Cette page est la transcription de l'épisode "Un Mur de Glace".
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SCÈNE : Storybrooke. Présent. Boutique d'antiquités. Elsa laisse pendouiller le collier en forme de flocon dans sa main.
Elsa : Ne t'en fais pas, Anna. Où que tu sois, je te retrouverai. (sort de la boutique et observe brièvement la rue principale de la ville qui se repeuple après l'attaque du monstre de neige, mais la princesse reste décidément introuvable.) Tant qu'on ne sera pas réunies, personne ne quittera cette ville. (active alors ses pouvoirs magiques en serrant les poings, et pendant que ses mains se givrent un instant, une immense muraille de glace s'élève tout le long de la frontière des kilomètres plus loin.) Anna. D'une façon ou d'une autre, je saurai ce qui t'es arrivée.
SCÈNE : La Forêt enchantée. Passé. Après avoir débarqué au Royaume enchanté, Anna arrive à une petite ferme et y toque à la porte, avant qu'un jeune berger accepte de lui ouvrir.
Berger : Je peux vous aider ?
Anna : J'espère que oui. Vous êtes David ?
David : Ouais. Ouais, c'est moi.
Anna : (tient un papier décrivant sa mission qu'elle déplie) Bon, alors, voilà. (lui tourne le dos et fait quelque pas) J'ai eu votre nom par un de vos amis. (se retourne) Un ami d'Arendelle.
David : (étonné, sort de la maison) Arendelle ? Vous connaissez Kristoff ?
Anna : (surprise, un peu méfiante) Qu'est-ce qui vous fait dire que c'est Kristoff ?
David : (gloussant) En fait, c'est la seule personne d'Arendelle que je connais.
Anna : (peu convaincue) Je vois. Il n'a pas dit ça. (réfléchit à voix haute) Comment peut-on remplir une mission secrète si on ne sait rien ?
David : Qu'elle est votre mission ?
Anna : Je viens de vous le dire, elle est secrète. (rit tandis qu'il opine du chef) Mais il m'a dit que je pouvais me fier à vous, sauf pour l'objet de ma mission. (replie le papier)
David : Bon, très bien. Comment vous vous appelez ?
Anna : Joan.
David : (incrédule) Non, vous ne vous appelez pas Joan.
Anna : (réalise) Et on ne vous ment pas comme ça ! (il acquiesce) C'est rassurant. Vous savez, je dois vous donner un faux nom. Pour votre sécurité.
David : (surpris) On vous recherche ?
Anna : (d'un air désolé) Je ne peux pas être plus claire. C'est une mission secrète. Votre sécurité. (se reprend) Bon, je recommence. Je m'appelle Joan et... Je peux dormir dans votre grange ?
David : (chaleureux) Mais bien sûr. Puisque vous êtes la fiancée de Kristoff. (elle lui lance un regard surpris) Votre bague. (rit tandis qu'elle réalise) Félicitations !
Anna : Merci.
David : J'attendrai le mariage pour connaître votre vrai nom. Vous pouvez dormir ici, la grange est derrière. (voit une carriole arriver et son expression devient grave) Entrez dans la maison. (elle regarde derrière elle) Ça risque d'être dangereux.
Anna : (regarde la carriole) Qui est-ce ?
David : C'est une bergère, mais elle n'est pas gentille du tout. Elle s'appelle Bo Peep.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Loft Blanchard. Mary Margaret tient son bébé dans les bras.
Mary Margaret : (berce son bébé) Allez, dors, mon chéri. Et quand tu auras faim, vers minuit, tu n'auras qu'à crier. (le dépose dans son berceau) Oui, je serai là. (Henry la rejoint) Fais de beaux rêves.
Henry : D'après toi, à quoi rêve les bébés ?
David : Aux combats d'eau.
Emma : À des jeux vidéos.
Mary Margaret : Qu'est-ce que vous racontez ?
Henry : (rit) Je crois qu'ils plaisantent.
Mary Margaret : (sérieuse) Ouais. Bah, je comprendrais l'humour quand je pourrais dormir et qu'il aura trois ans. (Henry rejoint sa mère dans la cuisine pour préparer un panier repas)
David : (surpris) Trois ans ? Je vois que t'as gardé ton optimisme.
Emma : (à Henry) Fais voir un peu. Chocolat, DVD, glace. Vin rouge ? Tu prévois un sacré grignotage.
Henry : (la regarde) Ouais, c'est pour ma mère.
Emma : (pose sa main sur son épaule) Le Shérif ne boit pas.
Henry : Mon autre maman. J'ai téléchargé comment se remettre d'une rupture. Il n'y a pas exactement le cas où la femme de ton copain revient du passé mais, ça s'en rapproche.
Emma : (douce) C'est très gentil.
(Soudain, un corbeau surgit et frappe à la fenêtre. David et Mary Margaret s'en approchent. David ouvre la fenêtre et Mary Margaret prend l'oiseau à l'intérieur)
Mary Margaret : C'est un message. (prend le message et relâche l'oiseau avant de regarder le message) C'est pour Henry. (à Henry) C'est de ta mère. (lui donne le message)
Henry : (déplie le message et le lit avant de relever la tête, d'un ait triste) Elle ne veut plus me voir. (s'enfuit de l'appartement sous le regard surpris d'Emma)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Café Granny. Emma rejoint Henry assis au comptoir.
Emma : J'ai lu le message. C'est pas tout à fait ce qu'elle a dit. Elle a écrit « Pour l'instant, le temps de régler certaines choses ».
Henry : (sans la regarder) Mais elle ne veut pas me voir.
Emma : L'histoire avec Robin des Bois la fait souffrir, et aussi tout ce qui s'est passé ces derniers... Enfin, depuis toujours. Ça n'a pas été facile pour elle et pour toi. (Henry tourne légèrement la tête) Et elle fait tout pour que vous ne soyez pas séparés. Parce qu'elle tient vraiment à toi.
Henry : (tourne la tête) Alors pourquoi elle ne veut plus que je sois avec elle ?
Emma : Parce qu'elle croit que comme ça, ce sera moins dur.
Henry : (tourne de nouveau la tête) C'est le contraire. (Emma ne sait quoi dire)
(Soudain, la ville entière est plongée dans le noir, le mur de glace ayant endommagé les circuits électriques.)
Emma : (surprise) Qu'est-ce qui se passe ?
David : (via le talkie-walkie) Emma, j'ai des appels de toute la ville. C'est une panne générale.
Emma : (lui répond) D'accord, faut trouver d'où ça vient.
David : (via le talkie-walkie) J'passe te prendre. On va chercher ensemble.
Emma : (tapote Henry) Hé, Henry. (il la regarde) Tu veux venir ? Ce sera l'Opération... (il détourne le regard) Oiseaux de Nuit. Ou Clair de Lune. Ou...
