Cette page est la transcription de l'épisode "Le Pacte".
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SCÈNE : Arendelle. Passé. Par une belle journée ensoleillée, trois adorables petites filles poursuivent un cerf-volant, planant au-dessus de leurs têtes. La plus âgée, Ingrid, rattrape ses sœurs à la course, et retrouve le jouet qui s'est accroché, déchiré, sur la branche d'un arbre. En tirant sur son fil, elle parvient à le faire descendre.
Ingrid : Il est cassé. On ne peut plus rien en faire.
Gerda : Non, regarde. Les rubans sont ravissants. (elle les décroche du cerf-volant et se les passe dans ses cheveux auburn) Ils seront très jolis dans mes cheveux.
Helga : (les prend et les pose sur le côté droit de sa tête) Non, je crois qu'ils seront bien plus jolis dans mes cheveux.
Gerda : C'était mon idée !
Helga : C'est moi qui devrait les avoir.
Ingrid : (les interrompt doucement en les prenant) C'est à moi qu'ils reviennent. Je suis la plus âgée de nous trois.
Gerda : Et alors ?
Ingrid : Et alors, je serai reine un jour. (les pose sur le côté gauche de sa tête) Et cela sied parfaitement à une reine. (un homme arrive soudain)
Homme : (aimable) Je vois que vous avez trouvé mon cerf-volant.
Gerda : (ramasse le cerf-volant et marche vers l'homme) Oh, veuillez nous pardonner. Nous ne savions pas qu'il était à vous. Ce n'est pas nous qui l'avons cassé. Nous l'avons trouvé dans cet état.
Homme : (récupère le cerf-volant, amusé) C'n'est pas grave. Il ne valait pas grand chose. (se penche vers elle) Et puis, de toute façon, (regarde Ingrid et Helga) j'ai des vues sur quelque chose qui est beaucoup plus précieux. (effleure le nez de Gerda) D'aussi charmantes petites princesses devraient (s'empare de Gerda qui crie aussitôt) me rapporter quantité de pièces d'or toute aussi charmante. (Ingrid et Helga se précipitent sur lui)
Ingrid et Helga : Gerda ! Lâchez-la ! (s'empare de Helga)
Homme : (retenant Gerda et Helga) Je vous déconseille de résister, fillettes.
Ingrid : (menaçante) Relâchez mes sœurs sur le champ ! (se lance sur l'homme qui la repousse alors d'un grand coup de pied, la projetant sur quelques mètres mais à peine eut-elle le temps de tomber sur le sol qu'une force glaciale s'échappe de ses mains. L'arbre où s'était écrasé le cerf-volant se met alors à geler, distrayant le kidnappeur et laissant le temps à Gerda et Helga de rejoindre leur sœur.)
Homme : Tu es un monstre ! (se fait écraser par une branche de l'arbre, sous les yeux effrayés des trois filles)
Gerda : (paniquée) Oh, Ingrid.
Helga : (paniquée) Qu'est-ce que tu as fait ?
Ingrid : (se relève, perturbée) Je ne sais pas. (apeurée) N'approchez pas, j'pourrais vous blesser. (Helga prend sa main gauche avant de faire signe à Gerda de faire de même avec la main droite)
Gerda : (rassurée) Tu nous as sauvées.
Ingrid : (peinée) Cet homme m'a traitée de monstre.
Helga : Il avait l'intention de nous enlever. C'est lui, le monstre.
Ingrid : (se sentant coupable) Et regarde ce que je lui ai fait.
Helga : Si tu l'as fait, c'est que tu n'avais plus le choix.
Ingrid : (se sentant coupable) Mais j'ai agis de manière involontaire. Que vais-je faire si cela se reproduit ? Et comment puis-je être reine ? Que se passera-t-il quand notre peuple saura tout ?
Helga : Il ne le saura pas. (Gerda la regarde) Gerda et moi garderont le secret. Cela ne regarde personne. Nous t'aiderons à maîtriser cet étrange pouvoir. D'une manière ou d'une autre.
Ingrid : (étonnée) Vous allez m'aider ?
Gerda : (la regarde, souriante) Nous sommes tes sœurs. Nous ne t'abandonnerons pas et nous ne te considérons jamais comme un monstre.
Helga : Elle a raison. (Elle ramasse les rubans et les divisent en trois avant d'en donner un aux deux autres tandis qu'elle garde le troisième) Prenons chacune un ruban, nous allons sceller un pacte entre sœurs. Tant que nous porterons ces rubans, nous serons là l'une pour l'autre.
Gerda : (souriante) Nous ne serons jamais seules. (Ingrid, rassurée, sourit)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Un sourire en coin, Ingrid se tient devant la tour de l'horloge lorsqu'elle se décide à avancer, sa traîne blanche comme neige frôlant les feuilles sur le sol. La Reines des Glaces entre alors dans la tour et actionne par magie l'ascenseur. Une fois au sommet du monument, elle scrute du regarde les environs avant de monter les escaliers d'un pas sûr et ferme en se tenant à la rampe. Elle arrive enfin en haut des marches et téléporte par magie un miroir avant de regarder son reflet, non pas sans esquisser un sourire, satisfaite de son plan.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Caveau Mills. Regina prend un livre d'une étagère et l'ouvre lorsqu'elle est surprise par Robin.
Regina : (à voix basse) Charme de glace. (entendant du bruit, elle lève la tête et voir Robin)
Robin : Bonjour, Regina.
Regina : (claque son livre avant de le poser devant elle) Je croyais t'avoir dit qu'il valait mieux qu'on évite de se voir. L'unique moyen de sauver Marianne c'est que tu lui donnes un baiser d'Amour Véritable.
Robin : Je sais.
Regina : Alors pourquoi es-tu venu ici ?
Robin : En toute honnêteté, je... je l'ignore. (s'approche d'elle alors qu'elle, recule) Mon esprit était dans la forêt mais mon cœur a tenu à m'amener ici.
Regina : (émue) Robin. Tu sais, tu dois la sauver.
Robin : Parce que c'est ce qu'un homme d'honneur ferait ?
Regina : (émue) Parce qu'il s'agit de ta femme. Et te voir ici t'entendre me parler du déchirement que tu ressens... c'est une torture.
Robin : J'en suis sincèrement désolé. Mais je ne vois pas comment je pourrai retomber amoureux de Marianne. Pas tant que tu feras partie de ma vie.
Regina : C'est pour ça qu'il est important que je sorte de ta vie !
Robin : Tu as raison ! Mais cela ne change rien au fait que... je suis perdu et que je ne sais plus quoi faire.
Regina : (contrainte) Ce que tu vas devoir faire, c'est m'oublier. Et te consacrer entièrement à elle. (Elle se retire alors dans une autre pièce, laissant Robin seul avec ses émotions.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Bureau du shérif. Emma tend à une Elsa assise un livre écrit en pictogrammes.
Emma : Belle a trouvé un sort là-dedans qui pourrait p'têt marcher contre la Reine des Glaces.
Elsa : (inquiète) Tu ne comptes pas... la tuer, si ?
Emma : Non, personne va tuer personne. On va neutraliser ses pouvoirs. Enfin, j'espère.
Elsa : (soupire) Tu sais lire cette langue ?
Emma : L'Elfique ? Non, j'ai même pas vu Le Seigneur des Anneaux. (Elsa la regarde, interloquée) Laisse tomber. (sort un papier) Belle nous a fait la traduction. (déplie le papier et le passe à Elsa) Ça explique comment faire pour jeter le sort en question.
Elsa : (met sa main près d'une bougie sur le bureau tout en lisant le papier) « Tenez la bougie des deux mains puis servez-vous de vos pouvoirs pour l'allumer. Soufflez lentement sur la flamme et... »
Emma : (l'interrompt) Bam, elle n'a plus qu'à retourner vendre des milkshakes, mais elle aura sûrement moins de clients.
