Cette page est la transcription de l'épisode "Pense à de Jolies Choses".
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SCÈNE : Royaume enchanté. Dans une ruelle se trouve un homme et un jeune garçon. L'homme interpelle un groupe de gens avec son jeu de cartes.
Homme : Suivez la Reine, messieurs. (déplace les trois cartes sur une petite table) C'est du deux contre un, souvenez-vous. (soulève les cartes et les redéplace avant de s'arrêter. L'homme en face de lui pointe la carte du milieu et le meneur de jeu soulève la carte, qui n'est pas la Reine)
Joueur : (surpris) Quoi ? (la foule masculine se moque)
Homme : Le prend pas mal. Tu n'es pas le seul que la Dame a fait espérer ce soir. (d'un ton moqueur) Elle s'est montrée timide avec tout le monde. (le joueur lui prend violemment la manche droite de laquelle il sort la carte de la Reine)
Joueur : T'as triché !
Homme : (faussement surpris) Qu'est-ce qu'elle fait là ? (le joueur lui donne un coup de poing et se fait plaquer sur le mur)
Jeune garçon : (arrêtant le joueur sur le point de frapper à nouveau) S'il vous plait, laissez-le, c'est mon papa.
Joueur : (regarde le petit sans lâcher le père) Tu serais bien mieux sans lui. (met un coup de poing dans le ventre du père qui tombe, reprend l'argent de son pari contre l'avis du père et s'en va)
Jeune garçon : (se penche sur son père, inquiet) Tu n'as rien ?
Homme : (le regarde) J'ai joué et j'ai perdu. J'ai même plus de quoi boire une bière. Quelle grossièreté !
Jeune garçon : Il a pris tout notre argent ?
Homme : Ouais. Mais j'vais me débrouiller autrement. Comme toujours. (caresse la joue de son fils) Rumple. (se relève et commence à partir) Allez viens.
SCÈNE : Pays Imaginaire. Présent. Peter Pan allonge Wendy sous les yeux de Henry et remonte une couverture sur elle.
Henry : Comment elle va ?
Peter Pan : Malheureusement, elle va de plus en plus mal. (se relève)
Henry : (regarde Peter Pan) Mais si je sauve la magie, est-ce qu'elle vivra ?
Peter Pan : (regarde Henry) Oui. Et mieux encore, si tu sauves la magie, tu nous sauveras tous. (Henry le regarde lui, puis Wendy) Mais pour réussir, tu dois croire de tout ton cœur. (Wendy se met à tousser)
Henry : (regarde Peter Pan en souriant) J'y crois.
Peter Pan : (regarde Henry) C'est parfait. Parce qu'on n'a plus beaucoup de temps. (Henry regarde Wendy) Viens avec moi. (Henry le suit, en jetant un dernier regard à Wendy et arrive au centre du campement où Peter Pan monte sur une petite butte) Mes frères ! Ce soir, le Pays Imaginaire va sortir de son sommeil. Ce soir, le cœur du plus pur des croyants va remplir sa mission et accomplir notre destinée. (regarde un instant Henry avant de regarder de nouveau les Enfants Perdus) Ce soir, Henry sauve la magie. (les Enfants Perdus les acclament tous les deux)
SCÈNE : Pays Imaginaire. Présent. M. Gold et Regina marchent dans la Jungle Noire.
Regina : Malgré nos différends quand il fallait agir, j'ai toujours pu compter sur toi. Contrairement aux autres. Tu avais raison : c'est un poids de les avoir avec nous.
M. Gold : (marche) Où sont-ils ?
Regina : Oh, Peter Pan leur a dit que Neal était vivant et Emma a mordu à l'hameçon. Ils sont en train de le chercher maintenant. (d'un air désolé) Oh, excuse-moi, désolée.
M. Gold : (s'arrête de marcher) Ne le sois pas, il est vivant. (se retourne vers Regina qui s'est également arrêtée)
Regina : (surprise) Quoi ?
M. Gold : C'était vrai. Mon fils est ici, sur cette île. Je l'ai croisé.
Regina : Comment ça tu l'as croisé ? Et vous n'êtes pas resté ensemble ? Tu te rends compte qu'il a peut-être un moyen de quitter l'île ?
M. Gold : (se retourne et recommence à marcher, suivi par Regina) On s'occupera des détails du retour une fois qu'on aura Henry.
Regina : (soupçonneuse) Tu me caches quelques chose. Que s'est-il passé avec lui ?
M. Gold : Écoute. (se retourne avant de s'avancer doucement vers Regina qui s'est arrêtée) Tout ce que j'ai à te dire, c'est que la prochaine fois que je le verrai, ce sera pour remettre Henry dans ses bras. Et le père et le fils seront réunis. (reprend la marche)
SCÈNE : Royaume enchanté. Malcolm et le jeune Rumplestiltskin sont devant la porte d'une maison. Malcolm toque à la porte.
Rumplestiltskin : Où est-ce qu'on est ? (Malcolm ouvre la porte et emmène son fils à l'intérieur avec lui avant de refermer la porte)
Malcolm : Tu vois ? (deux femmes sont en train de filer sur leurs rouets) Ces gentilles dames vont s'occuper de toi quelques temps.
Vieille fille 1 : (avec le sourire) C'est toi, le petit gars ?
Vieille fille 2 : (avec le sourire) Bonjour, Rumplestiltskin.
Vieille fille 1 : (en train de filer) Est-ce que tu sais filer ?
Vieille fille 2 : (en train de filer) On lui montrera.
Rumplestiltskin : (tourné vers son père) Non, je ne veux pas rester ici. S'il te plaît, papa, je serai gentil.
Malcolm : (tourné vers son fils) Rien que le temps que je trouve un travail et après on sera ensemble.
Rumplestiltskin : (tourné vers son père) Mais, je préfère rester avec toi. Papa, s'il te plaît. (se jette dans ses bras) Ne me laisse pas ici !
