa surgit.
Elsa : Emma, n'y va pas ! (Emma, surprise, se retourne)
Emma : (surprise) Elsa ?! Qu'est-ce que tu fais ici ? Il faut que tu partes, vite ! (Elsa, inquiète, regarde les grésillements du lustre, le bras à moitié levé avant que la surchauffe effraie Emma qui a un mouvement de recul.)
Elsa : (inquiète) Non, je regrette. Je ne te laisserai pas faire cela.
Emma : (effrayée) Mes pouvoirs sont devenus incontrôlables. Y'a pas d'autres solutions. Alors maintenant, va-t'en !
Elsa : (déterminée) Non ! Toi, tu ne m'as jamais abandonné, même quand j'ai failli te faire mourir de froid dans cette grotte de glace. Alors moi non plus, je ne t'abandonnerai pas ! (Emma est effrayée par les grésillements toujours présents) Je sais à quel point c'est terrifiant de se dire qu'on risque de blesser quelqu'un qu'on aime ; j'ai vécu toute ma vie avec cette peur. Mais renoncer à tes pouvoirs n'est pas la solution, il y a d'autres solutions à tenter avant.
Emma : (se reprend un peu) Oui, tu m'a déjà expliqué que l'amour de ta sœur t'avait sauvé et c'est génial. Le problème c'est que, quand j'ai voulu m'appuyer sur l'amour d'Henry, ça n'a pas marché. C'est la seule solution qu'il me reste. (Elle se retourne pour faire de nouveau face à la porte vers laquelle elle avance. Alors qu'elle s'apprête à saisir la poignée, elle est interrompue par Elsa qui reprend la parole.)
Elsa : J'avais tort ! (Emma arrête son geste, surprise) Ce n'est pas seulement l'amour d'Anna qui m'a sauvé.
Emma : (un peu surprise, se retourne à moitié) Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
Elsa : Quand je me suis retrouvée dans cette ville étrange, je me suis dit que sans Anna, j'allai à la catastrophe. (Emma, entièrement retournée, est attentive.) Mais j'ai réussi à maîtriser mes pouvoirs à nouveau, sans aide extérieure.
Emma : (interloquée) Comment tu as fait ? (un nouveau grésillement l fait légèrement sursauter)
Elsa : À vrai dire, je n'en avais aucune idée jusque là, jusqu'à ce qu'il t'arrive la même chose. C'est ce qui m'a permis de comprendre. (Tandis qu'un nouveau grésillement effraie Emma, Elsa s'avance vers elle.) Il n'y a pas que l'amour d'une sœur ou d'un fils qui peuvent nous sauver. Anna et Henry nous acceptent telle que nous sommes, et c'est important. (s'arrête à quelques pas d'Emma) Mais ce n'est pas suffisant, cela dépend aussi de nous. Il faut aussi que tu apprennes à t'aimer, avec ce qu'il y a de bon et de mauvais en toi. Le seul moyen de réellement parvenir à maîtriser tes pouvoirs c'est, de les accepter. (Emma a les larmes aux yeux) Parce que tout ceci, cette énergie, c'est ce que tu es. (lui tend la main ce qui surprend Emma, toujours effrayée)
Emma : (surprise et effrayée) Qu'est-ce que tu fais ?
Elsa : (confiante, sourit) Il est temps que tu cesses d'avoir peur.
Emma : (prudente) Mais ça risquerait de te tuer.
Elsa : (déterminée) Je prends le risque, si tu le prends aussi. (Emma prend alors sa main qui sont ensuite entourées d'une lumière qui finit par se propager autour d'elles et les grésillements cessent aussitôt. Remarquant cela, elles sont toutes deux agréablement surprises et Emma se met même à rire, soulagée.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Dans la soirée. Devant le manoir, M. Gold , ainsi que Crochet, observent la lumière produite par la réunion des mains d'Emma et Elsa. Lorsque la lumière cesse, M. Gold est surpris tandis que Crochet est joyeux.
M. Gold : (surpris) Non !
Crochet : (goguenard) Oh, on dirait qu'elle s'est ravisé, en fin de compte. C'est dommage. (M. Gold, déçu, se retourne) Oh, mais j'aime tellement lire la déception sur ton visage. (éclate de rire)
M. Gold : (furieux) Je n'ai peut-être pas encore eu la Sauveuse, mais je te garantis qu'aujourd'hui je n'aurai pas complètement perdu mon temps. (lui tourne le dos) Je dois collecter des pouvoirs magiques, c'est vrai, mais, ce n'est qu'une partie de l'équation. (Crochet grogne) Il y a autre chose dont j'ai besoin, un dernier ingrédient secret. (se retourne pour lui faire face) Jusqu'ici, j'ignorais lequel, mais un de mes alliés me l'a révélé : c'est un cœur.