Elsa : Après, nous pourrons peut-être discuter avec elle. Retrouver Anna, avoir de vraies réponses.
Emma : (curieuse) Ta sœur a des pouvoirs magiques ?
Elsa : Non. (se lève avec la bougie en main et la regarde) Ce doit être tes pouvoirs qui intéresse la Reine des Glaces.
Emma : Possible.
Elsa : (lui fait face) Y'a- t-il d'autres membres de ta famille qui en ont ?
Emma : Non.
Elsa : C'est dur de se sentir différente. À leurs yeux.
Emma : (les doigts croisés, elle hausse les épaules) Pour eux, je le suis pas.
Elsa : (sourit faiblement) Tu as de la chance. (lui donne la bougie et recule un peu) Alors, tu veux essayer ? (Emma se concentre alors et allume rapidement la bougie, elle souffle dessus mais n'arrive pas à terminer son sort, démotivant Elsa.) Oh, pardon. Tu veux faire un deuxième essai ?
Emma : Tout à l'heure. J'dois aller rejoindre Mary Margaret. J'fais du babysitting ce soir. (pose la bougie)
Elsa : La vie continue.
Emma : (la regarde) On va la retrouver.
Elsa : (rassurée) J'en suis certaine. Vas-y vite. (Emma part tandis qu'elle soupire)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. À la fin d'une réunion des jeunes mamans tenue par Ashley et où participent notamment Aurore et Mary Margaret, les mamans présentes chantent la comptine du « au revoir ». À la fin de la chanson, les femmes se relèvent tandis qu'Emma arrive.
Ashley : (à son bébé) C'était pas si mal pour une première fois, hein, trésor ? (aux mamans qui se relèvent) Les mamans, la prochaine fois, on va chanter de nouvelles comptines alors je vous ai fait (se relève avec son enfant) une copie du CD.
Aurore : (interloquée) Qu'est-ce que c'est un CD ? (Emma, toujours en retrait, est amusée par ces paroles)
Mary Margaret : (Neal dans les bras) Oh, elle est nouvelle ici. (à Aurore) Un lecteur de musique est une sorte de boîte à musique. Il y en a un sous la télévision de votre chambre chez Granny.
Aurore : J'pense plus allumer cette boîte infernale. L'avoir fait une fois m'a servi de leçon.
Mary Margaret : (voit Emma s'avancer) Emma ! T'as raté la comptine des « au revoir ».
Emma : Oh, vu le nom, j'ai compris l'idée. Mon p'tit frère est prêt ?
Mary Margaret : Oui. Tu vois, tout est là. Les couches, la poussette, du lait. (prend le biberon qu'Emma saisit)
Emma : (surprise) Il en faut des affaires.
Mary Margaret : Je tiens à ce qu'il manque de rien. (Emma sourit)
Ashley : (les rejoint avec Aurore) Emma !
Emma : Ashley ! (elles s'enlacent chaleureusement un instant) Ah, t'es devenue une charmeuse de bébés.
Ashley : Ouais, j'ai fini par y prendre goût, tu vois. S'il arrive à pas s'endormir, dis-lui qu'il va se transformer en citrouille après minuit, ça marche en général.
Emma : Alors, c'est ce que tu fais maintenant ? Tu... tu donnes des tuyaux pour endormir les bébés et tu chantes des chansons ?
Ashley : (la regarde après avoir bercé son bébé) Oh, c'est bien plus que ça, tu sais. (regarde Aurore brièvement) Ça ressemble plus à un groupe de soutien, en fait. (rit) Être mère pour la première fois, c'est pas si évident.
Emma : (interloquée, se tourne vers Mary Margaret) Mère pour la première fois ?
Mary Margaret : Emma, je ne suis pas mère pour la première fois.
Emma : (douce) Bah si, en quelque sorte. Tu n'as jamais élevé de bébé, tu en as seulement déposer un dans une armoire magique.
Mary Margaret : (surprise) Emma !
Emma : (douce et souriante) Ça va, t'inquiète, j'comprends. Ces trucs, c'est nouveau pour toi. Les réunions de jeunes mamans, les comptines, les dents qui poussent. T'as envie de vivre ces moments-là, c'est naturel. (le visage des trois femmes en face d'elle se fige alors, la laissant désemparée) Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
Aurore : Le biberon ! (Emma le regarde donc et découvre qu'il est en train de bouillir et qu'une lumière en émane)
Emma : (tenant le biberon) Oh ! Euh... (la lumière disparaît et le bouillonnement s'arrête) C'est à cause de... de la magie. J'me suis entraînée à capturer la Reine des Glaces tout à l'heure. (Ashley sourit de nouveau tandis que Mary Margaret a toujours la tête baissée) Et je dois encore être un peu... (remet le biberon dans la poussette) un peu remontée. Voilà. (se remet de ses émotions et tend les bras pour prendre son petit frère mais Mary Margaret se montre alors réticente, surprenant Emma dont le téléphone est en train de sonner. Elle décroche.) Allô ?
David : (au téléphone) Emma, il se passe quelque chose à la tour de l'horloge. J'viens de repérer une piste qui va au sommet. Une piste gelée.
Emma : (au téléphone) La Reine des Glaces. Elle y est toujours ?
David : (soupire) La piste monte mais ne redescend pas.
Emma : (au téléphone) OK, j'arrive tout de suite. (raccroche et regarde sa mère, Aurore et Ashley) La Reine des Glaces est dans la tour de l'horloge. Va falloir remettre cette séance de babysitting. (Alors que Mary Margaret a toujours peur d'elle, cette dernière s'en va, gênée.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Emma, suivie d'Elsa, David et Crochet, se rend à la tour de l'horloge. Le groupe gravit alors les marches en courant.
Emma : Hey ! (La Reine des Glaces qui était occupée à s'observer dans le reflet de son miroir, décoche un pic de glace dans sa direction, frôlant son cou.)
Elsa : Vas-y, maintenant !
(Emma allume par magie la bougie avant de souffler sur la flamme. Une grande braise entoure alors les mains de la Reine des Glaces, surprise du mauvais tour que lui a joué Emma. Les flammes se changent alors en chaînes tandis qu'Ingrid tente de se défaire de ses menottes.)
Elsa : (fière) Oh, tu as réussi. (prend Emma dans ses bras pour la féliciter)
Emma : (encore sous le choc) Ouais, on dirait. (David s'approche de la Reine des Glaces)
Ingrid : (défaite) Vous me tenez.
SCÈNE : Arendelle. Passé. Des années plus tard au château royal, Helga passe un collier autour du cou de sa jeune sœur Gerda, qui s'admire dans le miroir lorsqu'elles se préparent pour un bal.
Ingrid : (assise en tailleur sur son lit) Oh, Gerda, Helga, vous êtes aussi ravissantes l'une que l'autre. (Gerda et Helga se retournent pour la regarder)
Helga : Allez, Ingrid. Lève-toi, joins-toi à nous.
Ingrid : C'n'est pas une bonne idée.
Helga : (s'avance vers elle avec Gerda) Père serait si heureux que tu viennes. Il n'aura qu'une fois soixante-dix ans. (elles se prennent les mains, toujours entourées des rubans jaunes) Nous devrions être toutes les trois réunies.
Ingrid : (grave) Je lui souhaiterai un bon anniversaire mais, nous savons toutes qu'il vaut mieux que je disparaisse avant que quelqu'un m'aperçoive.
Helga : (sérieuse) Combien de temps vas-tu vivre ainsi ? Combien de temps vas-tu te cacher ?
Ingrid : (triste) Tant que je serai affligée de cette infirmité.
Helga : (fière) Ce n'est pas une infirmité ! Tu n'as pas envie de danser, de t'amuser et de rire ? (les quelques pas qu'elle fait avec Gerda en disant cela font rire et même sourire Ingrid)
Gerda : Elle n'a pas tort. Il n'est pas bon que la future reine se montre aussi insaisissable.
Helga : Il ne faut pas toujours envisager le pire, voyons.