Henry : C'est bon, vas-y. (Elle est surprise.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. David et Emma patrouillent dans la ville jusqu'à la frontière.
Emma : Il m'a même pas laissée l'embrasser. Ça me tue.
David : (sarcastique) Ça me rappelle quelqu'un.
Emma : Ouais, moi aussi je fais ça. Super ! Il en a hérité !
David : Non, y'a pas que toi. (elle le regarde un peu) Henry a deux mères aussi peu expansives l'une que l'autre. Cette tendance, il a dû l'hériter de vous deux.
Emma : Tu te rends compte ? Je lui ai proposé de venir, il a pas voulu. Ça, ça m'inquiète.
David : Ouais. Les enfants ont souvent des réactions extrêmes mais, ça leur passe vite. Il faut savoir faire avec. (Emma le regarde brièvement avant de détourner le regard.) Alors, tiens le coup. Ça arrangerait trop ceux qui veulent te voir abandonner.
(Ils se regardent, Emma acquiesçant, avant de détourner le regard. Soudain, ils voient le mur de glace au loin ce qui les surprend)
David : T'as vu ça ?
Emma : On a un souci. (David stoppe la voiture à quelques mètres du mur) En tout cas, les poteaux n'ont pas été mis par terre par le monstre de glace. (ils se regardent brièvement) Viens, on va jeter un coup d’œil. (ils sortent de la voiture mais ignorent qu'Elsa les observe discrètement s'approcher, dissimulée derrière un de ses stalagmites.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Loft Blanchard. Quelqu'un toque à la porte. Mary Margaret ouvre la porte et est surprise de voir Leroy, Granny et Tom Clark sur le pas de la porte.
Mary Margaret : (surprise) Qu'est-ce que... ? (ils entrent sans y avoir été invités) D'accord, je vous en prie, entrez.
Leroy : Oh, quel beau bébé !
Mary Margaret : (flattée) Merci !
Leroy : Enfin, c'est ce que je dirais si je voyais le bébé. Pourquoi ? Parce qu'il fait noir !
M. Clark : (à Mary Margaret) Tu sais ce que je peux plus voir, moi ? Internet, la télé, mon réveil.
Leroy : Autrement dit, il y a plus d'électricité. Alors, qu'est-ce que tu comptes faire, sœurette ?
Mary Margaret : (surprise) Moi ? (se reprend) Vous devriez aller voir Regina, c'est le Maire.
Granny : Non. Elle dit que ce n'est plus son boulot. C'est ton sortilège. Donc maintenant, Madame le Maire, c'est toi !
Mary Margaret : (n'en revient pas) Vraiment ?
Leroy : On t'a aidée à reprendre ton royaume, tu te rappelles ? Pour que tu puisses régner. Eh bien, c'est ça ton royaume maintenant. Alors, règne et occupe t'en.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Limites de la ville. Alors qu'Emma et David observent le mur de glace, Crochet les rejoint.
Crochet : Si vous vous posiez la question, la glace fait tout le tour.
David : (surpris) Crochet ? Je savais pas que tu venais.
Crochet : Ayant reçu l'appel d'une belle demoiselle en détresse, j'accours.
Emma : J'étais pas en détresse (David la regarde), mais qu'est-ce que tu veux dire ? Le mur fait le tour de la ville ?
Crochet : Oui, exactement.
David : Une fois de plus, on ne peut pas quitter Storybrooke.
Crochet : Ce satané mur fait plus que de nous retenir, à ce que je vois. (son regard se pose sur le poteau électrique) C'est ce qui a causé la coupure de courant ?
Emma : (ravie) Tu parles comme un véritable homme du XXIe siècle. Ouais. Mais j'ai l'impression que celui ou celle qui a fait ce mur ne voulait pas couper l'électricité ; il voulait juste nous enfermer.
David : La question c'est : pourquoi ?
Crochet : Pour tous nous tuer, un par un. (ils le regardent, surpris) C'est ce que je ferais.
David : (peu convaincu) Ouais. (quelqu'un l'appelle sur le talkie-walkie et il s'éloigne pour répondre)
Crochet : (désolé) J'aurais dû apporter le champagne.
Emma : (légèrement surprise) Quoi ?
Crochet : Pour marquer notre second rendez-vous. Et parce qu'on a le plus grand seau à glace du monde.
Emma : Second rendez-vous ? J'ai loupé le premier, alors.
Crochet : Mais si ! D'abord, le bonhomme de neige et ça, c'est le second. Car si je ne comptais que les dîners en tête à tête, on en aurait même pas eu un.
Emma : (réalise) Ah. (regarde le mur, sérieuse) J'crois que j'ai vu quelque chose. (David les rejoint) Toi et ton seau à glace vous restez là. Je vais voir ce que c'est. (s'exécute)
David : (soupire ; à Crochet) Je crois qu'il est temps d'avoir une conversation sur tes intentions vis-à-vis de ma fille.
Crochet : Je trouve que c'est un peu vieux jeu et je te dis ça alors que je paye toujours en doublon.
David : (pointe sa lampe torche sur le mur qu'il regarde) Non, j'connais ta réputation. Et Emma n'est pas une de tes conquêtes. (le regarde)
Crochet : Je ne risquerai pas ma vie pour un simple trophée. Au point où on est arrivés, elle décide des choses autant que moi. (il hoche la tête, suivi de David)
(Emma se faufile entre les stalagmites et parvient à apercevoir et à surprendre Elsa, qui se met aussitôt sur la défensive.)
Emma : (les mains à moitié levées) Attendez. Qui êtes-vous ?
Elsa : (sur la défensive) Je m'appelle Elsa.
Emma : (les mains à moitié levées) D'accord. Elsa, n'ayez pas peur. Moi, j'm'appelle Emma. Qu'est-ce que vous êtes venue faire ? C'est vous qui avez fabriqué... ce mur ?
Elsa : (sur la défensive) Je cherche quelqu'un. Ma sœur. Je ne la retrouve pas. (elle a le collier en forme de flocon dans sa main gauche) Ce bijou est à elle. (Emma tente de le prendre pour le voir de plus près mais Elsa l'en empêche en reculant sa main avant de prendre un ton autoritaire) Je l'ai trouvé dans une boutique ici. Où est-ce qu'elle est ?!
Emma : J'en sais rien. Mais si vous voulez que je vous aide, vous devez m'aider. Comment elle s'appelle ?
Elsa : Anna.
SCÈNE : La Forêt enchantée. Passé. Sous le regard inquiet d'Anna, Ruth sort de la maison.
Bo Peep : (marche vers eux) Veux-tu une tasse de thé, Bo Peep ? Un petit gâteau pour l'accompagner ?
David : Tu ne viens pas prendre le thé.