Crochet : (toujours attaché) Si tu comptes sur moi pour te le fournir, sache que je t'aiderai uniquement en plantant le tien au bout de mon crochet.
M. Gold : (pas impressionné) Oh, crois-moi, tu vas m'aider. (Crochet semble amusé) Ce sortilège est celui qui m'affranchira définitivement de la dague, afin qu'elle n'est plus jamais aucune emprise sur moi. Mais pour que le sortilège fonctionne, il me faut le cœur d'une personne en particulier, d'une personne qui me connaissait bien avant que je trouve la dague, avant que je devienne le Ténébreux. Malheureusement, tous ceux qui remplissent cette condition sont déjà morts, excepté un homme, qui lui est encore en vie. (Crochet, réalisant, se débat de plus en plus)
Crochet : (se débattant) Non ! Non !
M. Gold : (proche de lui) Et si, très cher ! Aussi incroyable que cela puisse paraître, (goguenard) tu es mon plus vieil ami. (plonge sa main ans la poitrine de Crochet pour lui arracher le cœur ce qui le fait grogner)
Crochet : (affaibli) Allez, vas-y, fais-le. Qu'est-ce que tu attends ?
M. Gold : Doucement, voyons. Je t'ai promis que tous les deux nous allions bien nous amuser. Tu vas faire tout ce que je t'ordonnerai, parce que, maintenant, tu es ma marionnette. Tu vas trouver un autre moyen de fournir à ce chapeau la magie qu'il exige et ensuite... et ensuite, je te tuerai.
SCÈNE : Arendelle. Passé. Château. Tenant l'urne dans une main et une pierre violette dans l'autre, la Reine des Glaces utilise la pierre pour effacer les souvenirs d'Elsa quand elle est rejoint par Rumplestiltskin ce qui la surprend un peu.
Rumplestiltskin : Je vois une petite maline qui s'est exercer à effacer les souvenirs à la manière des Trolls. (Un peu surprise, elle se retourne) Je suis extrêmement impressionné. (regarde Anna) Je dois reconnaître que je la préfère comme cela. Plus coopérative, et surtout moins bavarde. (ricane avant de faire quelques pas, observé par Ingrid) Ceci, en revanche... (se penche pour ramasser le collier d'Anna avant de le montrer à Ingrid) était beaucoup plus jolie à son cou. Euh, je veux dire... (regarde Anna) quand elle respirait encore.
Ingrid : Que veux-tu, Rumplestiltskin ?
Rumplestiltskin : (tourne le dos à Anna) Seulement une vieille breloque que le glaçon qui te sert de nièce m'a volé. (la regarde) Un chapeau.
Ingrid : (feignant l'ignorance) Je n'ai rien vu de tel. (il pouffe)
Rumplestiltskin : Mentir est indigne d'une reine, Ingrid. (Un instant après, l'une qu'Ingrid serrait contre elle apparaît dans les mains de Rumplestiltskin ce qui la surprend)
Ingrid : (furieuse, se précipite vers lui) Où est-elle ? Rends-moi ma sœur !
Rumplestiltskin : (face à elle, lève la main) Doucement, très chère ! Tu n'es pas la seule à savoir cacher des objets de valeur. (baisse sa main tandis qu'Ingrid se calme un peu) Tu ne voudrais pas que je les garde définitivement, tout de même ? Mais, j'aimerai savoir : Pourquoi as-tu supprimé les souvenirs de ta jeune nièce ? Après tout, il me semble qu'être enfermée dans une boîte minuscule est un châtiment en soi.
Ingrid : (se contenant) Elle en a appris plus qu'elle ne l'aurait dû. (se reprend) Je veux qu'on puisse prendre un nouveau départ.
Rumplestiltskin : (amusé) Comme nous tous, très chère, comme nous tous. (lui tourne le dos) Justement, je vais te proposer un marché. (lui fait de nouveau face) Une urne contre un chapeau, difficile de faire plus simple. Et pour te faciliter la tâche, quand tu trouveras l'objet qui m'intéresse, tu n'auras qu'à dire mon nom trois fois, et j'apparaîtrai devant toi. À bientôt. (Pouffant, il disparaît dans un nuage de fumée écarlate, la laissant seule dans son palais glacé.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Dans la soirée. Entré dans le manoir, Crochet aperçoit Emma et Elsa.