Ingrid : (souriante) Ce que j'envisage, c'est le meilleur. Pour vous deux. (se lève du lit pour prendre la main de Helga et lui faire faire quelques pas) J'ai ouï qu'un de tes soupirants venait ce soir. (Helga acquiesce) Et qu'il s'agissait (lui fait face de nouveau) d'un Duc. Rien de moins. (passant à son tour un collier autour du cou de sa sœur s'admirant dans le miroir) Il se murmure aussi que tu vas le présenter à notre père.
Helga : J'aimerais te le présenter à toi aussi, Ingrid.
Ingrid : (lui fait face) Un jour. Mais si je préfère rester discrète pour l'instant, c'est parce que tu es ma sœur. Et que je ne veux pas risquer de gâcher ce moment important pour toi. (les regarde toutes les deux) Alors, amusez-vous ce soir, toutes les deux. Ne vous en faites pas pour moi. (leur prend les mains ce qui les fait rire toutes les trois)
SCÈNE : Arendelle. Passé. Château. Salle de réception. Helga avance rapidement en tenant par la main le duc de Weselton qu'elle somme de se dépêcher tandis que la fête bat son plein. Les deux tourtereaux arrivent alors devant le Roi Harald.
Helga : Père, j'aimerai vous présenter un ami très cher. Le Duc.
Duc de Weselton : (s'incline brièvement) C'est un honneur, Votre Majesté.
Roi Harald : (surpris) Un Duc ? Qu'est-ce qui vous amène à Arendelle ?
Duc de Weselton : Je suis en mission diplomatique. Je fais partie des émissaires envoyés par mon pays. (regarde Helga qui lui sourit) Je devrais donc rester ici un moment.
Roi Harald : Bienvenue dans mon humble demeure. La trouvez-vous à votre goût ?
Duc de Weselton : (scrutant Helga) Elle est ravissante. (gêné, se reprend) Euh, je veux dire, c'est ravissant. Oui, j'aime beaucoup Arendelle que je trouve magnifique. (regarde de nouveau Helga après que le Roi et sa fille se sont lancés un regard amusé) Tout comme votre fille. (regarde le Roi) J'avoue que je suis flatté qu'elle envisage de danser avec moi. (regarde Helga, hésitant) Enfin, à moins que... j'ai mal compris ?
Helga : (ravie) Je veux bien l'envisager. (Le Duc lui tend la main qu'elle saisit)
Roi Harald : (heureux) Tout commence très souvent par une danse.
(Helga et le Duc s'éloignent main dans la main, rejoignant la piste de danse. Pendant que différents musiciens jouent un air idéal, Gerda rejoint son cavalier tandis qu'Helga continue son pas étonnant avec le sien. Dans l'ombre de la salle, un renfoncement donne sur un grand couloir d'où arrive Ingrid. Elle observe alors le bal et ses sœurs en pleine danse, riant aux éclats. Très émue, Ingrid remarque alors que des flocons de neige se forment tout autour d'elle. Elle regarde alors une dernière fois Helga et Gerda heureuses et, incapable de contrôler sa magie, retourne dans sa chambre.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Bureau du shérif. Dans la salle d'interrogatoire, Emma et Elsa rejoignent Ingrid, toujours menottée.
Emma : (entre avec Elsa) Allez, la Reine des Glaçons. C'est le temps de passer à table.
Ingrid : (calme) Oh. Tu devrais faire soigner cette égratignure, Emma.
Emma : (face à elle avec Elsa, croise les bras) Vous allez coopérer ?
Ingrid : (calme) Avec vous deux ? Vous ne voyez pas que c'est que j'ai toujours souhaité ?
Elsa : (mains sur les hanches) Peu importe ce que vous souhaitez. Où est Anna ? Elle est vivante, nous avons entendu son cœur battre.
Ingrid : (étonnée) Vous avez entendu son cœur battre ?
Elsa : (mains sur les hanches, s'avance vers elle) Grâce au bâton de berger de Bo Peep.
Ingrid : (la regarde) Tu te raccroches au moindre espoir de revoir une sœur que tu as perdu depuis longtemps.
Elsa : (menaçante) Qu'est-il arrivé à Anna ?
Ingrid : (la regarde) Je ne suis pas sûre que tu doives t'en soucier. Je te l'ai dit, c'est elle qui t'as mise dans cette urne. J'ai du mal à comprendre pourquoi tu veux retrouver une fille de ce genre.
Elsa : (sur la défensive) Parce que c'est ma sœur et qu'elle n'aurait jamais fait ce que vous prétendez.
Ingrid : Ou alors, ta sœur n'a jamais réussi à accepter ce que tu... ce que toi et moi nous sommes et elle agit exactement comme je l'ai dit.
Elsa : (perd son sang froid) Non !
Emma : (près d'elle, lui touche le bras) Elsa. (Elsa soupire) S'il te plaît. (elles se dirigent vers la porte ouverte, Elsa en tête et Emma qui lui fait face) Calme-toi. Elle dit ça pour t'énerver. Te laisse pas troubler par tes émotions. Si on veut des réponses, 'faut pas qu'on s'emporte.
Elsa : Elle sait ce qui est arrivé à Anna.
Emma : Et on va le découvrir très vite. Va aider David et Crochet à trouver à quoi sert le miroir, je m'occupe d'elle.
Elsa : (réticente) Oh, Emma.
Emma : Fais-moi confiance. (Elsa opine légèrement du chef et s'en va tandis qu'Emma referme la porte derrière elle) OK, il ne reste que vous et moi.
Ingrid : (heureuse) Tant mieux. (Emma s'assoit) C'est à toi que je voulais parler, de toute manière.
Emma : (assise) Oui, je sais. Vous voulez me faire passer du Côté Obscur, que je devienne votre sœur ou votre meilleure amie, mais j'suis pas intéressée.
Ingrid : (souriante) Je suis très fière de toi, Emma.
Emma : (assise) Non, ça marche pas. J'sais qu'on se connaissait avant et on va revenir là-dessus, mais n'espérez pas me déstabiliser.
Ingrid : (souriante) Je suis totalement sincère. Tu as un super-pouvoir, sert-en. Tu verras que c'est vrai.
Emma : (surprise) Comment vous savez ça ?
Ingrid : (souriante) C'est toi qui me l'as dit. Quand tu étais adolescente. Tu étais une enfant adorable, je suis tellement contente de t'avoir rencontrée à cette époque.
Emma : (l'interrompt) Ne me parlez pas comme si vous étiez mon amie.
Ingrid : Je ne suis pas ton amie, Emma, je suis ta famille.
Emma : (agacée) J'sais pas ce que vous voulez ni ce qui s'est passé entre nous, vu que vous avez effacé mes souvenirs. Mais je sais ce qu'il va se passer à l'avenir : j'vais vivre ma vie et vous n'en ferez pas partie.
Ingrid : Oh si, tu verras. À la fin de cet interrogatoire, tu comprendras que tout ce que je viens de te dire était vrai. Et ensuite, tu feras la dernière chose au monde que tu t'imaginais être capable de faire.
Emma : (intriguée) Ah oui ? C'est-à-dire ?
Ingrid : Tu me laisseras partir. (un air interrogatif se peint sur le visage d'Emma et Ingrid souffle un grand coup) Alors j't'écoute. De quoi au juste aimerais-tu qu'on parle ?
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Maison Mills. Regina feuillette le livre de contes, notamment les pages heureuses où sont présentés les couples formés par Blanche-Neige et le Prince David ou encore Cendrillon et le Prince Thomas. Tout ce bonheur auquel elle n'a pas droit rend Regina jalouse et la comble d'arrière-pensées. Elle tourne rapidement les pages, écœurée de tout l'amour qu'elle y trouve jusqu'à ce qu'elle tombe sur une illustration présentant le mariage de Robin et Marianne. Regina prend donc une grande respiration, jalouse une fois de plus alors qu'Henry, dans un costume parfaitement taillé, la surprend.