Malcolm : (caresse les cheveux de son fils) N'aies pas peur, ça va aller. (se tourne vers les tisserandes qui se regardent avant de se tourner vers son fils) Tiens, j'ai un cadeau pour toi. (sort une poupée de paille et lui donne) Ce sera ton ami. Il te tiendra compagnie pendant que je serai parti. Quoiqu'il arrive, il sera avec toi.
Rumplestiltskin : (se tourne vers son père) Tu es sûr ?
Malcolm : (tourné vers son fils) Donne-lui un nom, d'abord. C'est mieux quand les choses ont un nom, ça les rend réelles. Fais-moi confiance. (regarde les tisserandes) Il te protégera. (regarde son fils) Je serai revenu avant que tu t'en rendes compte. J'te le promets. (hoche la tête aux tisserandes et ressort de la maison tandis que Rumplestiltskin, resté derrière, pleure)
SCÈNE : Pays Imaginaire. Présent. Dans la Jungle Noire, Clochette marche, suivie par Crochet, Mary Margaret, David, Emma et Neal.
David : (se rapproche de Mary Margaret) J'vais demander à Clochette si on est encore loin du camp de Peter. (la dépasse, tout en étant tourné vers elle) Autant éviter les patrouilles des Enfants Perdus.
Mary Margaret : T'as raison. (part vers Clochette)
Emma : (la rejoint) Alors vous avez enterré la hache de guerre ?
Mary Margaret : (un peu pessimiste) Enterrée ? Euh, j'en sais trop rien. Disons que pour le moment, on l'a mise de côté.
Emma : (les bras croisés) Tu as décidé de rester avec lui ?
Mary Margaret : (bouche ouverte, la referme) Oh, tu sais rien qu'à l'idée de te laisser me rend malade. Mais, on ne peut rien faire. David mourra, s'il quitte l'île.
Emma : (les bras croisés) Donc, tu abandonnes. Si on est une famille, on doit tous rester ensemble.
Mary Margaret : (pessimiste) Mais... C'est la seule solution.
Emma : (les bras croisés) Peut-être que tu déteins sur moi parce que j'ai dû mal à accepter ça. Il faut se battre.
(Elles rejoignent ensuite Crochet et les deux autres devant qui se sont brusquement arrêtés et dégainent leur épée. Soudain, Regina, suivie de M. Gold, sort d'un buisson)
Regina : Si c'est comme ça que vous comptiez sauver Henry, on arrive juste à temps.
Mary Margaret : Qu'est-ce vous faites là ?
Regina : (tournée vers elle) La même chose que vous. Sauf que nous, on a une chance de réussir. (tend la main vers M. Gold et montre une boîte) La Boîte de Pandore. On peut y enfermer Peter pour l'éternité, simplement en ouvrant le couvercle.
Neal : (murmure à Emma) Tu aurais dû me dire que mon père était avec elle.
Emma : (murmure à Neal) J'en savais rien.
Clochette : (se joint aux deux) Quoi ? Ton père, c'est le Ténébreux ?
Neal : (à Clochette) Ouais. (tourné vers son père) Et il n'est pas question qu'il s'approche d'Henry.
M. Gold : Baelfire.
Emma : (à Neal) Pourquoi ? Mais de quoi tu parles ?
Neal : (à Emma) D'après une prophétie, Henry causera sa perte. Il n'est pas venu pour lui sauver la vie. Il est là pour l'éliminer. (tout le monde, sauf M. Gold est surpris)
Regina : (tournée vers M. Gold) C'est pour ça que tu voulais délivrer Henry avant d'avoir retrouvé ton fils. Parce que tu savais qu'il dévoilerait ton secret.
M. Gold : (tourné vers elle) J'ai cherché uniquement à protéger Henry et à le reprendre à Peter.
Emma : (après un instant de réflexion, pointe son arme vers lui) Tout devient très clair. Vous nous avez laissé avant qu'on arrive sur l'île.
Mary Margaret : (bande son arc et le vise) Tu voulais être le premier à trouver Henry.
David : (le menace) Il fallait que tu sois seul.
Crochet : (imite David et menace M. Gold) Et qu'aucun de nous ne s'interpose.
Regina : (tournée vers M. Gold) Pour que tu puisses le tuer tranquillement.
Emma : (à M. Gold) Vous n'y arriverez pas. Il faudra d'abord vous débarrasser de nous.
SCÈNE : Royaume enchanté. Maison des Vieilles filles. Le jeune Rumplestiltskin file sur un rouet, observé par les deux tisserandes.
Vieille fille 1 : Un garçon aussi jeune.
Vieille fille 2 : Et en si peu de temps en plus.
Vieille fille 1 : Regarde-le. Il pourra filer pour les Rois.
Vieille fille 2 : Et les Reines. C'est certain.
Rumplestiltskin : (continue de filer) Je croyais que je n'avais aucun talent.
Vieille fille 1 : Oh. C'est plus que du talent. C'est un don. (le garçon la regarde et de reporter son regard sur le rouet) Si tu veux être apprenti, tout le monde voudra de toi.
Rumplestiltskin : Si je peux gagner ma vie, alors je pourrai retourner avec mon père.
Vieille fille 1 : Rumple. (s'approche de lui et stoppe le rouet avant qu'ils se regardent) Tu as beaucoup de talent. Seulement, tout le monde sait que ton père est une canaille.
Vieille fille 2 : (s'approche d'eux) Une canaille et un lâche.
Vieille fille 1 : (penchée vers lui) Si tu veux un jour être heureux, tu dois aller quelque part où personne ne connaîtra le nom de ton père.
Rumplestiltskin : (détourne le regard) Il faut que je parte... (les regarde à nouveau) tout seul ?
Vieille fille 1 : (sort un haricot magique et lui montre) Ce haricot ouvre des portes et pourra t'emmener loin d'ici.