Crochet : (se précipite vers elles) Swan ! Tu vas bien ! (ils se prennent dans les bras l'un de l'autre, soulagés)
Elsa : (émue, elle sourit) Elle ne l'a pas fait, elle n'a pas renoncé à ses pouvoirs.
Emma : (perdue) Je n'ai encore jamais vu personne être émue à ce point pour un truc que j'ai pas fait. (ils se lâchent)
Crochet : Nous trouverons un autre moyen pour vaincre la Reine des Glaces. Ensemble. (il l'embrasse, surprenant Emma, sous le regard un peu gênée d'Elsa)
Emma : (gloussant) Doucement, on est pas tout seuls. Je savais que t'appréciais autant mes pouvoirs.
Crochet : (feignant de ne rien comprendre) Pourquoi dis-tu une chose pareille ? J'apprécie chaque partie de toi.
Emma : (un peu interloquée) T'es sûr que ça va ?
Crochet : (souriant) Oui, bien sûr. Pourquoi ?
'Emma : J'en sais rien. Tu vas me creuser un trou dans la tête à force de me fixer.
Crochet : Je suis seulement soulagé. (regarde brièvement ailleurs) Tu devrais sortir d'ici. Je sens que certaines personnes qui s'inquiétaient pour toi vont être ravis de te voir. (Ils font quelques pas ensemble, suivis par Elsa, avant qu'il ne les laisse se diriger vers la sortie, seules et perd son sourire. Ensuite, il se retourne avant d'entrer dans la pièce où il retrouve la boîte contenant le chapeau. Il s'avance avant de se pencher pour ramasser la boîte et de se sentir mal à l'aise. Il regarde brièvement derrière lui avant de mettre la boîte dans sa poche et de sortir de la pièce.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Dans la soirée. Bibliothèque. Tandis qu'il feuilette le livre des contes en étant assis, Robin est rejoint par Regina qui ferme ensuite la porte.
Regina : J'ai fait aussi vite que j'ai pu. (il lève la tête tandis qu'elle avance vers lui) Qu'y a-t'il de si important que tu ne puisses pas me dire au téléphone ?
Robin : (se lève) Je vais te montrer. Mais d'abord, (désigne le livre de contes) tu te souviens de ceci ?
Regina : Tu parles du livre que tu viens de me voler ? Oui, je m'en souviens très bien. (lui jette un regard un peu accusateur)
Robin : (amusé) Tu savais que j'étais un voleur quand tu m'as rencontré. (elle sourit, amusée) Enfin. J'étais venu ici dans l'espoir d'y trouver des indices au sujet de son Auteur, et j'ai tenté d'en savoir plus sur ta fin heureuse.
Regina : (étonnée) Dans la bibliothèque municipale ? Ce n'est pas dans un roman de Stephen King que tu trouveras ma fin heureuse, Robin.
Robin : Attends la suite. Parce qu'une chose étrange s'est produite. (sort le papier qu'il avait trouvé dans son sac) Voici ce que j'ai trouvé. (Regina interloquée prend le papier, un peu sceptique, avant de le déplier. Quand elle voit une image d'elle embrassant Robin, elle est surprise.)
Regina : (surprise) Est-ce que c'est... Est-ce que c'est nous ? (relevant la tête)
Robin : Oui. (Elle regarde de nouveau la page tandis qu'il met son doigt dessus) Et on est à l'intérieur de la taverne.
Regina : (sérieuse) Je ne comprend pas. Ce n'est pas ce qu'il s'est passé. Ça vient du livre ? (se met à côté de lui) 23. Page 23. Est-ce qu'il manque une page ?
Robin : (ayant feuilleté le livre et ouvert à la page 23) Non. La page 23 est là et on t'y voit qui renonce à entrer. (lui reprend la page des mains pour la mettre sur la version du livre) Cette page est censée remplacer celle du livre. (la regardant) C'est notre première rencontre, celle qui n'a pas eu lieu. (Regina regarde les deux pages 23)
Regina : (perplexe, le regarde) Qu'est-ce que ça veut dire ?
Robin : Tout simplement que tu aurais pu suivre une voie totalement différente, et que tu n'es pas condamnée à souffrir. Il y a une fin heureuse qui t'attend quelque part, même si tu es... passée à côté une première fois.
Regina : (reprend la page 23 ; d'un ton doux) Où as-tu trouvé cette page ? (réalise et regarde autour d'elle) Il y a d'autres livres de contes ? Sur quelle étagère ?
Robin : Non, elle était dans ma sacoche.
Regina : (se retourne, choquée) Quoi ?