Henry : Maman, tu peux m'aider à nouer ce truc ?
Regina : (le regarde) Oh, chéri. Tu es très élégant, dis-moi. C'est en quel honneur ?
Henry : J'vais me marier. (elle est surprise tandis qu'il ajoute en plaisantant) Non, c'est pour le travail (elle est soulagée), avec grand-père à la boutique. Il dit que si je veux apprendre à gérer les affaires de la famille, je dois pouvoir représenter la famille. Ça me dérangerait pas si ça m'obligeait pas à porter une cravate. (Regina pose alors le livre et se lève pour l'aider)
Regina : (sourit) Et bien ce qui me concerne, je te trouve très chic. (fait rapidement son nœud de cravate avant de retourner dans ses tracas)
Henry : (sérieux) Qu'est-ce qui s'est passé ?
Regina : (se retourne, surprise) Que veux-tu dire ?
Henry : Tu feuilletais le livre en faisant ta tête de Méchante Reine. Il s'est passé quelque chose avec Robin des Bois ?
Regina : Non, j'ai... En fait, c'est... (croise les bras) Je ne veux plus le voir. Quoiqu'il y ait eu entre lui et moi, c'est terminé. Je dois tourner la page.
Henry : Désolé, maman.
Regina : (le regarde de nouveau, déterminée) Mais la prochaine fois qu'une fin heureuse frappera à la porte, je serai on ne peut plus prête. Je ne laisserai pas ce bouquin me gâcher la vie. (s'approche de lui et prend son visage entre ses mains) À partir d'aujourd'hui, l'Opération Mangouste est mon principal objectif. (sereine) On va le retrouver cet écrivain. (laisse retomber ses bras)
Henry : (heureux) OK. J'crois savoir où dans la boutique je pourrai trouver des indices sur cette personne.
Regina : (lui esquisse alors un sourire avant de l'embrasser sur la joue) File au travail.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Bureau du shérif. Dans la salle d'interrogatoire, Emma sert un verre d'eau à la Reine des Glaces.
Emma : (debout) Bon, si on parlait du Sortilège des Mille Éclats ? Ça fait peur ce truc.
Ingrid : Peu importe. Tu m'as empêchée de le jeter.
Emma : On n'a pas fait que ça. (pose ses mains sur la table et se penche vers elle) On sait qui vous êtes, on sait ce que vous prévoyez de faire et on sait que votre esprit tordu s'imagine qu'Elsa et moi on pourrait remplacer vos sœurs disparues.
Ingrid : (se penche vers elle) Puisque vous avez déjà toutes les réponses, tu peux me ramener à ma cellule maintenant ?
Emma : (penchée vers elle) Non. Je veux savoir pourquoi. Pourquoi vous m'avez pistée et surveillée toute ma vie ?
Ingrid : (penchée vers elle) Je voulais te protéger, tout simplement.
Emma : (intriguée) C'est que ce vous faisiez au foyer d'accueil ? Vous me protégiez ? Alors pourquoi avoir effacé mes souvenirs ? Parce qu'ils étaient trop merveilleux ?
Ingrid : (penchée vers elle) Toutes les familles connaissent des dissensions.
Emma : (penchée vers elle) Le truc, c'est que vous et moi, on ne forme pas une famille. J'en ai déjà une qui s'étend sur trois générations et sur plus de quatre cents ans.
Ingrid : (penchée vers elle) Ce ne sont pas les liens du sang qui font la famille. Ça va bien au-delà des lois de la génétique. Elsa et moi, on est ta vraie famille parce qu'on est exactement pareilles toutes les trois. On a vécu les mêmes choses. (tête baissée) Les membres de la famille biologique que tu crois avoir t'aiment certainement, (relève la tête) mais ils ont aussi peur de toi.
Emma : (se redresse ; sur la défensive) Non, c'est faux.
Ingrid : Tu ne les as jamais vus se crisper face à tes pouvoirs ? Tu n'as jamais cru déceler un soupçon de panique dans leur regard ? Pas une seule fois ? J'ai énormément de mal à le croire.
Emma : (confiante) Ils m'aiment telle que je suis, avec mes pouvoirs magiques.
Ingrid : (émue) C'est ce que j'ai cru aussi, autrefois.
SCÈNE : Arendelle. Passé. Dans la chambre des princesses, Helga et Gerda reviennent du bal pour faire manger un gâteau à Ingrid alors qu'elle prépare ses affaires.
Gerda : Il faut que tu goûtes ce gâteau, Ingrid. Le pâtissier royal s'est vraiment surpassé.
Helga : (remarquant qu'Ingrid prépare une valise, est surprise) Pourquoi fais-tu tes bagages ? (pose la part de gâteau)
Ingrid : À vrai dire, j'espérais avoir quitté le palais avant votre retour.
Helga : (s'approche d'elle avec Gerda) Cela n'a aucun sens. Tu allais parfaitement bien quand nous t'avons laissée. Que s'est-il passé ?
Ingrid : (avec un sourire triste) Je suis allée au bal.
Gerda : (surprise) C'est vrai ? Mais nous ne t'avons pas vue.
Ingrid : (sourit) Oh, moi j'vous ai vues. (regarde Helga) Je vous ai regardées danser et rire aux éclats, vous aviez l'air si vivantes. Si libres. (résignée) Je ne suis pas faite pour cette vie, Helga, et je l'ai accepté. (Helga semble un peu déçue tout comme Gerda) Une fois que je serai partie, l'une comme l'autre vous pourrez enfin avoir la vie normale que vous méritez. (au bord des larmes, elle prend les mains d'Helga) Ta grande compassion et ton courage feront de toi une reine formidable, ma chérie. (émue) C'est toi la souveraine dont Arendelle a besoin.
Helga : Ingrid, tu ne penses pas sérieusement à...
Ingrid : (l'interrompt, toujours émue) Je ne maîtrise pas mes pouvoirs. Ils sont trop puissants. Je ne veux pas finir par blesser quelqu'un.
Helga : (lui serrant les mains) Souviens-toi de la promesse que nous avons faites : Nous avons juré (regarde brièvement Gerda) de ne jamais abandonner nos sœurs.
Gerda : (pensive) Je crois savoir qui pourrait peut-être t'aider. (les deux autres la regarde)
Helga : (interloquée) Qu'est-ce que tu as dit ?
Gerda : (les regarde) J'ai entendu les gens parler d'un homme, un grand sorcier. Suffisamment puissant et versé en magie pour maîtriser tes pouvoirs.
Ingrid : (s'approche d'elle) Où se trouve-t-il, ce grand sorcier ?
Gerda : Dans un pays lointain, le Havre des Brumes et son nom est Rumplestiltskin.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Tour de l'horloge. Elsa, David et Crochet observent le miroir de la Reine des Glaces.
Crochet : C'est de ça dont nous devrions avoir peur ? Je m'attendais à ce qu'il vibre ou nous menace.
Elsa : (scrute le miroir sous tous les angles) C'est étrange. On dirait un miroir ordinaire, parfaitement inoffensif. (Belle les rejoint, un livre à la main)
Belle : Pour l'instant, je n'ai rien trouvé qui permet de rompre le sortilège. (ferme le livre avant de remarquer qu'ils sont en train de regarder le miroir) Non, arrêtez ! (pousse Crochet et empêche Elsa et David de continuer plus longtemps) Surtout ne vous regardez pas là-dedans ! Cette chose ne vous montre que le pire de vous-même.
Crochet : Il ne doit plus fonctionner. Ça fait des heures que je le regarde et je me trouve encore plus "diaboliquement" beau et charmeur que d'habitude.
Belle : (surprise, s'approche du miroir) Attendez. Ce n'est pas le même miroir.
Elsa : Pourquoi aurait-elle pris le risque d'aller jusqu'ici pour installer un faux miroir ?