Vieille fille 2 : (Rumplestiltskin la regarde) Dans un autre monde.
Vieille fille 1 : (Rumplestiltskin la regarde) Tu pourras commencer une nouvelle vie. Mais ton père ne doit pas être avec toi.
Rumplestiltskin : Mais, il me reprendra quand il aura un travail. Il me l'a promis.
Vieille fille 1 : Non, il est au pub. Il ne veut pas travailler surtout pas.
Vieille fille 2 : Il ne veut aucune responsabilité.
Vieille fille 1 : Ta famille peut t'apporter de la force mais elle peut aussi être un vrai fardeau. Et ton père sera toujours un fardeau pour toi. (Rumplestiltskin prend le haricot)
SCÈNE : Pays Imaginaire. Présent. M. Gold fait face à Crochet, Clochette qui regarde Neal, Emma, David et Mary Margaret.
M. Gold : Vous faites une grosse erreur. (Emma baisse la tête une seconde avant de le regarder de nouveau) Ça m'est égal qu'un jour le garçon cause ma perte. Je ne lui ferai pas de mal. (Emma continue de pointer vers lui)
Regina : Ce n'est pas toi qui parles, je dois rêver.
M. Gold : Sans moi, vous allez échouer. Je suis le plus puissant.
Neal : C'est pour ça qu'on t'fait pas confiance.
M. Gold : Je n'ai pas ma dague, mais si je l'avais je te la donnerai.
Neal : (baisse le regard un instant avant de le relever) Alors tu n'as qu'à me donner la Boîte de Pandore. Peu importe que je te fasse confiance tant que je peux te contrôler.
M. Gold : Mon fils. (les regarde avant de s'exécuter)
Neal : Regarde-moi. (son père relève la tête) Si tu tentes quoique ce soit qui ressemble à de la magie, tu passeras l'éternité dans cette petite boîte. (la récupère)
Emma : (commence à partir) Allons-y. (les autres la suivent après avoir rengainé leurs armes)
M. Gold : (arrête son fils) Attends. Écoute-moi, Baelfire. Tu ne sais pas à qui tu as affaire.
Neal : (calme) Alors dis-le moi. Qu'est-ce qui s'est vraiment passé entre vous ?
M. Gold : Peter Pan a conduit mon père à sa perte.
SCÈNE : Royaume enchanté. Malcolm est dans la rue du village, en train de proposer son petit tour à des passants. L'un d'eux joue une partie et perd ce qui fait rire Malcolm, incitant le passant à grogner.
Passant : Je recommence. (le jeune Rumplestiltskin les regarde à quelques pas de là)
Malcolm : (relance le jeu) C'est parti. (tandis qu'il ricane après une autre défaite du passant, le jeune Rumplestiltskin avance vers lui)
Rumplestiltskin : Elles avaient raison. (Malcolm tourne la tête et le voit) Tu es là.
Malcolm : (d'un air désinvolte) Tiens, fiston. (Rumplestiltskin semble blasé) J'me suis usé les pieds toute la journée à chercher du travail. Ces messieurs ne connaissaient pas le bento alors je leur montre. (le garçon regarde un des passants présents avant de regarder son père et part, déçu, incitant Malcolm à cesser de rire) Rumple ? Reviens. Rumple ! (part vers son fils et finit par le rattraper avant de se placer devant lui)
Rumplestiltskin : (déçu) Tu as dit que tu chercherais un travail.
Malcolm : Mais aucun patron ne veut de moi.
Rumplestiltskin : (déçu) Parce qu'ils se méfient de toi.
Malcolm : Mais toi non. (penché vers son fils) Toi, tu me fais confiance.
Rumplestiltskin : J'aimerais bien. (son père a l'air déçu avant qu'il se souvienne du haricot) Et si on allait quelque part où on pourrait tout recommencer ? Quelque part où personne ne te connaîtrait.
Malcolm : Comment ?
Rumplestiltskin : (sort le haricot magique de sa poche et lui montre) Grâce à ça.
Malcolm : (inquiet) Où l'as-tu trouvé ? (son fils ne répond pas) Tu sais combien d'argent nous rapporterait cet haricot ? (tente de le reprendre)
Rumplestiltskin : (l'en empêche) Non, il est à moi ! Tu vas le jouer et tu vas le perdre !
Malcolm : (énervé) Tu ne comprends pas ! Donne-le moi !
Rumplestiltskin : (le narguant) Si si, je comprends. Avec ce haricot, on pourrait aller ailleurs. Là où personne ne nous connaîtrait. Et où on serait une vraie famille.
Malcolm : (calme) Ce serait un nouveau départ ?
Rumplestilstkin : C'est ça. (baisse la tête un instant avant de la relever) J'ai confiance en toi.
Malcolm : (excité, se frotte les mains) Alors, on va où ? Hein ?
Rumplestiltskin : Il n'y a pas un endroit où tu veux vraiment aller ?
Malcolm : (s'éponge le front avec la main) Oui. Attends, attends. Que je réfléchisse. (réfléchit un instant) À quoi je pensais ? (a une illumination) Pense à de jolies choses. (son fils n'a pas l'air de comprendre) C'est là.
Rumplestiltskin : Quoi ?
Malcolm : Quand j'étais petit, mon père m'a vendu à un forgeron. Je passais mes journées devant le feu dans la crasse et la sueur. Mais tous les soirs, je me disais « Pense à de jolies choses ! ». Et, pendant que je dormais, j'allais dans un pays merveilleux.
Rumplestiltskin : Comment il s'appelait ?
Malcolm : (penché vers son fils) Le Pays Imaginaire.
Rummplestiltskin : (confiant) C'est là qu'on devrait aller. (ils regardent tous deux le haricot avant que Malcolm le saisisse et le jette par terre, ouvrant ainsi un portail)
Malcolm : Je ne sais même pas si ce pays existe. (il rigole avant qu'ils se prennent la main et sautent dans le portail)
SCÈNE : Pays Imaginaire. Présent. Clochette marche dans la jungle suivie par Regina, Mary Margaret, David, Crochet, Emma, M. Gold et Neal.