Bo Peep : (sarcastique) Il est très malin, le garçon. Qui est-ce ?
Anna : Je m'appelle Joan.
Bo Peep : Oh, c'est adorable. (à Ruth) Tu sais ce que je veux ? Tu me connais. Mon paiement.
David : (murmure) C'est de l'extorsion.
Ruth : (lui chuchote) Non, ne dis rien.
Bo Peep : (à David) Appelle ça comme tu veux. Mais vous et vos moutons, vous ne serez en sécurité que si vous me payez ce que vous me devez.
David : Il se trouve que... le mois a été difficile et...
Bo Peep : (l'interrompt) Je comprends. Je vais te laisser un délai pour trouver l'argent que tu me dois. Tu as... jusqu'à demain, à midi.
David : (regarde sa mère avant de lui répondre) Non, c'est trop court. Tu dois nous donner plus de temps.
Bo Peep : Je ne donne jamais rien. (regarde leur cheval) Mais peut-être que si tu me laissais ton beau coursier, (le regarde de nouveau) je t'accorderai un jour de plus.
David : Je ne marchanderai pas. Ce cheval restera toujours avec moi.
Bo Peep : Donc, demain, quand je reviendrai. Si tu ne me paies pas, tu garderas ton cheval, mais je prendrais ta ferme. (tape le sol avec sa crosse de bergère) Et vous paierez votre dette en étant mes esclaves.
David : (chuchote à sa mère) Mère, ça va trop loin. Allons-nous-en et partons et recommençons... (Bo Peep tape de nouveau le sol avec son bâton et lui et sa mère sont expulsés à terre, sous le regard choqué d'Anna et les rires des gardes du corps de Bo Peep)
Bo Peep : Vous n'irez nulle part maintenant. Vous êtes marqués, mes agneaux. C'est avec ce bâton que je retrouve mon troupeau. Et vous êtes deux de mes bêtes, à présent. Alors si ça vous déplaît, payez-moi ce que vous me devez, sinon cette ferme ainsi que vos tristes vies seront à moi. (s'en va sous le regard révolté d'Anna)
(Plus tard, David sort de la ferme avec une brouette suivi par Anna.)
Anna : Vous n'allez tout de même pas vous tuer au travail pour cette... cette mégère.
David : Cette mégère, c'est la personne la plus puissante de la région.
Anna : Alors, vous êtes prêt à être son esclave ?
David : En attendant de lui échapper, on a pas le choix.
Anna : Mais, vous pouvez vous battre, non ?
David : (la regarde) Elle a une armée. À quoi bon se battre, si c'est perdu d'avance ?
Anna : Mais justement, c'est dans ce genre de batailles qu'il faut s'engager. Quand on pense gagner, ce n'est pas un combat. Quand on croit que c'est impossible, alors là on doit vraiment se battre.
David : Vous n'êtes encore qu'une jeune fille naïve.
Anna : Bien sûr que je suis une jeune fille, mais j'ai quand même retardé mon mariage pour aller dans un pays étranger chercher... (s'interrompt) Oui, enfin, pour accomplir une mission secrète. Et vous, vous n'êtes plus un enfant. Vous êtes un grand gaillard qui n'a même pas à quitter ses terres pour se débarrasser d'une mégère.
David : (s'arrête de travailler et la fixe du regard) Je suis un berger, et rien d'autre. (reprend son travail) Bien sûr, si quelqu'un me provoque à la taverne, je sais me battre. Mais là, on parle d'un tyran qui a sa propre armée. Et moi, je n'ai que mes poings.
Anna : (sérieuse) Et si vous aviez une épée ?
David : (rit) Je ne sais pas comment c'est à Arendelle, mais ici dans la Forêt enchantée, les fermiers ne font pas beaucoup d'escrime.
Anna : S'il faut vous montrer comment vous servir d'une épée, ça, je sais faire.
David : (incrédule) Ah ouais ? Vous tenez ça de Kristoff ? Parce que manier le pic à glace pour tailler de beaux glaçons, ce n'est pas pareil. (il lui fait de nouveau face)
Anna : Non, j'ai appris avec mes soldats. (David se retourne, choqué) Je veux dire les soldats qui servent ma... Bref. J'ai appris à me battre à l'épée avec des soldats que j'ai rencontré et je peux aussi vous l'enseigner. (David n'a pas l'air très convaincu) Vous pouvez au moins essayer. Quitte à vous avouer vaincu demain. (David soupire)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Limites de la ville. Crochet et David décident de rejoindre Emma.
Crochet : Emma ! (Emma est surprise tandis qu'Elsa, apeurée, est de nouveau sur la défensive)
Emma : Oh ! Restez où vous êtes !
David : (dégaine son pistolet) Hé ! Hé !
Emma : (se met à côté d'Elsa, avec la main baissée) Non, t'avance pas ! Tout va bien ! Elle cherche seulement à... (un blizzard se met alors à souffler violemment, aveuglant brièvement les deux hommes puis des piques de glace sortent du sol, provoquant de puissantes secousses, et Emma glisse contre le mur derrière elle)
Crochet : (inquiet) Emma !
(Elsa, remarquant son crochet, sa magie fait s'effondrer une partie du mur sur eux, et l'avalanche ajoutée aux précédentes secousses crée une ouverture derrière les jeunes femmes, où elles s'assomment en y tombant, Elsa lâchant par ailleurs son collier dans une crevasse. Crochet et David manquent de peu d'être écrasés et sont expulsés de l'autre côté du mur puis lorsque le calme assourdissant revient, constatent que l'entrée de la grotte dans laquelle est leur amie est condamnée.)
Crochet : (inquiet) Appelle-la avec ta boîte.
David : (sort son talkie-walkie et l'allume) Emma ! Emma, tu m'entends ? (Emma, assommée, ne répond pas)
Crochet : (inquiet) Je vais la chercher !
(David le suit. Crochet tente de creuser avec son crochet mais cela n'est pas très efficace)
David : Et si on essayait de le soulever ? (ils essaient, en vain et Crochet se remet à creuser avec son crochet et David tente de l'arrêter)
Crochet : (inquiet) Lâche-moi. Je la laisserai pas.
David : (inquiet) On ne va pas l'abandonner. Mais ça, ça ne sert à rien.
Crochet : Alors, vas-y, tu as une suggestion ?!
David : Cette glace est magique. Alors, c'est grâce à la magie qu'on la détruira. Et je me battrai tant qu'on ne l'aura pas sortie de là.
SCÈNE : La Forêt enchantée. Passé. Anna entraîne David à l'épée. Malgré tous les conseils de son invitée, le fermier n'arrive pas à s'imposer et se fait vite dominer et la jeune fille sort vainqueur.