David : (réalise) Parce qu'elle voulait se faire arrêter. (Le groupe se met alors à courir jusqu'au bureau du shérif. Menottée et normalement privée de magie, Ingrid parvient d'un simple mouvement de ses doigts à utiliser ses pouvoirs et bloque l'entrée du poste de police, gelant entièrement les portes. C'est à ce moment-là que le groupe arrive et découvre l'entrée glacée. David et Belle tentent alors d'ouvrir la porte de toutes leurs forces)
David : Emma ! Emma !
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Café Granny. Robin s'entraîne aux fléchettes. Il n'arrive pas à atteindre sa cible, lui ayant pourtant la prétention de toujours l'atteindre. Soupirant, il prend son verre qui était posé sur une table et se décide à le boire. Plus loin dans le café, Will franchit le seuil de la porte d'entrée. Il remarque qu'au fond du restaurant, Robin s'entraîne aux fléchettes. Will décide donc de rebrousser chemin mais à peine s'est-il retourné qu'il est arrêté par l'une des fléchettes de Robin. Will se retourne et croise le regard foudroyant et plein de haine de la part de Robin.
Will : (près de la porte) J'peux tout t'expliquer.
Robin : Inutile. (à la serveuse) Un autre verre pour moi. Et la même chose pour M. Will Scarlet.
Will : (attablé au comptoir avec Robin) Tu sais, j'aimerai me faire pardonner. Pour ce que je vous ai fait à l'époque dans la Forêt de Sherwood.
Robin : (mécontent) Tu as failli tous nous faire tuer.
Will : Failli, oui. C'est une nuance de taille, quand même.
Robin : À cause de cette femme. Et où est-elle maintenant ? (Will évite son regard et ne répond pas) Excuse-moi.
Will : Ouais. (tourne la tête vers lui) J'avais fait mon choix. Et parfois, même quand on gagne, on perd. (boit une gorgée)
Robin : J't'ai déjà raconté ma rencontre avec Marianne ?
Will : Seulement trois dizaines de fois.
Robin : J'avais volé le cheval de son père. (boit une gorgée)
Will : Trois dizaines plus une.
Robin : Je n'étais qu'une... crapule sans honneur, en ce temps-là. J'avais pas besoin d'un cheval, j'en avais déjà deux qui m'attendaient au campement.
Will : Et tu t'es réveillé avec une flèche pointé sur ta tête.
Robin : Elle m'a dit qu'ils n'étaient que de pauvres fermiers et que le peu qu'ils avaient dépendait grandement de ce précieux cheval. (d'un air triste) Je l'ai laissée s'enfuir sans rien dire cette nuit-là. Mais le lendemain, je suis retourné à leur ferme...
Will : (l'interrompt) avec deux de tes propres chevaux que tu as offert à sa famille. Et depuis ce jour-là, tu n'as plus jamais volé pour toi-même. Depuis ce jour-là, tu voles uniquement ce qui appartient aux riches pour le donner aux pauvres.
Robin : Elle a fait de moi l'homme que je suis devenu, tu comprends ? (le regarde) Il faut que j'arrive à m'en souvenir.
Will : (arrête de le regarder) C'était pas facile pour elle. (le regarde en biais tandis que Robin se montre attentif) De vivre en hors-la-loi. Un jour, je lui ai demandé comment elle avait pu tout quitter pour vivre avec toi. Tu sais ce qu'elle m'a répondu ?
Robin : (arrête de le regarder) Quoi ?
Will : (le regardant) Elle a dit « Il y a du bon en lui ». Et quand on voit ce qu'il y a de bon en quelqu'un, on ne l'abandonne pas. En particulier, quand il ne le voit pas lui-même. (Robin est pensif) Si on a la chance de trouver le Véritable Amour, on se bat pour le garder, chaque jour. (ils se regardent)
Robin : Et tu y crois encore ? Après tout ce que tu as fait par amour ? (Will détourne le regard) Ça en valait la peine ?
Will : (le regarde) Robin, si tu aimes une personne au point d'être prêt à gâcher ta vie pour elle... ça en vaut toujours la peine. (Robin devient dès lors très pensif)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Boutique d'antiquités. Henry, dans son costume taillé en pointe, balaye lorsqu'il est rejoint par M. Gold qui s'installe derrière le comptoir.
Henry : Ça y est, j'ai balayé toute la boutique. Deux fois. Il est p'têt temps que tu m'apprennes des trucs un peu plus... magiques.
M. Gold : Eh bien, je crois, qu'aujourd'hui c'est ton jour de chance. (Henry, content, sourit à pleine dents tandis que M. Gold sort une bouteille de derrière le comptoir) Parce que je vais te donner une potion qui possède le pouvoir de transformer quelque chose d'ancien en quelque chose de neuf.
Henry : (intrigué) De quelle sorte de potion tu parles ?
M. Gold : (tourne la bouteille côté face vers Henry) De la cire pour meuble. (Henry perd son sourire) Tu peux commencer par l'arrière-boutique. Ne touche à rien sans ma permission. (Dépité, Henry saisit la bouteille et se rend dans l'arrière-boutique, déçu. Peu après, David, Belle, Elsa ainsi que Crochet entrent dans la boutique ce qui fait soupirer M. Gold.) Ce genre de procession n'est pas de bon augure.
David : (face à lui) La Reine des Glaces a gelé les portes du bureau du shérif. Emma est enfermée avec elle.
Belle : On a besoin de ton aide. Toi tu devrais pouvoir nous faire entrer. S'il te plaît, fais quelque chose.
M. Gold : Comment pourrais-je ignorer une demande aussi pressante de ma chère femme ? Je vous rejoins. (Les deux femmes et David sortent laissant Crochet qui s'avance)
Crochet : Ça suffit, Crocodile. (près du comptoir) À quoi tu joues ? Les deux derniers méchants qui sont venus ici voulaient te tuer, mais tu n'as pas l'air de te sentir menacé par celle-là. C'est à se demander si tu ne l'as pas déjà croisée par le passé.
M. Gold : Tu peux te poser autant de questions que tu veux, mais mon passé, c'est mon affaire.
SCÈNE : La Forêt enchantée. Passé. Château des Ténèbres. Rumplestiltskin est assis sur une chaise au bout d'une longue table. Devant lui, se tiennent Ingrid, Helga et Gerda, se tenant les mains toujours entourées de leurs rubans jaunes.
Rumplestiltskin : (surpris) Ainsi, tu peux créer de la glace ?
Ingrid : Et de la neige.
Rumplestiltskin : Oh, eh bien, voilà qui est fascinant. C'est un don si rare. Pourquoi voudrais-tu y renoncer ? Je peux peut-être te proposer des leçons à la place ?
Ingrid : Non. Je veux qu'ils disparaissent. Nous avons entendu dire que tu étais le plus grand spécialiste de la magie de ce monde. (Rumplestiltskin est flatté) Tu dois sûrement pouvoir nous aider.
Rumplestiltskin : (enjoué) Oh, bien entendu, très chère. (se penche) Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est : pourquoi tu viens me voir alors que tu as déjà tout ce qu'il te faut pour maîtriser ce don ?
Ingrid : (interloquée) Comment cela ? (il s'approche d'elles par magie)
Rumplestiltskin : L'Amour Véritable peut prendre de nombreuses formes. Mais le lien qui unit des sœurs... Oh ! (près d'Helga) vaut largement son pesant de magie.
Ingrid : (calme) Mes pouvoirs sont trop puissants. (opine du chef avant d'ajouter, déterminée) Je cherche un moyen de les neutraliser.
Rumplestiltskin : (face à elle) Bon, si tu insistes... Seulement, n'oublies pas : l'amour est gratuit mais pour toute magie, il y a un prix à payer ! (fait apparaître des gants bleus) Les gants que voici t'aideront à cacher tes pouvoirs aux autres.
Ingrid : Et les faire disparaître ?