Emma : (arrête Crochet un instant) Il faut qu'on parle.
Crochet : (soupire) J'ai remarqué que quand une femme disait ça, la conversation n'était jamais agréable.
Emma : Il doit y avoir un moyen de faire quitter l'île à David.
Crochet : Non, désolé.
Emma : Il m'a expliqué ce qui s'est passé pour ton frère. Tu as peut-être pas très envie d'en parler mais...
Crochet : (l'interrompt) Non, en effet. L'eau qu'il a bu a noué un lien entre lui et l'île. S'il s'en éloigne, le lien sera brisé et le poison reprendra son œuvre.
Emma : Mais si on prend de l'eau avec nous, il restera connecté à l'île. Il arrivera vivant à Storybrooke.
Crochet : (s'arrête) Pour combien de temps ? (Emma, tout comme M. Gold et Neal s'arrêtent, les deux hommes à plusieurs mètres derrière) Quand il n'aura plus d'eau, l'Ombrêve pourra le tuer, rien ne l'en empêchera.
M. Gold : (les interrompt) Sauf s'il y a un autre antidote. (Crochet et Emma le regarde) Tout d'un coup, ce que je dis vous intéresse. (les rejoint avec Neal) Pourtant, je ne suis pas digne de confiance.
Emma : (le regarde la dépasser) C'est vrai, mais je vais prendre le risque.
M. Gold : (s'arrête avant de se retourner) Si vous vous en souvenez bien, moi aussi j'ai été empoisonné avec de l'Ombrêve par notre lâche et beau pirate. Et pourtant...
Emma : Oui, on sait aussi comment vous vous en êtes sortis. En sacrifiant la vie d'une autre personne. David n'est pas aussi égoïste.
M. Gold : Quelle noblesse ! Le plus important, c'est qu'en passant près de la mort, j'ai appris beaucoup sur ce poison. Et je pourrai certainement créer un élixir à Storybrooke.
Emma : (sérieuse) À quel prix ?
M. Gold : Je pense... que c'est un très grand service. J'en attends un d'importance égal en retour. (s'apprête à reprendre la marche)
Neal : (s'avançant) Non ! (rejoint son père) Quand on rentrera à Storybrooke, tu soigneras David parce que c'est bien. Il y aura pas de marché ni de chantage. Tu as compris ?
M. Gold : (soupire) Bien. Je ferai ce que tu veux. (Neal hoche la tête)
Emma : (estomaquée) Je vais le dire à David. (reprend la marche, suivi de Neal et Crochet qui regarde M. Gold en passant devant lui)
Clochette : (revient sur ses pas avec David, Mary Margaret et Regina face à eux) On y est. Leur campement est juste à côté.
Emma : Alors on y va. Clochette, tu nous fais entrer par derrière. On attrape Henry et on ressort. Rien de plus. (à Neal) Tu t'occupes des guetteurs ?
Neal : Ouais, j'suis paré. (tapote sa sacoche)
M. Gold : (pose sa main sur la poignée du sabre de Crochet avant de le dégainer) Tu permets, je t'emprunte ça. (ils le regardent surpris) Vous avez dit pas de magie, je veux bien, mais je n'irai pas là armé de mon seul sourire.
Crochet : Et moi, je fais comment ?
David : Tiens. (lui jette son épée enchâssée dans son fourreau) Au cas où ton sourire ne suffirait pas.
Crochet : Ouais, merci.
Emma : (prend une grande inspiration) On y va. (dissimulé derrière les feuillages, le groupe observe les Enfants Perdus)
M. Gold : (murmure) Est-ce que je pourrai utiliser ma magie sur eux, au moins ?
Neal : Non.
Regina : Je vais le faire.
M. Gold : (railleur) Tu te souviens de la formule ? (elle lui lance un regard noir et agite sa main, faisant s'assoupir le camp entier à distance avant que le groupe ne s'y avance)
Neal : Où est Peter ?
Emma : Je sais pas. (ils regardent partout) Henry !
David : Il est forcément là.
Mary Margaret : Oui. Mais où ?
Wendy : (au loin) Aidez-moi ! (Emma relève la tête, s'éloigne en courant et découvre une cage) Vous êtes... une adulte ?
Emma : (accroupie) Je m'appelle Emma. Je cherche mon fils. (Neal arrive, incitant Emma à le regarder)
Neal : (surpris) Wendy ? (M. Gold arrive)
Wendy : (toujours surprise) Qui êtes-vous ? (Emma se relève, face à Neal)
Neal : C'est moi, Baelfire.
Emma : Vous vous connaissez ?
Wendy : (contente) Baelfire ?
Neal : (s'accroupit) Ouais. On se connaît.
Wendy : C'est vraiment toi ? (Neal brise la porte de sa cage grâce à une pierre avant de la serrer dans ses bras, une fois debout tous les deux) Je pensais ne jamais te revoir. (ils rompent leur étreinte)
Neal : Mais comment t'es arrivée là ?
Wendy : Je t'ai suivi jusqu'ici, je suis venue te chercher.
Neal : (ébahi) T'as fait ça pour moi ?
Wendy : Oui, je ne voulais pas que tu sois seul sans famille. Tu nous avait dit que ton père et ta mère étaient morts tous les deux.
M. Gold : (étonné) Tu lui as dit que j'étais mort ?
Neal : (le regarde) Ça aurait été moins dur que de dire la vérité. (se retourne vers Emma et Wendy) Mon père m'a abandonné.
SCÈNE : Pays Imaginaire. Passé. Le jeune Rumplestiltskin et son père Malcolm atterrissent sur une des plages. Ils se relèvent.