Anna : C'est bien, continuez. (ils se remettent en garde)
David : (essoufflé) D'accord. Bon, allons-y.
(Anna bouge pour lui montrer qu'il doit corriger sa posture. Ceci fait, ils repartent à l'assaut jusqu'à ce qu'Anna glisse sous lui et finit par le coincer sur la porte avant qu'il s'assied)
Anna : Ça va venir. Recommencez.
David : (assis par terre) Non. On arrête. Pardon, mais si je n'arrive pas à vous battre, comment je ferai devant son armée.
Anna : (déçue) Vous vous découragez trop facilement.
David : (assis par terre) Écoutez. Vous croyez avoir raison, mais j'ai moi aussi un peu d'expérience, je sais ce que c'est qu'une bataille qu'on ne peut pas remporter. Et pour le moment, le plus important pour moi et surtout pour ma mère, c'est de survivre.
Anna : (sévère) Oui, c'est bien ça. (il la regarde) Vous vous découragez tout de suite, à croire que vous aimez ça.
David : (assis par terre) Non, je préfère survivre. (se lève tandis qu'Anna rit)
Anna : (sérieuse) Ce n'est pas ça vivre.
David : (avec défi) Si, c'est ça la définition de vivre.
Anna : (sérieuse) C'est vous qui êtes naïf. J'ai connu cette situation avec ma sœur. Des choses terribles nous sont arrivées ; comme vous, elle se cachait. (il soupire) Mais sa façon à elle de se cacher, c'était de fuir. Elle croyait que ça réglerait son problème alors que c'était le contraire. Il fallait l'aider, comme vous, pour qu'elle se rende compte que survivre n'est pas vivre.
David : (railleur) Et c'est vous qui lui avez ouvert les yeux ?
Anna : (sérieuse) J'ai failli y laisser la vie, mais oui, je l'ai fait. Si vous écoutez Bo Peep et devenez ses esclaves, vous ne ferez que survivre.
David : (secoue la tête avant de la dépasser) Je perdrai tout si je lui résiste !
Anna : Vous perdrez tout si vous ne lui résistez pas.
David : (se retourne) Laissez-moi juger ce que je peux supporter de perdre !
Anna : (perd son sang froid et s'énerve) Ne soyez pas si têtu ! Vous n'avez jamais rien perdu ! Vous avez peur, c'est tout.
David : (incrédule) Ah, vous croyez ça ?
Anna : (énervée) Vous n'agiriez pas comme ça, si c'était le cas.
David : (protestant) Mais c'est tout le contraire, j'ai déjà beaucoup perdu.
Anna : (franche) Non, c'est de la lâcheté. (il est surpris et elle se sent mal à l'aise) Enfin... (se reprend) Oui, c'est ça, c'est bien ce que je pense.
David : (calme) Lorsque j'avais six ans, je me suis réveillé un matin parce que mon père et ma mère se disputaient. Ça arrivait souvent. Souvent pour la même raison : il buvait. Mais ce matin-là, ça m'a semblé différent. (Anna l'écoute avec compassion) Cette fois, mon père ne criait pas, il pleurait. Entre deux sanglots, il a dit à ma mère une chose dont je me souviendrai toujours (le souvenir lui arrache un sourire) : « Je vais battre cette saleté. Pour notre garçon, je dois devenir un homme meilleur, un homme différent. Je dois arrêter. » (ému) Il lui a promis de le faire. (Anna continue de sourire avec compassion tandis que lui s'assied) Régulièrement, mon père partait pour nous réapprovisionner, c'était un voyage de deux semaines. En général, ça devenait deux semaines de beuverie. (rit) Mais il lui a dit que cette fois, il n'avalerait pas une seule goutte et que dans deux semaines, il rentrerait à la maison, sobre. Comme il était avant. Son époux, mon père, qu'on serait une vraie famille. Ma mère ne m'en a jamais parlé mais je savais tout. Et tous les matins pendant deux semaines, je me réveillais heureux en pensant à ce que mon père avait promis. Alors, au quatorzième jour, je me suis levé quand j'ai entendu que quelqu'un était derrière la porte et j'ai été prêt à me jeter dans les bras de mon père. (sérieux) C'était le prévôt qui était derrière la porte. Ouais, mon père avait livré bataille. Pendant treize jours, il a gagné. Mais le quatorzième, il a passé sa soirée dans une taverne. Son corps a été retrouvé dans les débris de sa carriole, tout au fond d'un ravin. Certaines batailles ne se gagnent jamais (se relève), il y a des forces qui nous dépassent ! (passe devant elle)
Anna : (douce) Votre père était minable. (il s'arrête) Enfin, il était faible. (il acquiesce) Je veux dire que vous n'êtes pas comme ça. Vous, vous êtes fort !
David : Non, vous n'en savez rien.
Anna : (douce) C'est ce que j'espère. Écoutez, je voudrais rester une nuit ici avant de continuer mon voyage. Mais je resterai aussi demain pour vous aider, si vous le voulez. Retrouvez-moi demain matin devant la grange et on continuera à s'entraîner. Et si vous ne venez pas, alors je... je m'en irai tout de suite. (le laisse, pensif)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Limites de la ville. Dans la grotte de glace, Emma, qui s'est cognée la tête, se relève.
Emma : (blessée) Il faut le reconnaître, c'est impressionnant. Vous pouvez me dire ce qui s'est passé ?
Elsa : (d'un ton autoritaire) Non, mais sachez que je suis très puissante. Et vous et vos amis devriez être plus prudents. Gardez vos distances.
Emma : On le fera. En attendant, appuyez sur la touche... la touche retour et enlevez ce mur de glace, ça pourrait nous aider.
Elsa : (d'un ton moins autoritaire) Désolée, il va falloir attendre. Amenez-moi ce que je veux et ensuite, je verrai si je vous libère.
Emma : Votre sœur, c'est ça ? (Elsa acquiesce) Ça va être dur de la chercher, coincés ici.
David : (via le talkie-walkie) Emma ! Est-ce que tu m'entends ? (elle sort le sien)
Elsa : (sur la défensive) Qu'est-ce que c'est ?
Emma : (hésitante) C'est un...
David : (via le talkie-walkie) Ça va, Emma ?! Dis quelque chose !
Emma : (craintive, désigne la paroi du mur derrière elle) Cet objet me permet de parler à mon père qui est de l'autre côté du mur. Mais si vous le faisiez fondre, on pourrait parler tous ensemble.
Elsa : (d'un ton autoritaire et sur la défensive) Dites-lui d'aller chercher Anna. (David et Crochet désespérent d'entendre Emma répondre)
Emma : (via le talkie-walkie) Allô ? Tu m'entends, papa ?
David : (murmure, rassuré) C'est elle.
Crochet : (via le talkie-walkie, inquiet) Emma ! On t'écoute !