Robin : Enfin, pas au départ. C'est pendant que je regardais ailleurs qu'elle est... apparue.
Regina : (réalise) Comme par magie. (devient pensive)
Robin : C'est un signe. Alors, tu peux croire ce que tu veux, mais selon moi, (Regina regarde de nouveau les deux pages 23) c'est la preuve qu'il te reste une petite chance. (ils se regardent, souriants) Un espoir. Et ce n'est pas le genre de choses auquel les méchants ont le droit. Si ? (émue, elle fait non de la tête) Qu'il y a t'il ?
Regina : (émue) Je crois que je dois un dollar à quelqu'un. (Ne comprenant pas, il fronce les sourcils avant qu'ils s'embrassent)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Grotte gelée. Le cercle magique emprisonnant la Reine des Glaces finit par se dissiper. Elle lève ses mains chacune leur tour et réalisant qu'elle est libérée, s'assoit près de la boîte contenant les rubans jaunes. Ensuite, elle agite sa main au dessus d'eux, et se retrouve affublé d'un des rubans tandis que les deux autres disparaissent de la boîte. Posant son poignet gauche ayant le ruban sur sa joue, elle sourit et le chérit avant d'éloigner son poignet.
SCÈNE : Arendelle. Passé. La Reine des Glaces se rend dans la caverne où se trouve la boîte contenant le chapeau du Sorcier et sort la boîte de sa cachette avant de la saisir entre ses mains.
Ingrid : Rumplestiltskin. Rumplestiltskin. Rumple...
L'Apprenti : (l'interrompt) Arrête ! (elle est surpris par sa présence soudaine) Je suis venue de très loin pour te voir. (elle se relève tandis qu'il avance vers elle) Pourquoi invoques-tu le nom du Ténébreux, alors que tu as conclu un marché avec le Sorcier ? Tu doutes de sa capacité à trouver la sœur que tu cherches ?
Ingrid : Non. (s'avance vers lui) Mais j'ai perdu celle que j'avais déjà.
L'Apprenti : Tu m'as dit que tu étais une femme extrêmement patiente. Les fins heureuses prennent souvent du temps, mais elles finissent par se produire.
Ingrid : (touchée) Dois-je comprendre que vous m'avez trouver une sœur ?
L'Apprenti : Oui, le Sorcier a localise une troisième sœur dotée de pouvoirs magiques. (Ingrid ne peut contenir sa joie) Et en effet, elle devrait être la plus parfaite des sœurs.
Ingrid : (interloquée) Que voulez-vous dire par "devrait être" ?
L'Apprenti : C'est bien là l'ennui. Elle n'est pas encore née.
Ingrid : (sérieuse) Comment le Sorcier peut-il savoir ce qui ne s'est pas encore produit ?
L'Apprenti : Il sait beaucoup de choses. Comme par exemple, que si tu choisis de livrer ce chapeau (fait mine de le prendre mais Ingrid le protège) au Ténébreux, tu n'auras jamais droit à une fin heureuse.
Ingrid : (touchée) Mais si je vous le donne à vous, j'y aurait droit ?
L'Apprenti : Tu trouveras cette troisième sœur, et tu finiras aussi par retrouver celle que tu viens de perdre. (Il se retourne et par des gestes de mains, fait apparaître une porte magique.) Cette porte te conduira dans un nouveau monde. (se retourne vers elle) Celui où ta fin heureuse t'attend. (Ingrid, émue, ne sait que dire tandis qu'il lui tend la main) Il te suffit de me donner le chapeau pour que je t'ouvre cette porte.
Ingrid : (tête baissée) Vous avez dit que le Sorcier ne concluait jamais de marché, en particulier avec des personnes comme moi. Pourquoi le fait-il aujourd'hui ? (le regarde de nouveau)
L'Apprenti : Ce chapeau lui est très précieux. Et parfois, (la regarde) il arrive que... (sourit) les gens nous surprennent. (Elle s'approche de lui et lui remet la boîte qu'il est content de retrouver, puis lui tend un parchemin) Maintenant, prends ceci. (elle prend le parchemin) Quand le moment sera venu, (tous deux tournés vers la porte, ils s'en approchent un peu) il te permettra de trouver la troisième sœur idéale. (Il agite sa main et la porte s'ouvre. Ingrid se dirige donc vers elle avant de la franchir.)
SCÈNE : Monde sans magie. Passé. Ingrid surgit en plein milieu d'une ville animée à la tombée de la nuit et regarde autour d'elle.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Dans la soirée. Emma et Elsa sortent du manoir et sont rejointes par les proches de celle-ci.