Rumplestiltskin : Uniquement si tu y croies. La foi peut faire des miracles mais pour ceux qui la perdent, disons, qu'il arrive parfois qu'une autre solution... s'impose. (regarde une urne posée sur la table qu'il saisit avant de lui montrer) Considère ceci comme une mesure de précaution. Si l'ambiance devient glaciale, ouvre le couvercle et entre à l'intérieur. Tes pouvoirs seront emprisonnés dans l'urne, tous les royaumes seront à l'abri de la menace que tu représentes et le problème sera résolu. (Helga et Gerda regardent Ingrid)
(Impatiente d'avoir ces objets, Ingrid s'approche de Rumplestiltskin pour les lui prendre mais celui-ci s'y montre réticent.)
Rumplestiltskin : (moqueur) J'ignore comment on procède à Arendelle, très chère, mais ici pour conclure un marché, il doit y avoir un échange de marchandises. Et ce que moi je veux en échange, c'est... (réfléchit une seconde) ces jolis petits rubans. Les trois.
Ingrid : (surprise) Nos rubans ? Mais ce ne sont que des bouts de tissu ordinaires que nous portons depuis notre enfance. (sourit légèrement)
Rumplestiltskin : Oui, mais quelquefois, s'il est offert par amour, un objet des plus banal (s'éloigne un peu) en vient à posséder des propriétés magiques très puissantes.
Helga : (tournée vers Ingrid qui la regarde) Ingrid, non.
Gerda : (tournée vers Ingrid qui la regarde) On ne peut pas lui donner nos rubans. Ce serait mal.
Ingrid : Vous savez bien que ce n'est qu'un symbole, cela n'a jamais eu aucun effet réel. Et ce que je voudrais maintenant, (regarde Helga) c'est avoir la certitude que plus jamais je ne blesserai quelqu'un. (regarde brièvement en direction de l'urne) J'ai besoin... de cette mesure de précaution.
Helga : (étonnée) Mais, c'est nous ta mesure de précaution.
Rumplestiltskin : (impatient, revient vers elles) Alors, marché conclu ?
Ingrid : (regarde ses sœurs qui l'implorent, par le regard, de ne pas lui donner les rubans) Je regrette, ça ne suffit plus. (détache son ruban et le donne à Rumplestiltskin)
Rumplestiltskin : Et d'un. (Troublée, Helga retire finalement son ruban et Gerda fait de même et le lui donne) Deux. Trois. Marché conclu.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Bureau du shérif. Emma fait les cent pas.
Ingrid : Je comprends tout à fait que tu te sentes un peu perdue.
Emma : (sur la défensive) Comment vous sauriez ce que je ressens ?
Ingrid : Je te connais mieux que tu te connais toi-même.
Emma : Oui, parce que vous m'avez volé au moins un an de ma vie.
Ingrid : Quand tu vivais avec moi, tu parlais souvent de tes parents. Tu leur en voulais énormément de t'avoir abandonnée.
Emma : (calme) Ils avaient de bonnes raisons, je le sais maintenant.
Ingrid : Ça ne change rien au fait que tu t'es sentie rejetée pendant vingt-huit ans à cause d'eux.
Emma : (sur la défensive) Ils n'avaient pas le choix.
Ingrid : On a toujours le choix, Emma ! Ils auraient pu te garder. Ils auraient pu trouver un autre moyen. Ils auraient pu au moins essayer.
Emma : (sur la défensive) Ils ont fait du mieux qu'ils ont pu pour sauver leur Royaume.
Ingrid : Tu étais leur unique enfant. Et ils se sont servis de toi pour rompre cette Malédiction. D'ailleurs, ils se servent encore de toi.
Emma : (lui tourne le dos) Non, c'est faux.
Ingrid : Tu en es sûre ? Combien de fois tu les as sauvés ? Combien de fois tu as eu plus l'impression d'être leur Sauveuse plutôt que leur fille ? (Emma tourne en rond dans la pièce) Et malgré tout ce que tu as déjà fait, il suffit d'une seule petite erreur, d'un seul accident pour que toi et tes pouvoirs cessiez d'être leur salut pour devenir leur pire cauchemar.
Emma : (agacée) Vous ne me connaissez pas et eux non plus.
Ingrid : Je n'ai pas besoin de te connaître, Emma. J'ai été comme toi : différente, incomprise, seule. Et maintenant, ils ont choisi d'avoir un nouvel enfant. (Emma lui lance un regard noir) Et au fond de toi, tu sais qu'ils remercient chaque jour leur bonne étoile que leur petit garçon soit comme les autres : normal.
Emma : (énervée et à bout de nerfs) Je vous dis qu'ils m'aiment. (Inconsciemment, elle fait bouillir l'eau du verre d'Ingrid.)
Ingrid : On ne peut pas réellement aimer une personne qu'on ne parvient pas à comprendre. (Emma la regarde avec de plus en plus de haine) Et quand les gens se retrouvent face à une personne qu'ils ne comprennent pas, ils se mettent à la craindre et ensuite, ils la considèrent comme un « monstre ».
Emma : (irritée, frappe violemment la table) La ferme !
(Avec ce geste, elle crée un énorme trou dans le mur. Surprise, elle remarque que ses pouvoirs sont en train de se manifester par ses mains se colorant, à la plus grande joie de la Reine des Glaces.)
Emma : (paniquée) Qu'est-ce que vous m'avez fait ?
Ingrid : (fait disparaître ses menottes) Je n'ai fait que révéler ta vraie nature.
Emma : (paniquée) Ça suffit, maintenant. Arrêtez !
Ingrid : (amusée) Je n'y suis pour rien. Ça vient de toi. Et je dois dire que... c'est très beau à voir. (se téléporte dans une tempête de neige)
(Une fois seule, Emma devient totalement effrayée par ce qu'elle a créé. Elle finit par sortir constater l'état des lieux.)
Emma : (toujours sous le choc) Qu'est-ce que j'ai fait ? (Elle est soudain rejointe par tous ses proches en train de courir dans la rue pour la retrouver.)
David : (soulagé) Emma ! (elle se retourne) Ça va ?!
Mary Margaret : (soulagée) On était tellement inquiets !
Emma : (lève les mains, toujours sous le choc) Attendez !
M. Gold : Vous n'aviez pas besoin de mon aide, finalement.
Crochet : Qu'est-ce que ce « monstre » a fait au bureau du shérif ?
Emma : (les mains levées, toujours sous le choc) Le « monstre » qui a fait ça, c'était pas la Reine des Glaces, c'était moi. (regarde ses mains tandis que les autres sont surpris)
David : (surpris) Quoi ? (tente de s'approcher avec Crochet)
Emma : (les mains levées, recule) Non, gardez vos distances ! J'suis pas sûre de pouvoir me maîtriser, je veux pas blesser quelqu'un. (commence à s'éloigner)
Crochet : Swan !
M. Gold : Tu devrais l'écouter ! (Emma recule)
Elsa : Laisse-nous t'aider ! (Crochet tente de prendre la main d'Emma qui se retourne subitement)
Emma : Laisse-moi partir ! (Elle provoque sans même le vouloir d'énormes étincelles émanant des lampadaires. Effrayée à cause des dégâts, Belle se réfugie dans les bras de son mari tandis qu'un des lampadaires s'apprête à tomber sur Killian.)
Mary Margaret : Attention ! (David pousse alors le pirate mais le monument tombe sur lui et le cogne à la tête.) David ! (Alors qu'elle accourt auprès de son mari, Emma observe son père, visiblement apeurée de son geste.) Ça va ? (relève ensuite David qui regarde sa fille avec peur et haine.) Emma ! (voyant le regard horrifié d'Emma, elle se radoucit) Emma, je... (Emma se retourne doucement) Non, s'il te plaît. (court vers sa voiture) Emma, reviens !
Crochet : (tente de la retenir) Swan !
Henry : Maman !
Mary Margaret : (crie) Je sais que tu l'as pas fait exprès. Emma ! (Emma monte dans sa voiture, démarre et s'éloigne devant ses proches, dépités. Plus loin, la Reine des Glaces observe la scène et sourit de la réussite de son plan.)