Emma : (lui répond via le talkie-walkie) Je suis toujours avec la jeune femme. Elle cherche sa sœur. Anna. Elle pense qu'Anna est ici parce que... elle a trouvé son collier dans la boutique de Gold. Elle veut qu'on retrouve sa sœur, sinon...
Elsa : (prend la parole) Sinon je gèle cette ville et tous les habitants. (sa réponse donne froid aux autres)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Leroy, Granny et M. Clark sont devant les disjoncteurs de la ville tandis que Mary Margaret essaie de résoudre le problème de la panne électrique.
Granny : Qu'est-ce qu'elle fait ? J'ai un frigo plein de palourdes très fragiles. Il n'y a qu'à lire le manuel.
Leroy : Il est écrit en japonais.
Granny : Tant pis, mais faites quelque chose.
M. Clark : Peut-être que Marco pourrait nous aider. En bricolage, il se débrouille.
Leroy : (surpris) Geppetto ? Tu crois vraiment ? J'suis pas certain qu'un menuisier s'y connaisse beaucoup en voltage.
Granny : Le Dr Whale ?
Leroy : Il est docteur, pas électricien !
Mary Margaret : (sur les nerfs) J'ai pas besoin d'aide, moi !
Leroy : T'es sûre ? Je suis déjà grincheux alors imagine si j'ai pas de cafetière.
M. Clark : Eh oui, imagine ce que ça serait sans lumière, sans ordinateur, sans télé, sans CD, sans DVD, sans...
Mary Margaret : (perd son sang froid et s'énerve violemment) Arrête de parler avec des lettres ! Écoutez, je n'ai pas de baguette magique, j'ai huit heures de sommeil en huit jours, j'allaite mon enfant et j'ai les nerfs à vif. Alors, j'en assez comme ça. J'ai peut-être lancé un sortilège, mais j'ai jamais demandé à m'occuper d'une centrale électrique. Et je commence à comprendre pourquoi Regina était méchante : ça venait pas d'elle, c'était à cause de vous ! Vous qui avez vécu toute votre vie sans électricité et sans ampoule, allez vous acheter une lampe torche ! (Le trio, mal à l'aise, s'en va sans un mot. )
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Limites de la ville. Dans la grotte de glace, Emma est frigorifiée.
Emma : (grelotte) Vous n'avez pas froid ? J'suis gelée.
Elsa : J'n'en ai jamais souffert.
Emma : (grelotte) L'autre jour, une sorte de monstre de neige est venue ici. C'est une de vos créatures ?
Elsa : Je veux retrouver Anna. Et je suis prête à tout pour ça.
Emma : (grelotte) Je vois bien que vous tenez à elle. Désolée pour le collier. (Elsa, n'ayant pas remarqué sa disparition, se met alors à le chercher)
Elsa : Où est-il ?
Emma : (grelotte et montre une crevasse) Là, dans cette crevasse. (Elsa repère le collier dans ladite crevasse) Il suffirait de faire fondre un peu la glace pour le récupérer. Et si vous faites tout fondre, on pourrait discuter dans un endroit un peu plus chaud. (Elsa ne répond pas et détourne le regard) Vous ne contrôlez rien, c'est ça ? (Elsa la regarde de nouveau) Ce que vous avez dit à David, c'était pas une menace, c'était un avertissement parce que vous contrôlez pas ce que vous faites.
Elsa : (sur la défensive) Vous ne savez rien sur moi.
Emma : (grelotte) Je me connais moi. J'ai des pouvoirs et j'ai du mal à les contrôler. (Elsa est surprise) J'ai l'impression que vous êtes pareille.
Elsa : (surprise, calme) Vous ? Vous avez des pouvoirs magiques ?
Emma : (grelotte) Oui.
Elsa : (calme) Anna est spéciale. Elle... elle m'aide à les contrôler. (Emma, attentive, sourit) Si je la retrouve, elle pourra m'aider à défaire tout ça. On pourra faire disparaître ce mur et toute cette glace. (Emma lui tourne le dos) Quand elle sera là.
Emma : (grelotte de plus en plus) Mais pour l'instant, elle n'est pas là. (la regarde de nouveau)
Elsa : (confiante) Peut-être qu'avec votre magie, on arriverait à sortir d'ici.
Emma : (gelée) J'ai essayé. J'ai déjà essayé rien que pour me réchauffer. Je ne sens plus ni mes pieds, ni mes mains. Allez. (tente d'utiliser sa magie sous le regard d'Elsa mais n'y arrive pas) Vous voyez ? J'ai aucun contrôle sur mes pouvoirs. (se remet à grelotter) Oh, je suis si fatiguée. (ne tenant plus sur ses jambes, elle s'effondre lentement sur le sol)
Elsa : Non.
Emma : (fatiguée) J'ai besoin de m'allonger.
Elsa : Emma. Emma, parlez-moi. (la redresse pour qu'elle soit assise) Dites m'en plus. Vous... vous êtes née avec un don ? Ou on vous a lancé un sort ?
Emma : (fatiguée) Alors il y a que deux options ? Euh, et ben, j'en sais rien. J'ai été élevée dans un monde sans magie. Et je savais pas que j'avais des pouvoirs jusqu'à il y a pas longtemps et j'avais pas mes parents pour m'aider.
Elsa : Parfois avoir des parents ne suffit pas. Je suis devenue la Reine d'un grand royaume, sans y être préparée.
Emma : (fatiguée) J'connais ça pas être préparée. Et je suis, tu vas rire, la Sauveuse. Je me demande toujours ce que ça veut dire.
Elsa : Ça te paraît parfois un peu lourd à porter, je suis sûre. Et quand on essaie de faire comme si de rien n'était, on finit quand même par faire du mal aux gens. Ce que je trouve aussi très dur, c'est que je pense que personne d'autre n'a des pouvoirs comme les miens.
Emma : (fatiguée) Tu dois te sentir très seule. (s'effondre)
Elsa : (culpabilise) Oh, c'est ma faute si on est coincées ici. Pardon, ce n'est pas ce que je voulais.
Emma : (fatiguée) Je sais. (s'évanouit)
Elsa : Emma ? Emma !
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Dans la boutique d'antiquités, Belle et M. Gold trient des papiers lorsqu'ils sont interrompus par David et Crochet.
M. Gold : (ironique) On dirait que notre lune de miel est finie.
David : On a une urgence. Emma a été piégée dans de la glace par une femme qui a une magie qui gèle tout.
M. Gold : Et en quoi ça me concerne ?
Crochet : Fais quelque chose. C'est toi, le Ténébreux.