Mary Margaret : Emma ! (Surprise, Emma se retourne et la rejoint) Tu l'as fait ?!
Emma : (la prenant dans ses bras, soulagée) Non. C'est grâce à Elsa. (Elsa, modeste, glousse)
Mary Margaret : J'suis tellement soulagée, si tu savais. Tu n'as plus besoin de changer.
Emma : J'en ai plus envie. (Elles se séparent et elle regarde David)
David : On t'aime comme tu es.
Emma : (soulagée) Je sais. (regarde Henry, heureuse) Henry ! (ils s'enlacent) Ça va ?
Henry : Oui, j'suis content que t’aille bien. (Ils se séparent)
Mary Margaret : Alors, c'est fini ? Tu contrôles à nouveau tes pouvoirs ?
Emma : (la regarde, avec le sourire) Oui. Et je peux te le prouver. (utilise sa magie et crée un feu d'artifice qu'ils admirent tous les cinq, heureux)
Henry : Trop cool ! (regarde le poignet d'Emma) Mais où as-tu ce ruban ? (Emma découvre qu'elle a un des rubans jaunes)
Emma : (surprise) J'en sais rien. (Elsa est surprise d'en voir un à son poignet)
Elsa : (perturbée) Emma, qu'est-ce qui se passe ? (elles tentent toutes deux de l'enlever, en vain) Je n'arrive pas à le retirer.
Emma : Moi non plus. (le feu d'artifice s'éteint tandis que les rubans se mettent à luire ce qui la fait gémir)
Elsa : Je le sens aussi. On dirait qu'il dévie mes pouvoirs, à mon insu, qu'il les exploite... d'une manière ou d'une autre.
David : Qu'est-ce que ça peut être ?
Emma : Aucune idée. (contrariée) Mais je pense savoir d'où viennent ces rubans.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Grotte gelée. Ingrid, regardant son ruban, est rejointe par M. Gold à qui elle sourit.
Ingrid : Tu as l'air un peu contrarié.
M. Gold : (contrarié) Mlle Swan n'a finalement pas fait le choix que j'espérais. Y es-tu pour quelque chose ?
Ingrid : (feignant de ne pas être responsable) Oh, bien sûr que non. (le regarde de nouveau) Pendant tout ce temps, j'avais les pieds et poings liés. (regarde là où se trouvait le cercle) Même si, comme tu l'avais dit, l'effet de la poudre de l'urne n'a pas duré très longtemps. (s'avance un peu vers lui)
M. Gold : (contrarié, lève la main) Je garderai mes distances, si j'étais toi.
Ingrid : (sérieuse) Tu n'as toujours pas compris ce qu'il s'est passé ? Avoue-le. Ce n'est pas moi qui ait sauvé Emma, c'est Elsa. (admirative) Et je dois dire que toutes les deux, elles sont incroyablement proches. (le regarde de nouveau) Comme des sœurs.
M. Gold : (contrarié) Ton étrange obsession n'a jamais eu aucun intérêt pour moi.
Ingrid : (amusée, elle rit) Oh, mais elle devrait en avoir. (sérieuse) Et elle en aura. Parce que figure-toi que ces trois rubans ne m'étaient d'aucune utilité jusqu'à ce moment précis. Ils peuvent unir trois soeurs douées de magie pour toujours, mais uniquement si elles sont toutes les trois en symbiose.
M. Gold : (contrarié) Et quand sont-elles parfaitement en symbiose ?
Ingrid : Quand elles ont toutes les trois accepter leurs pouvoirs, ce qui est notre cas désormais. Grâce à toi. (regarde son ruban qui se met à luire ce qui la fait rire de joie) C'est pourquoi je détiens les pouvoirs de mes deux sœurs, c'est pourquoi mon miroir est enfin terminé. (fanfaronnant) Avec toute cette magie, je vais pouvoir jeter le sortilège sur toute la ville de Storybrooke. (s'avance vers lui) Il est même probable que je puisse te vaincre, tout Ténébreux que tu es. (pose sa main gauche sur lui) Et décorer ce palais avec tes ossements. As-tu envie que j'essaie ?
M. Gold : (contrarié) J'aimerais... te prévenir, très chère. Tu aurais tort de surestimer tes pouvoirs. (Elle sourit tandis qu'il commence à s'éloigner pour partir)
Ingrid : (piquée au vif) Alors, j'aimerais autant te prévenir... que toi, tu aurais tort de les sous-estimer. (Elle regarde de nouveau son ruban, puis son miroir qu'elle brise afin de lancer son puissant sortilège, ce qui la fait sourire.)