SCÈNE : Arendelle. Passé. Dans les jardins royaux, Ingrid est assise sous un pavillon. Tenant l'urne magique et les gants bleus, la future reine sourit à l'idée de pouvoir enfin maîtriser son pouvoir. Elle est interrompue par l'arrivée du Duc de Weselton.
Duc de Weselton : Ah, le crocus à fleurs jaunes ! Une fleur très mystérieuse qui ne fleurit que pour ceux qui ont la patience d'attendre. (entre sous le pavillon, puis tend la main à Ingrid) Bonjour. Je ne crois pas avoir eu le plaisir de vous rencontrer. (tend la main à Ingrid qui hésite à la lui serrer)
Ingrid : (fait une simple référence) Ingrid. Vous êtes venu pour voir Helga. Je vais lui dire que vous êtes là. (Alors qu'elle tente de partir, il la retient, faisant au passage tomber les gants bleus)
Duc de Weselton : Vous savez, on entend toutes sortes de rumeurs sur cette mystérieuse troisième sœur et il fallait que je la voie de mes propres yeux.
Ingrid : Oh. (tente de ramasser ses gants mais il l'en empêche une fois de plus)
Duc de Weselton : Je dois reconnaître que ce qui se dit à votre sujet est vrai : vous êtes plus belle, intrigante et altière que je ne l'aurai jamais imaginé. (ayant l'air d'hésiter) Ai-je dis ça à voix haute ? (rit) Évidemment. Oh, vous êtes irrésistible ! (Alors qu'il s'approche d'elle pour l'embrasser, celle-ci le repousse immédiatement.)
Ingrid : Non, arrêtez !
Duc de Weselton : Helga n'en saura jamais rien.
Ingrid : (choquée) Elle est amoureuse de vous.
Duc de Weselton : Oh, mais c'est avec vous que je veux être. Vous, la mystérieuse fleur de crocus, la future souveraine. (Il s'approche alors d'Ingrid et la prend de force dans ses bras.)
Ingrid : (tente de se débattre) Non, non. Arrêtez ! Lâchez-moi ! (se voit forcée d'utiliser la magie pour repousser le Duc qui s'écroule sur le sol.) Oh non !
Duc de Weselton : (se relève, surpris) Mais quelle est donc cette sorcellerie ? (Ingrid est sur le point de s'approcher) Ne vous approchez pas de moi.
Ingrid : S'il vous plaît, n'en parlez à personne. (Le Duc semble avoir peur d'un simple buisson) Je vous en prie. Vous devez garder le secret.
Helga : (débarque) Ingrid ? (regarde sa sœur puis le Duc avec surprise) Ingrid, que se passe-t-il au juste ? (s'approche d'Ingrid)
Duc de Weselton : (la suivant tandis qu'elle le regarde) Votre sœur a essayé de m'embrasser. (Helga regarde Ingrid) Elle m'a avoué qu'elle m'aimait et quand je l'ai repoussée, elle a tenté de me tuer avec... (regarde Helga et chuchote) avec ses pouvoirs magiques.
Ingrid : (sous le choc) Non. Helga, c'est faux.
Helga : (regarde le Duc) Merci beaucoup.
Ingrid : (sous le choc) Je n'ai rien... C'n'est pas du tout...
Helga : (regarde le Duc) Merci beaucoup de m'avoir montrée que vous êtes un être aussi fourbe que menteur (il la regarde, surpris) et de m'avoir évitée de faire l'erreur monumentale d'accepter votre demande en mariage.
Duc de Weselton : (furieux) Comment osez-vous...
Helga : (regardant le Duc, l'interrompt) Je veillerai personnellement à ce que votre mission diplomatique ici soit annulée. Nous vous renverrons immédiatement à "Vicieux Thon".
Duc de Weselton : (furieux) Cela se prononce Weselton. Je suis le Duc de Weselton et je n'ai pas d'ordres à recevoir de vous. (regarde Ingrid et la pointe du doigt) Croyez-moi, quand ses futurs sujets sauront toute la vérité, (regarde Helga) ils se rangeront de mon côté.
Helga : (regarde Ingrid) Ingrid est ma sœur. (Ingrid sourit légèrement) Je l'aime telle qu'elle est. (regarde le Duc) Et notre peuple l'aimera aussi.
Duc de Weselton : Vous croyez ? Alors, pourquoi la tenez-vous à l'écart de vos bals (regarde brièvement Ingrid) et de toutes vos réceptions royales ? Pourquoi personne ne voit jamais cette "bête de foire" ?
Helga : (outrée) Je vous interdis de l'appeler ainsi, Vicieux Thon !
Duc de Weselton : Moquez-vous autant que vous voulez, mais votre peuple a le droit de savoir qui est sa future reine. (regarde brièvement Ingrid) Et je compte bien faire en sorte que tout le royaume connaisse votre secret. (regarde brièvement Ingrid) Quand ils sauront à quel point votre sœur est dangereuse, vous n'aurez même plus besoin de la cacher, (regarde brièvement Ingrid) parce qu'ils la mettront dans un cachot et jetteront la clé.
Helga : (furieuse) Cette fois, ça suffit !
Duc de Weselton : (la regarde) Parce que c'est cela le seul et unique destin (regarde Ingrid) que mérite un tel "monstre".
Ingrid : Taisez-vous ! (Poussée à bout, elle finit par utiliser sa magie pour faire taire l'homme mais ce dernier se protège derrière Helga, gelant la princesse.) Oh non ! Non ! (Regrette immédiatement son geste, elle se précipite au chevet de sa jeune sœur devenant peu à peu gelée tandis que le Duc de Weselton fuit.) Helga. Helga. C'est pas possible. (Son cœur atteint, Helga s'effondre sur le sol tandis qu'Ingrid la tient.) Helga. Helga ? (Helga est couchée sur le sol) Oh, pardon, ce n'est pas ce que je voulais faire. Helga. Helga, ne me laisse pas. (Malheureusement, le corps d'Helga se congèle d'un seul coup, la changeant en glaçon.) Non. (pose sa main sur la joue de sa sœur mais ce geste a pour effet de briser la glace qui constitue le corps d'Helga.) Non ! Non ! (Elle pleure toutes les larmes de son corps, regrettant amèrement ce qu'elle vient de faire tandis qu'elle voit sa cadette devenir de simples fragments de glace.) Oh non, Helga ! Oh ! Qu'est-ce que j'ai fait ?
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Caveau Mills. Regina est toujours plongée dans le livre de contes et plus particulièrement sur l'illustration présentant la Fée Bleue stoppant l'exécution de la Méchante Reine lorsqu'elle est à nouveau rejointe par Robin.
Regina : (à voix basse) Tiens, tiens. D'où me vient cette étrange impression de déjà-vu ?
Robin : Regina. (s'approche d'elle) J'ai vécu selon un code d'honneur, pratiquement toute ma vie. (la tête levée, elle l'écoute attentivement) J'ai volé aux riches pour donner aux pauvres. J'ai été loyal, fidèle, honnête et juste. Je me suis efforcé de respecter ce code chaque jour de mon existence.
Regina : Alors pourquoi es-tu venu ici ?
Robin : Parce qu'aujourd'hui, ça n'a plus d'importance. (se jette alors sur elle et l'embrasse longuement et langoureusement.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Loft Blanchard. Mary Margaret couche Neal dans son berceau lorsque David, Crochet et Elsa entrent dans l'appartement.
Mary Margaret : (inquiète) Vous l'avez retrouvée ?
David : Non. (pose sa veste sur le comptoir de la cuisine) Pourtant, on a cherché partout. J'crois que... le message est très clair.
Crochet : Elle ne veut pas qu'on la trouve.
Elsa : Je suis passée par là. (Mary Margaret la regarde) Et j'ai vu la même chose qu'Emma aujourd'hui dans les yeux de ceux qui m'était cher : j'y ai vu de la peur.