M. Gold : Je pourrais d'une pensée faire fondre la glace mais ça détruirait aussi ton amie. C'est ce que tu veux ?
David : Non ! Il n'est pas question de tuer quelqu'un. Mais la femme qui a piégé Emma est avec elle et elle cherche sa sœur qui s'appelle Anna. Elle croit qu'elle est ici parce qu'elle a trouvé un objet qui lui appartient dans votre boutique. Un collier.
Belle : (sort alors une fiche avec une image du collier et la montre aux deux visiteurs) Celui-là ?
David : Montre. (prend la fiche) Je l'ai déjà vu. (relève la tête) Je sais qui est Anna.
SCÈNE : La Forêt enchantée. Passé. Le lendemain matin, David entre, un sac à la main, dans la grange qui sert actuellement de chambre à son invitée Joan. À peine entré, il parle à la jeune fille qu'il essaie de distinguer dans l'ombre de la grange.
David : Joan ? Joan, je regrette mais c'est perdu d'avance. Tu dois t'en aller avant que Bo Peep n'arrive. Je t'ai apportée des provisions. Si tu pars tout de suite, tu seras sauve. (Bo Peep surgit derrière lui)
Bo Peep : Je n'en suis pas si sûre. (il est surpris de la voir)
David : Où est Joan ?
Bo Peep : Là où elle ne risque pas de sortir. (sort le collier offert par sa sœur et le regard de David se porte dessus) Pour s'attirer des problèmes. (avance vers lui) Et même si elle s'échappe, je l'ai marquée. (agite son bâton) Pour l'éternité. Où qu'elle aille, je la retrouverai. Et maintenant, toi et ta mère. Ou vous me payez ou vous me donner votre ferme. (part)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Limites de la ville. Dans la grotte de glace, Emma est frigorifiée. Elsa essaie de la réveiller en la secouant.
Elsa : (secoue Emma) Emma, ne t'endors pas.
Emma : (frigorifiée) Quoi ? Non, j'dors pas.
Elsa : (curieuse, sourit) Dis m'en plus sur ton fils.
Emma : (frigorifiée) Tu veux seulement que je t'en parle parce que je mourrai si je m'endors. (ne dit plus en mot et ferme les yeux)
Elsa : (secoue Emma) Emma ! Emma ! Reste avec moi ! (Emma, les lèvres bleues, finit par ouvrir les yeux.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. David se rend dans une boucherie où il trouve une femme en train de couper de la viande : Bo Peep.
Bo Peep : Désolée, mon agneau, c'est fermé.
David : Il faut que tu m'aides.
Bo Peep : Toi et moi, on est pas amis, à ce que je sache. Oublie-moi et dégage !
David : Ici, tu n'as plus ta bande de valets pour faire la loi, Bo Peep.
Bo Peep : (lève son couteau) Au fait, il ne m'en reste plus qu'un. Dis-lui bonjour ! (se prépare à l'égorger lorsque Crochet arrive derrière elle et se saisit de l'arme.)
Crochet : Lâche ça ! (David plaque alors la bouchère contre le mur)
David : Écoute, ma fille est en danger. Je dois retrouver une personne pour la sauver, une personne que tu as marquée.
Bo Peep : (plaquée contre le mur) J'ai marqué beaucoup de gens dans ma vie.
David : Elle s'appelle Anna. À l'époque, on l'appelait Joan.
Bo Peep : (plaquée contre le mur) Tu crois que je tiens un registre peut-être ? Là, tu rêves.
David : Alors, tu sais ce que je veux. (à haute voix, à Crochet) L'arrière-boutique, Crochet. (Crochet s'exécute) Elle doit le garder près d'elle. Ce qu'on cherche, c'est un bâton de bergère. (Crochet sort de l'arrière-boutique avec ledit bâton)
Bo Peep : (proteste) Hé ! Hé, c'est à moi ! Ça m'appartient ! Laissez-le !
David : (la relâche) Désolé.
Bo Peep : (ironique) Comme ça dans ce monde, tu es un héros.
David : Dans ce monde, je ne te dois rien. On va chercher Anna. (Crochet reçoit un appel sur le talkie-walkie) Crochet ?
Elsa : (via le talkie-walkie) Elle est frigorifiée. Elle s'est évanouie.
Crochet : (inquiet) C'était cette femme. Elsa. Elle dit qu'Emma s'est évanouie et qu'elle meurt de froid. (David est inquiet)
SCÈNE : La Forêt enchantée. Passé. Plus tard, Bo Peep s'admire dans un miroir avec le collier d'Anna autour du coup alors que David arrive devant son pavillon, entouré de deux chevaliers.
Bo Peep : (lève le nez) Midi tout juste. Au moins, tu es à l'heure. J'espère que tu as mon argent.
David : (déterminé) Non, navré.
Bo Peep : (se lève doucement) Tu n'envisages sérieusement pas de te révolter ? Tu sais que tu n'as aucune chance. (fais un signe de la tête à ses gardes) Mes jolis !
(Les gardes dégainent leurs épées mais David sort également la sienne et commence à se battre avec eux. Bo Peep observe ce duel où David se fait rapidement dominer par les soldats, presque à terre, il se ressaisit et met à terre un premier soldat puis le deuxième. Le premier se relève et David envoie à un coup de pied à son adversaire qui s'écrase sur le sol, alors que Bo Peep prend l'épée d'un des chevalier, la bataille commence. )
Bo Peep : Tant pis, maman va devoir se salir les mains. (S'avérant être une redoutable épéiste, elle met très rapidement son adversaire au sol et lui met l'épée sous la gorge) Tu vois ? Tu ne peux pas gagner. (prépare son épée pour tuer le jeune homme)
David : Va savoir !
(Il s'esquive de son champ d'action tandis que Bo Peep coince alors son épée dans une des colonnes du pavillon et tente tant bien que mal de l'en sortir. David se ressaisit de son épée et arrive derrière Bo Peep lui mettant à son tour l'épée sous la gorge.)
David : La roue peut tourner. (lui arrache le collier, lui met les mains derrière le dos et la plaque contre un mur) Alors, où est Joan ? (lui attache les mains)
Bo Peep : (avec un air de défi) Je ne te dois rien du tout. (le regard de David se pose sur le bâton de la bergère)
David : (sourit) Je la trouverai quand même. Et tu vas m'aider, que tu le veuilles ou non.
(Il regarde à l'intérieur du bâton et aperçoit une image de mouton qui s'y forme magiquement. Il peut voir en face de lui, le même dessin sur la ferme de Bo Peep. David laisse alors le bâton tomber et court vers la ferme. Une fois à la ferme, David enfonce la porte, y entre et avance d'un pas lent. C'est alors que quelqu'un tombe du toit et s'écrase sur lui, une pierre à la main, cette personne s'apprête à le frapper lorsque David se rend compte qu'il s'agit de son invitée : Joan)
Anna : (désolée) Excuse-moi. Je t'ai pris pour l'un d'entre eux.