Malcolm : (agréablement surpris) On y est arrivés ? (se dirige vers son fils et prend son visage entre ses mains, réjoui) On a réussi ! C'est comme dans mes rêves. Rien n'a changé.
Rumplestiltskin : (regarde au loin) Qu'est-ce que c'est joli !
Malcolm : (se retourne vers son fils) Non ! C'n'est pas que ça. C'est un endroit spécial. (reporte son regard sur la forêt environnante) Tu peux faire ce que tu veux. Tu y penses très fort et ça arrive ! (se tourne vers lui) Qu'est-ce que tu veux manger ? Tu n'as qu'à y penser. Allez ! Essaie. (le jeune garçon ouvre sa main paume vers le ciel et une part de gâteau apparaît les extasiant tous les deux)
Malcolm : (s'approche de lui) Tu peux manger plein de gâteau, sans avoir mal au ventre. Ou t'accrocher à une liane et plonger dans la cascade. (Rumplestiltskin pose son gâteau sur un tronc d'arbre couché avant de se relever) Et le plus beau de tout (écarte les bras) : Tu peux voler !
Rumplestiltskin : (sceptique) Mais non, c'est impossible.
Malcolm : Au Pays Imaginaire, l'impossible est possible. Si tu y crois. Regarde, tu vas voir. (monte sur un rocher, pousse un cri de guerre, et s'élance, avant de misérablement s'écraser sur le sable.)
Rumplestiltskin : Oh ! (se précipite vers son père qui se relève déstabilisé)
Malcolm : Pourquoi ça fait ça ? (frustré, donne un coup de pied dans le sable avant de se retourner vers son fils) J'arrivais toujours à voler quand j'étais gamin.
Rumplestiltskin : Peut-être que tu n'arrives plus à voler parce que tu n'es plus un petit garçon.
Malcolm : Mais oui, bien sûr ! (se tape le front en réfléchissant) Ça ne peut être que ça. La poudre de fée. Même petit, il me fallait de la poudre de fée pour pouvoir voler.
Rumplestiltskin : Où est-ce qu'on en trouve ?
Malcolm : (sourie) Loin. Tu vas voir. (le prend sur son dos et le fait tourner avant de le reposer sur le sol) Viens ! Viens ! (ils partent vers la jungle ignorant qu'une Ombre les suit)
SCÈNE : Pays Imaginaire. Présent. Campement des Enfants Perdus. Wendy, couverte, est assise avec Emma et les autres autour d'elle.
Neal : (s'accroupit) Hé, Wendy ! Parmi les enfants, est-ce que tu as vu mon fils ? Il s'appelle Henry.
Wendy : (faussement étonnée) Tu as un fils ?
Neal : Oui. Peter veut son cœur.
Emma : (accroupie) Il a dit quelque chose sur le cœur du plus pur des croyants ?
Wendy : (la regardant) Non, désolée. Je ne l'ai jamais entendu parler d'un cœur.
M. Gold : Elle ment ! (Neal et Wendy le regardent avant que le premier s'avance vers lui) Où est-il ?!
David : (l'arrête) Hé, attends ! Qu'est-ce que tu fais ?
M. Gold : J'ai porté assez de mensonges dans ma vie pour en connaître le poids. Elle sait où est Henry.
Neal : (tourné vers Wendy, calme) C'est la vérité ? (Regina la regarde)
Wendy : Tu ne sais pas tout.
Mary Margaret : Tu aides vraiment Peter ?
Wendy : (triste) Il garde Jean et Michel vivants à condition que je fasse ce qu'il demande.
M. Gold : Peu importe ce qu'il a promis, il ne tient jamais ses promesses !
Wendy : (tournée vers lui) Et pourquoi je croirai un homme qui a abandonné son fils.
Regina : Parce que tes frères lui font confiance. (David la regarde avant qu'elle fasse de même et finit par regarder de nouveau Wendy) Ils ont écouté son amie Belle et ils l'ont aidé à retrouver cette boîte qui peut neutraliser Peter.
Wendy : (surprise) Ils vont bien ?
M. Gold : Pour l'instant. Mais si nous échouons, ils seront condamnés.
Neal : (s'accroupit de nouveau) Wendy. Nous sauverons Jean et Michel, j'te le promets. Mais pour l'instant, tu dois à tout prix nous aider, s'il te plaît.
Wendy : (le regard tourné vers le bas) Peter a dit à Henry qu'avec son cœur il pouvait sauver la magie. Mais c'est un mensonge. En réalité, c'est lui que ça sauvera.
Crochet : Explique-toi.
Wendy : (le regarde) Peter va mourir. Il a besoin du cœur du plus pur des croyants pour pouvoir absorber la magie qu'il y a sur l'île. (regarde Neal) Une fois qu'il l'aura fait, il sera immortel. Tout puissant.
Mary Margaret : Et qu'arrivera-t-il à Henry ?
Wendy : Oh, vous savez c'est un échange : si Peter survit, Henry doit mourir. (Emma se relève plus inquiète que jamais)
SCÈNE : Pays Imaginaire. Présent. Henry et Peter se dirigent en ramant vers le Rocher du Crâne. Après être arrivés à l'intérieur de la mâchoire, Peter Pan attache la barque et se relève dès qu'il a fini.
Peter Pan : Ça faisait bien longtemps que je n'étais pas venu ici. (prend une branche et trace un trait sur le sol)
Henry : Qu'est-ce que tu fais ?
Peter Pan : Je protège l'entrée. Allez, viens, 'faut faire vite. (ils se dirigent vers les marches qui mènent en haut du crâne)
SCÈNE : Pays Imaginaire. Présent. Campement des Enfants Perdus. Wendy, toujours couverte, est debout face au groupe d'Emma.
David : (inquiet) Où est-ce qu'ils sont, Wendy ?
Wendy : Ils allaient au Rocher du Crâne mais vous devez vous dépêcher.