Mary Margaret : (honteuse, souffle) David, on a pas assurés. Au moment où notre fille avait le plus besoin de nous, (regarde Crochet) elle nous a regardés dans les yeux (baisse le regard) et elle n'y a vu que de la peur. (se reprend un peu) La Reine des Glaces a un miroir qui est censé nous monter les uns contre les autres, elle n'en a pas besoin. (regarde de nouveau David) Regarde-nous, on s'entredéchire déjà sans l'aide de personne. (David soupire)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Forêt. La voiture jaune d'Emma est garée entre les arbres, donnant vue sur la ville. Depuis son véhicule, elle contemple Storybrooke en laissant s'échapper quelques larmes lorsqu'elle repense aux malheureux incidents survenus au cours de la journée.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Forêt. Grotte gelée. Ingrid sourit de la réussite de son plan tout en s'admirant dans le reflet de son miroir. Elle touche ensuite les contours de l'artefact brillant de mille feux puis sourit une dernière fois devant son reflet.
SCÈNE : Arendelle. Passé. Toujours sous le pavillon, Ingrid pleure la mort de sa sœur lorsque Gerda accourt vers elle. Cette dernière découvre avec effroi le corps entièrement gelé et brisé d'Helga. Devant les yeux pleins de haine et d'effroi de Gerda, Ingrid tente de se défendre.
Gerda : Ingrid ? Que s'est-il passé ? Où est Hel... ? (s'interrompt en découvrant avec effroi le corps entièrement gelé et brisé d'Helga)
Ingrid : (sanglotante) Ce n'était pas mon intention.
Gerda : Qu'est-ce que tu as fait ? (énervée) Qu'est-ce que tu lui as fait ?
Ingrid : (sanglotante) Je voulais seulement faire taire cet horrible Duc. (se relève) C'était un accident. Il faut que tu me croies.
Gerda : (haineuse et effrayée, lève la main) Ne t'approche pas de moi !
Ingrid : (sanglotante) Écoute.
Gerda : (haineuse et effrayée, la main levée) Recule !
Ingrid : (sanglotante, elle joint les mains) Je t'en prie. Je t'en prie. J'ai... N'aies pas peur. Nous avions dit que nous serions toujours là l'une pour l'autre. Nous avons fait une promesse. Je t'aime, Gerda. Je t'en supplie, il faut que tu m'aides. (lui tend la main, en pleurs) Donne-moi la main. (Gerda fait un petit non de la tête) S'il te plaît, donne-moi la main. Tu es tout ce qu'il me reste.
Gerda : (attristée) Ingrid. Tu as tué notre sœur. Tu es.. (d'un ton haineux) un "monstre".
Ingrid : (choquée) Non, Gerda, ne m'abandonne pas. (Gerda remarque que l'urne magique est postée à côté d'elle.) Non. (Gerda saisit l'artefact magique.) Non ! (Gerda ouvre le couvercle et Ingrid se change en liquide blanc se déversant dans l'urne. Une fois celle-ci enfermée dans l'objet, Gerda le referme immédiatement grâce au couvercle, visiblement sous le choc. Elle repose l'urne et fond en sanglots avant de ramasser les gants bleus.)
SCÈNE : Arendelle. Passé. Vallée des Pierres. Gerda rend visite à Grand Pabbie.
Grand Pabbie : Je lis sur ton visage que tu as vécu une grande tragédie, mon enfant.
Gerda : (calme) J'ai perdu mes deux sœurs aujourd'hui.
Grand Pabbie : Oh, je suis navré, Gerda. Comment une telle chose a-t-elle pu se produire ?
Gerda : Il m'est trop douloureux d'en parler. (se reprend) Mais je vais devoir mettre mon chagrin de côté. Il faut veiller à ce qu'Arendelle survive à ce drame. C'est pour cette raison que j'ai besoin de votre aide. J'ai besoin d'une potion du souvenir suffisamment puissante pour que tout le royaume oublie qu'Ingrid et Helga ont existé un jour. Mon père, le Duc de Weselton, tous les gens vivants à l'intérieur de nos frontières doivent les oublier. Pouvez-vous faire cela ?
Grand Pabbie : Oui. Mais je me dois de te mettre en garde parce que la vérité finit très souvent par ressortir d'une manière ou d'une autre.
Gerda : (déterminée) Nul ne devra la connaître. L'avenir d'Arendelle serait compromis par un scandale.
Grand Pabbie : Dans ce cas, je ferai ce que tu veux. (fronce les sourcils) Mais tu me demandes de faire appel à une forme de magie très puissante. Et quand on a recours à la magie, il y a toujours un prix à payer.
Gerda : (renifle) Je suis... à peu près sûre de l'avoir déjà payé. (quitte la vallée et le laisse seul pour qu'il lance son sort)
Grand Pabbie : Seul l'avenir nous le dira.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Boutique d'antiquités. M. Gold admire une boule à neige présentant Storybrooke lorsque Ingrid franchit le seuil de la porte.
M. Gold : J'ai beau avoir déjà fréquemment changé des innocents en monstres, je suis impressionné par le mauvais tour que tu as joué à Emma Swan.
Ingrid : (avance) Je suis prête à passer ce marché.
M. Gold : Hmpf. Je vois. (pose la boule à neige et se retourne pour lui faire face) Tu comprends enfin ce que tu n'as pas voulu comprendre, il y a des années.
Ingrid : Je veux récupérer mes rubans.
M. Gold : Alors, tu comprendras aussi qu'un accord de ce genre implique forcément un échange de marchandises. Et je ne suis plus aussi convaincu que tu aies quelque chose à m'offrir.
Ingrid : Tu as encore besoin d'une dernière chose pour te libérer de l'emprise de la dague.
M. Gold : (surpris) Où as-tu appris ça ?
Ingrid : (s'avance vers lui) J'ai eu ce chapeau plus longtemps que toi. J'ai appris beaucoup de choses. Comme par exemple, quelle pièce manquait à ton puzzle secret. Donne-moi mes rubans et je te dirai ce que c'est. (M. Gold est toujours attentif) Parce que j'ai deviné ce que tu comptais faire. (s'avance un peu plus) Storybrooke est une toute petite ville, bien trop petite pour qu'un sorcier aussi puissant et ambitieux que le Ténébreux puisse s'en contenter.
M. Gold : C'est vrai qu'ils viennent de fermer le glacier où j'avais mes petites habitudes. (va derrière le comptoir)
Ingrid : Tu veux te libérer de l'emprise de la dague pour pouvoir t'aventurer hors de Storybrooke sans perdre tes pouvoirs ou ta précieuse Belle. (M. Gold sort alors un étui) Ce que tu veux, en fin de compte, c'est ce que veulent tous les méchants.
M. Gold : (interloqué) C'est-à-dire ? (ouvre l'étui, dévoilant les trois rubans jaunes.)
Ingrid : (les admirant) Oh. Tout avoir. (lève la tête) Et je suis disposée à t'aider.
M. Gold : Qu'est-ce qui te rend si généreuse ?
Ingrid : (touchant la boule à neige) Ce que tu veux est là, dehors. (lève la tête) Et tout ce que je veux, moi, est là dedans. (gèle la boule en passant) Fais ce que tu désires de tout le reste du monde, du moment que Storybrooke est à moi. (M. Gold sort un des rubans et le regarde) Veux-tu savoir ce qu'il te manque ?
M. Gold : (la regarde) Évidemment.
Ingrid : Alors, marché conclu. (tente d'attraper l'un des rubans mais M. Gold l'arrête)
M. Gold : Toi d'abord. (se penche) Dis-moi ce que je veux savoir. (La Reine des Glaces se penche donc et murmure à son oreille l'ingrédient manquant. Ceci fait, elle se retire tandis que M. Gold affiche un grand sourire sur son visage.) Non seulement, je peux le faire mais je vais m'en charger avec grand plaisir.