David : (sort le collier) Je lui ai repris ton collier.(le lui rend)
Anna : (surprise) Tu l'as fait ? Tu t'es battu et tu as gagné ?
David : (peu vexé) Oh, ne sois pas si surprise. C'était ton idée.
Anna : Oui, seulement, je croyais que tu ne serais pas prêt. Mais j'espérais que ça irait et j'avais foi en toi.
David : D'accord. Tu avais raison. C'était une bataille impossible et c'est pour ça que je devais le faire.
Anna : (intriguée) Qu'est-ce qui t'as fait changer d'avis ? (l'aide à se relever) Puisqu'elle te paraissait toujours aussi impossible.
David : Elle s'en est prise à toi.
Anna : (gênée, baisse la tête) Tu me connais à peine.
David : Mais c'était suffisant. (elle relève la tête) Et ce que tu as dis sur ta sœur était très... Je suis peut-être capable de survivre mais, je dois être capable de vivre avec moi-même et... et jamais je n'y arriverai, si je ne peux pas vivre une vie que j'ai choisie. (Anna, contente, sourit) Allez, il est temps que tu reprennes ton voyage.
Anna : (douce) Je te remercie. (il hoche la tête)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Limites de la ville. David et Crochet se précipitent jusqu'à la grotte de glace. Une fois devant, David contacte Elsa grâce au talkie-walkie.
David : (via le talkie-walkie) Elsa ! Elsa ! (celle-ci, auprès d'Emma, se relève et se dirige vers le talkie-walkie) Comment va Emma ?
Elsa : (via le talkie-walkie) Elle est glacée, elle devient bleue.
Crochet : (très inquiet) Non ! Emma ! (tente alors de briser la glace pour sauver sa bien-aimée mais est arrêté par David.)
David : Non, ça ne sert à rien. (via le talkie-walkie) Elsa, écoutez-moi. Vous devez trouver un moyen de sortir.
Elsa : (peinée) J'ai besoin d'Anna.
David : (via le talkie-walkie) Elle n'est pas encore avec nous. Mais on sait comment la retrouver et on va le faire. Alors, pour l'instant, vous êtes seule.
Elsa : (via le talkie-walkie) Je n'ai aucun contrôle.
David : (via le talkie-walkie) Je sais ce que c'est. Vous vous sentez piégée. C'est une bataille que vous ne pouvez pas gagner, mais c'est justement une bataille que vous devez livrer. Ou vous mourrez.
Elsa : (via le talkie-walkie) Non, je ne vais pas mourir, je vais survivre. (tient la main d'Emma dans la sienne) Mais Emma...
David : (via le talkie-walkie) Survivre n'est pas assez. Vous devez vivre.
Elsa : (via le talkie-walkie ; surprise) Qui vous a dit ça ?
David : (via le talkie-walkie) Vous le savez.
Elsa : (via le talkie-walkie) Anna ? Vous la connaissiez ?
David : (via le talkie-walkie) Oui, je l'ai connue. Il y a bien longtemps. Elle m'a aidé à devenir l'homme que je suis. Elle m'a sauvé la vie et sauvé la vôtre. (inquiet) Et maintenant, il faut que vous sauviez celle d'Emma. Je n'ai pas bien connu Anna, mais elle n'aurait pas voulu que vous viviez seule dans cette grotte glaciale. Parce que c'est là que vous resterez, si vous ne faites pas fondre cette glace. Alors, allez-y.
(Motivée, Elsa se relève alors qu'Emma tente de se mettre debout également. Elsa concentre toute son énergie et, alors qu'Emma se lève, réussit à créer un passage à travers le mur de glace, à la grande joie de David et Crochet.)
Crochet : (calme) Ça marche. Je la vois. Emma ! Emma ! (Elsa relève alors Emma et les deux femmes blondes sortent de la grotte par un trou dans le mur.)
David : Il faut la réchauffer. On rentre, vite !
Crochet : (enlace Emma) Ça va ? (elle acquiesce et avant qu'elle retombe sur le sol, la prend et porte jusqu'à la voiture)
David : (à Elsa) Vous avez réussi. Vous l'avez sauvée !
Elsa : (rassurée) Oui, c'est vrai. Mais je l'ai aussi mise en danger. Vous ne me devez rien.
David : Je dois tout à votre sœur, vous savez ? Ce que j'ai dit était vrai, elle m'a aidé ; alors à mon tour de vous aider. Tout n'est pas fini. On va la retrouver. (Elsa retrouve le sourire)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Toujours en train d'essayer de ramener l'électricité, Mary Margaret tente de déchiffrer les instructions en japonais.
Mary Margaret : (calme) J'comprends pas le Japonais, mais je sais faire ça. (Elle appuie alors sur un bouton et tourne une manivelle, cela ne donne rien. Elle se met alors à tourner la manivelle dans tous les sens.) Ça devrait s'allumer ! (Neal se met à pleurer) Oui, chéri, je sais que t'as faim. Excuse-moi. (le prend dans ses bras) Je te donne à manger dans une seconde. (réalise) La faim. Ce truc a faim. Le fioul. (Scrutant du regard les différents tuyaux, elle trouve celui où le combustible est censé passé et ouvre l'arrivée du liquide.) Du combustible. C'est ça ! C'est l'heure de manger. (Elle met ensuite la machine en marche et découvre avec stupéfaction que les lumières se rallument, à sa plus grande joie.) Ouais ! C'est qui la meilleure, hein ? (heureuse, elle tape sa main contre celle du bébé) Hé oui ! Madame le Maire va te donner du lait.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Loft Blanchard. Elsa enroule une couverture autour d'Emma tandis que David, Henry et Crochet sont là pour prendre soin d'elle.
David : Emma ? Ça va ? (elle frisonne) Bon.
Crochet : (tient la main d'Emma) Elle est glacée ! (l'électricité revient et il s'empresse alors d'amener un radiateur pour tenter de réchauffer Emma.)
Emma : (frissonne encore) Ouais, génial !
Henry : J'vais te faire du chocolat chaud.
Emma : (le retient par le bras) Attends.
Henry : Je sais, avec de la cannelle. (elle le prend dans ses bras et pose sa tête sur son épaule)
Emma : (encore frigorifiée) Excuse-moi. Tout à l'heure, j'étais pas à la hauteur. (le lâche)
Henry : J'suis content que tu sois là. J'dois déjà me passer d'une mère alors deux, c'était hors de question. (elle rit tandis qu'il se dirige vers la cuisine)
Emma : (voit Elsa se morfondre) Elsa. (celle-ci relève la tête) Ça va ?
Elsa : (triste) J'ai perdu ma sœur. Et maintenant, voilà que j'ai aussi perdu son collier. Il ne me reste plus rien d'elle.