David : (regarde Mary Margaret et Neal) Nous, on bouge pas de là. (regarde dans la direction d'Emma) On se chargera des Enfants Perdus quand ils se réveilleront.
Emma : Vous n'êtes pas obligés.
Mary Margaret : (la regarde) Pas de discussion ! Vous le ramenez à la maison et vous lui dites qu'on l'aime. (Regina la regarde)
Emma : Tu lui diras toi-même, quand vous serez revenu du Pic du Mort. (regarde M. Gold puis David) Gold te soignera quand on sera à Storybrooke mais il faut emporter de l'eau. (Mary Margaret marche vivement vers elle et la prend dans ses bras ; Emma y répond tandis que David lui sourit)
Mary Margaret : (contente) Tu n'as pas abandonné. (sans laisser Emma, elle regarde M. Gold) J'te remercie.
M. Gold : Tu es bien la seule à me remercier aujourd'hui.
Crochet : Clochette et moi, on va surveiller les garçons. On se retrouvera au Jolly Roger quand vous aurez récupéré Henry.
Mary Margaret : (face à Emma) Promets-moi que si on n'est pas au rendez-vous, vous repartirez quand même.
Emma : Nous partirons tous ensemble. (regarde David) Tous. (il lui sourit)
Mary Margaret : Bien, on y va. (elle part avec David après qu'il ait embrassé Emma sur le front)
SCÈNE : Pays Imaginaire. Passé. Le jeune Rumplestiltskin et son père Malcolm marchent à la lisière de la forêt, en se tenant la main.
Rumplestiltskin : Oh, je suis fatigué.
Malcolm : On y est presque. On pourra se reposer quand on aura la poudre de fée. On fera ce que tu veux. Encore un petit effort et tu verras.
Rumplestiltskin : (curieux) De quoi ça a l'air ?
Malcolm : Ah ! On dirait de la poussière. Au premier coup d'œil, on dirait n'importe quelle poussière. C'est quand tu crois en son pouvoir qu'elle rayonne de magie et devient quelque chose de très spécial, d'unique. (ils s'arrêtent alors devant de grands arbres) C'est là.
Rumplestiltskin : Je ne vois que des arbres.
Malcolm : (se penche vers son fils) La poudre vient de fleurs qui poussent sur les branches tout en haut. Au plus près du ciel. Les fleurs s'ouvrent la nuit à la lumière des étoiles. (ils se regardent de nouveau) C'est de là que la poudre tient sa magie. (se redresse en ricanant) Ça fait des années que j'ai pas été aussi excité. (commence à s'approcher des arbres) Ça remonte à mon enfance, quand dans mes rêves je grimpais à ces arbres. (regarde derrière et voit que son fils ne le suit pas) Qu'est-ce qu'il y a, Rumple ? On va s'amuser. Tu sais, si tu veux voler, tu ne dois pas avoir le vertige.
Rumplestiltskin : Je ne veux pas voler ! C'est ton idée.
Malcolm : Mais tu en auras envie, quand tu auras vu l'effet que ça fait. (ricane puis reprend sa marche, suivi par son fils) Le vent qui souffle sur toi, le monde étalé sous tes yeux, la tête vidée de tout souci. Tu es tout seul, tu es libre. (reporte son attention sur son fils et s'accroupit) Allez, vas-y. Je te fais la courte échelle.
Rumplestiltskin : (apeuré) Mais je peux tomber.
Malcolm : (se relève) Je te promets que ça va aller.
Rumplestiltskin : (apeuré) Ne m'y oblige pas, papa. S'il te plaît. Ça me fait peur.
Malcolm : (s'approche de lui et prend son visage dans ses mains) Oh, mais, excuse-moi, mon grand. Je me suis laissé emporter. Tu vas attendre ici pendant que je vais aller chercher la poudre de fée.
Rumplestiltskin : (réfléchit un instant) Tu me promets de revenir vite ?
Malcolm : (le lâche) Oui ! (ricane) J'vais être si rapide que tu ne t'en rendras même pas compte. Et là, tu verras à quel point le Pays Imaginaire est formidable.
(En se frayant un chemin à travers les branches, il aperçoit une fleur rose, mais peine à l'atteindre. Il se rabat donc sur une autre plus basse, à sa portée et en extrait de la poussière qui s'illumine d'une couleur verte lorsqu'il s'en verse sur le visage)
Malcolm : Je veux voler. (il ne décolle pas tandis que l'Ombre le surprend en tournant autour du tronc) Hé oh ! Il y a quelqu'un ? (elle s'arrête face à lui) Qui es-tu ?
L'Ombre : Je suis l'unique habitant du Pays Imaginaire.
Malcolm : Explique-moi ce qui ne va pas. Je n'arrive pas à voler.
L'Ombre : Il faut que tu y crois !
Malcolm : J'essaie, mais ça ne fait rien du tout.
L'Ombre : Parce que tu ne devrais pas... être ici.
(Voyant une chaussure de son père tomber du haut de l'arbre contre lequel il est assis, Rumplestiltskin est pris de panique)
Rumplestiltskin : Papa ? Papa ! Papa !
SCÈNE : Pays Imaginaire. Présent. Rumplestiltskin, Neal, Regina et Emma se dirigent en ramant vers le Rocher du Crâne. Après être arrivés à l'intérieur de la mâchoire, ils descendent de la barque.
Emma : (regarde le sol) Je reconnais ces traces. C'est celles d'Henry. (avance en les suivant) Wendy avait raison. Ils sont là. (se heurte soudain à un mur invisible qui la repousse)
Neal : (auprès d'Emma) Tu n'as rien ? (l'aide à se relever)
Emma : (à moitié à terre) J'crois que ça va. (elle se relève un peu)
Neal : C'était quoi ?
M. Gold : Peter a bloqué le passage avec un charme.
Regina : (confiante) On doit pouvoir le briser. (crée une boule de feu et la lance dessus mais celle-ci ricoche et se disperse, manquant de les toucher)
Neal : Hé ! Faites gaffe !