David : (se saisit du bâton de Bo Peep) Allons la chercher.
SCÈNE : La Forêt enchantée. Passé. Par la suite, Anna sort de la maison, encapuchonnée et un sac à la main. Elle est suivie par Ruth.
Anna : J'espère vous voir tous les deux au mariage.
Ruth : (lui tend un petit emballage) Considère ça comme un premier cadeau, au cas où tu aurais faim en route.
Anna : (ravie) Oh, merci beaucoup.
Ruth : Grâce à toi, il a changé.
Anna : David ? Non, il a toujours été comme ça. Sans le savoir, c'est tout.
Ruth : Je te remercie.
Anna : Tant mieux si j'ai pu être utile. J'ai une question à vous poser sur la magie. Comme celle de Bo Peep, vous savez. Est-ce que c'est courant dans votre contrée ?
Ruth : Oui, il y a de la magie un peu partout dans notre pays.
Anna : (hésitante) Mes parents ont un problème de magie à régler. Une magie très puissante. Vous connaissez quelqu'un qui pourrait peut-être les conseiller dans ce domaine ?
Ruth : Je ne m'y connais pas bien. Je sais qu'il y a un homme, un sorcier extrêmement puissant qui connaît bien toutes les formes de magie.
Anna : Peut-être qu'il pourra m'aider. Comment il s'appelle ?
Ruth : (craintive) Je n'aime pas prononcer son nom à voix haute. C'est quelqu'un de... de très dangereux. Mais je vais te le noter.
Anna : (contente) Merci. (Ruth rentre dans sa maison tandis que David arrive avec son cheval) Qu'est-ce que tu fais ?
David : Il est à toi. Avec lui, tu iras plus vite.
Anna : Je croyais que tu ne voulais pas t'en séparer.
David : Oh, c'était un souvenir dont je n'ai plus besoin ou que je ne veux plus avoir. Il était à mon père. (celle-ci comprend et il l'aide à monter)
Anna : (sur le cheval) Tu te rends compte ? Maintenant, tu parles comme un héros.
David : (modeste) Non, je ne suis qu'un berger.
Anna : On verra. (Ruth, de retour, lui confie le nom du sorcier écrit sur un bout de papier. Elle les salue avant de partir. Elle finit par regarder le papier) Rumple... Rumplestiltskin.
(Elle fait une drôle de tête en lisant ce nom étrange puis lance son cheval au galop à travers les plaines de la Forêt enchantée. Au Château des Ténèbres, le mage noir observe Anna dans une boule de cristal et rit de son arrivée.)
Rumplestiltskin : Bien.
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Loft Blanchard. Tenant le bâton de Bo Peep, Elsa tente de le faire fonctionner mais n'y voit rien.
Elsa : (pessimiste) Je ne vois rien du tout.
David : (soupire) Ça devrait marcher.
Crochet : (auprès d'Emma) Il est cassé ?
Elsa : Ou alors il lui est arrivé quelque chose.
Emma : (attentive) Vous entendez ce bruit ? (chacun se tait et écoute)
Elsa : (incertaine) C'est un cœur qui bat ?
David : C'est ça.
Emma : On sait toujours pas où est ta sœur, mais on sait le plus important.
Elsa : (rassurée) Elle est vivante ! (Emma acquiesce tandis que Mary Margaret rentre avec son fils)
Mary Margaret : (surprise) Qui est vivante ? (remarque Elsa) Oh ! Qui êtes-vous ?
David : (regarde Elsa puis sa femme) Euh, j'te présente Elsa. On va chercher sa sœur. (aux côtés de sa femme, face à Elsa) Retrouver les gens, c'est ce qu'on fait de mieux dans cette famille. Et on les retrouve toujours parce qu'on... on s'accroche. (lui et Mary Margaret se regardent un instant avant qu'il regarde de nouveau Elsa) On ne baisse jamais les bras. (Crochet regarde Emma tandis qu'elle et sa mère regardent Elsa qui a de nouveau le sourire et rend Henry pensif)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Henry arrive devant la Maison Mills et frappe à la porte. Regina se rend à la porte.
Henry : Je sais que t'es là ! (Regina hésite à lui ouvrir) Toi, t'y crois peut-être plus, mais moi j'crois toujours en toi ! Et j'vais pas m'en aller simplement parce que tu me le demandes ! C'est ma maison et je te préviens que je reviendrai tous les jours parce qu'ici c'est aussi chez moi ! (ses paroles font presque pleurer Regina) Et ma chambre me manque ! (Regina lui ouvre finalement la porte.)
Regina : Oh, Henry.
Henry : (calme) Maman. (Les larmes aux yeux, elle regarde Henry puis le prend dans ses bras. La mère et le fils s'enlacent alors longuement.)
SCÈNE : Storybrooke. Présent. Limites de la ville. Emma et Elsa sont devant le mur de glace.
Emma : C'est toi qui a fait ça. Alors, peut-être que tu ne contrôles pas tout, mais c'est étonnant. Très original, ouais. Tu dis que tu es la seule à avoir ce pouvoir ?
Elsa : C'est peut-être mieux ainsi pour tout le monde.
Emma : Pour toi, surtout. Ça fait de toi la fille la plus... givrée. (pouffe) J'plaisante.
Elsa : (contente) Une chose est sûre, c'est que plus personne n'a besoin de cette barrière. Je vais la détruire.
Emma : Ouais. (Elsa envoie alors une force glaciale contre le mur pour tenter de le faire fondre mais, à sa grande surprise, le mur reste intact)
Elsa : (agacée) Pourquoi il ne fond pas ? Je ne vois aucune raison pour que toute cette glace reste là. Personne d'autre n'a ce pouvoir. Je devrais être capable de la faire fondre.
Emma : Alors qu'est-ce qui l'empêche de disparaître ?
SCÈNE : Storybrooke. Présent. En ville, le soleil s'est enfin levé et illumine radieusement l'intérieur de la boutique de glaces où Leroy commande un cornet avec une boule au chocolat. Il est généreusement servi.
Leroy : (prend sa glace, content) Merci. C'est le cauchemar les coupures de courant pour vous. Votre stock n'a pas souffert ?
Vendeuse : Non, rien n'a eu le temps de fondre. J'ai eu de la chance, sans doute.
(Elle lui lance alors un sourire angélique, puis observe pensivement le petit homme rejoindre enfin l'extérieur. Une fois son client parti, la femme reporte son attention sur un de ses pots de crème, et en « ravive » instantanément la fraîcheur par magie. Délicatement, elle en prend un peu sur son doigt avant de l'avaler goulûment en souriant, puis s'adosse contre les portes vitrées de son réfrigérateur, parfaitement sereine. Et c'est tout le mur de sa cuisine qui se met à geler.)