M. Gold : Essaie encore si tu veux, mais la magie de Peter est trop puissante. En tout cas pour toi. (marche vers le champ qu'il traverse avec facilité devant leurs regards ébahis)
Regina : (ébahie) Mais...
Emma : (debout, marche un peu vers lui) Comment vous avez fait ça ?
M. Gold : (face à eux) Le Charme ferme le passage à tous ceux qui projettent une ombre.
Neal : Et tu n'en as plus. Alors c'était vrai ? Tu t'es séparé de ton ombre ?
M. Gold : Et Peter le sait, voilà pourquoi il a utilisé ce sortilège. Il ne cherche pas à vous empêcher de passer, c'est moi qu'il veut attirer. Il sait que j'irai jusqu'au bout.
Neal : Tu es vraiment là pour sauver Henry ?
M. Gold : Je t'ai donné la Boîte et je t'ai obéi. Maintenant, rends-la moi. (alors que Neal la sort de sa poche, Regina s'en empare aussitôt)
Neal : Hé !
Regina : (s'avance un peu vers le champ) Tu n'as pas intérêt à rater ton coup ou tu regretteras très vite les jeux de gamin de Peter. Tu as bien compris ?
M. Gold : (prend la Boîte) Très chère, un simple « Bonne chance ! » aurait été suffisant. (se retourne et commence à gravir les marches jusqu'au sommet)
Regina : Et maintenant, qu'est-ce qu'on va faire ? (Emma, pensive, regarde la lune)
Neal : (assis) Si on faisait comme lui ? Si on arrachait nos ombres ?
Regina : Si j'en avais les moyens, il y a longtemps que j'aurais déjà essayé.
Emma : Regardez la Lune. (ils s'exécutent)
Regina : La Lune ?
Emma : C'est bien sa lumière qui fait qu'on a des ombres ? Peut-être qu'on pourrait la masquer grâce à la magie.
Neal : (assis) Provoquer une sorte d'éclipse, tu veux dire ? C'est possible ?
Regina : Il faut voir.
Emma : (les bras croisés) Allez-y.
Regina : Il faut que vous m'aidiez.
Emma : Pour faire de la magie ?
Regina : (hoche un peu la tête) L'influx doit être très fort. On va voir si en vous donnant des leçons j'ai perdu mon temps. Faites comme moi. (elles lèvent leurs mains bien en l'air et la Lune commence déjà à se couvrir)
SCÈNE : Pays Imaginaire. Présent. Rocher du Crâne. Henry et Peter arrivent tout en haut dans une grande salle où se tient un sablier géant.
Peter Pan : Nous y voilà ! C'est ici que tu vas sauver la magie.
Henry : Pourquoi c'est forcément là ?
Peter Pan : (fait face à Henry) Parce que c'est de cette grotte qu'émane la magie du Pays Imaginaire. (ils s'approchent tous deux du sablier)
Henry : Le sablier, à quoi il sert ?
Peter Pan : Il indique combien de temps il reste avant que toute la magie ne soit épuisée.
Henry : Il est presque vide. (voyant Peter Pan regardant tout autour de lui, il se montre surpris) Ça va pas ? Qu'est-ce qu'il y a ?
Peter Pan : (d'un ton rassurant) Oh, rien. Viens avec moi. (l'emmène un peu plus loin dans la pièce) J'ai un détail à régler avant qu'on ne commence. (fais s'assoir Henry) Attends-moi. (repart en arrière)
(Dans les escaliers, M. Gold s'arrête un instant, et sort sa poupée de son manteau, songeur.)
SCÈNE : Pays Imaginaire. Passé. Le jeune Rumplestiltskin, toujours assis dos contre l'arbre, sanglote avec sa poupée dans les mains.
Malcolm : Qu'est-ce que tu as, p'tit gars ?
Rumplestiltskin : (ravi de voir que son père est redescendu) Papa ! (se relève et ils s'enlacent) J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose !
Malcolm : (enlacé) Non. (ils se détachent) Non, je suis là. Tu n'as pas à t'inquiéter pour moi.
Rumplestiltskin : (calmé) Tu as trouvé de la poudre de fée ?
Malcolm : Oui, mais ça n'a pas marché quand je l'ai utilisée.
Rumplestiltskin : Pourquoi ?
Malcolm : Je ne suis plus un petit garçon. Tu avais raison : ce pays n'est que pour les enfants. Les adultes n'ont pas à être là.
Rumplestiltskin : (frustré, lui tourne le dos) Puisque c'est ça, on va aller ailleurs. Tout ce qui compte, (se retourne) c'est qu'on reste ensemble.
Malcolm : J'aimerais que ça soit aussi facile, mais nous savons tous les deux que où qu'on aille, mes vieux démons reprendront le dessus. Je ne pourrai jamais être un bon père pour toi. Je suis trop faible.
Rumplestiltskin : (s'avance) Qu'est-ce que tu racontes ? (face à lui) Je comprends pas ce que tu veux dire.
Malcolm : J'ai trouvé un moyen de rester ici. Un moyen de faire fonctionner la poudre de fée pour que je puisse à nouveau voler. Comme quand j'étais un petit garçon.
Rumplestiltskin : (curieux) Comment ?
Malcolm : En me débarrassant de ce que je traîne comme un poids : toi ! (L'Ombre surgit alors et saisit Rumplestiltskin)
Rumplestiltskin : (attrapé) Aide-moi ! C'est un monstre ! (s'agrippe au bras de son père)
Malcolm : Ce n'est pas un monstre, Rumple. C'est un ami. Il fait partie de l'île. Quand j'aurais fait ce qu'il veut, que je t'aurais abandonné, il fera partie de moi aussi.
Rumplestiltskin : (attrapé) Aide-moi, il va me prendre !
Malcolm : Je n'ai pas le choix. Si je veux rester, je dois croire que je suis jeune. Et toi, tu me rappelles tout le contraire.
Rumplestiltskin : (l'Ombre le tire de plus en plus) S'il te plaît, papa. Aide-moi !
Malcolm : Un enfant ne peut pas avoir d'enfant, Rumple ! Je suis désolé, mais c'est vrai. Arrête de résister ! On sait tous les deux que tu seras mieux sans moi. Je n'étais pas fait pour être père.
/
(Il lâche son fils qui fait tomber sa poupée avant d'être emmené dans les airs par l'Ombre, qui lui montre la scène : Malcolm se met doucement à briller grâce à la poussière, et lorsqu'elle se diffuse, c'est un adolescent tout de vert vêtu qui se tient à sa place. Encore troublé, le jeune garçon voit son « fils » disparaître dans les cieux.)
SCÈNE : Pays Imaginaire. Présent. Rocher du Crâne. M. Gold arrive au palier où l'attend Peter Pan.
Peter Pan : (se retourne) Salut, p'tit gars. Je vois que tu ne viens pas les mains vides.
M. Gold : Où est Henry ?
Peter Pan : Mon arrière-petit-fils ? Tu n'as toujours pas dit aux autres qui j'étais vraiment. Même pas à ton fils. Pourquoi ?
M. Gold : Parce que tu n'es qu'un lâche pour moi.
Peter Pan : On sait tous les deux que si c'était vrai, je serais dans ta boîte.
M. Gold : Tu crois que je ne le ferais pas ? Tu m'as laissé entrer simplement pour me narguer ?
Peter Pan : Non. Pour te revoir. Pour te donner une dernière chance. Reste avec moi, oublie cette idée idiote. On va tout recommencer.
M. Gold : Tu crois que j'ai envie d'être avec toi ? Qu'un jour je pourrai te pardonner alors que tu m'as abandonné ?
Peter Pan : Vraiment, tu me déçois beaucoup. (s'approche du sablier) Je pensais qu'après toutes ces années, tu serais plus... conciliant. (se retourne) Surtout que tu as fait la même chose à ton fils. Tu as échangé Baelfire contre les pouvoirs d'une dague. Je t'ai échangé contre la jeunesse. On se ressemble bien plus que tu ne veux l'admettre.
M. Gold : Nous n'avons rien en commun !
Peter Pan : Bien sûr que si. Et tu n'as pas à en avoir honte. Toi et moi, on n'était simplement pas fait pour être père.
M. Gold : J'ai regretté ce que j'ai fait à mon fils au moment où je l'ai laissé partir. J'ai passé ma vie à essayer de le retrouver, de le rejoindre. Et toi, qu'as-tu fait ?! Rien. Tu m'as oublié.
Peter Pan : Je ne t'ai jamais oublié ! Pourquoi je me serai fait appelé « Peter Pan » ?
M. Gold : Tu ne veux tout de même pas que je crois que c'est parce que tu tenais à moi ?
Peter Pan : Pourtant si. Si tu te décides à poser cette boîte, tu verras que c'est vrai. On pourra repartir à zéro, comme tu le voulais, tous les deux, comme on se l'était dit.
M. Gold : Je compte bien repartir à zéro et ce sera sans toi. (tente de se servir de la Boîte de Pandore, en vain ce qui le surprend ce qui fait rire Peter Pan) Qu'est-ce que ça veut dire ?
Peter Pan : (tient une boîte) Ce n'est plus toi qui l'as.
M. Gold : Tu les as échangées ?
Peter Pan : Suivez la Reine ! Tu n'y crois toujours pas. Sur cette île, il suffit de penser à une chose pour l'avoir. Elle peut même être fausse mais je pense avoir la vraie. (le nargue) Alors, ça fait quoi quand on l'ouvre ? (s'exécute)
M. Gold : Non ! (se retrouve aspiré par une fumée rouge)
Peter Pan : Je suis désolé, Rumple. Je t'ai laissé une chance et tu as fait ton choix. (la boîte se referme)
SCÈNE : Royaume enchanté. Le jeune Rumplestiltskin revient vers la maison des Vieilles filles. Il toque doucement à la porte et les deux tisserandes viennent lui ouvrir. Le voyant en pleurs, elles le prennent immédiatement sous leur aile. Elles le mettent au lit.
Vieille fille 1 : Mon petit.
Vieille fille 2 : Allez.
Vieille fille 1 : Qu'as-tu fait du haricot magique ?
Rumplestiltskin : (calmé) Il s'en est servi. Il m'a laissé et il ne reviendra jamais.
Vieille fille 2 : Oh, c'est mieux comme ça, Rumple.
Rumplestiltskin : Maintenant, je suis tout seul.
Vieille fille 1 : Mais non, tu nous as.
Vieille fille 2 : Et tu as le rouet.
Vieille fille 1 : Tu es chez toi ici. Maintenant, repose-toi.
/
Vieille fille 2 : Ça te fera du bien.
Vieille fille 1 : Et après on filera. Où est ton bonhomme ?
Rumplestiltskin : J'l'ai perdu.
Vieille fille 1 : Oh, on t'en fabriquera un autre. Tu lui donneras le même nom.
Rumplestiltskin : Non, Peter Pan est parti pour toujours.
SCÈNE : Pays Imaginaire. Passé. Malcolm, rajeuni, ramasse la poupée tombée au sol et lève la tête vers le ciel où l'Ombre s'était dirigée avant de se remettre à scintiller d'une lueur verte et s'envole jusqu'à atterrir dans la salle au sommet du Rocher du Crâne.
Malcolm : C'est quoi cet endroit ? (L'Ombre apparaît alors près du sablier rempli) Je ne crois pas l'avoir vu dans mes rêves.
L'Ombre : Bien sûr, car il n'existait pas encore. Tu l'as crée en prenant la décision de rester ici.
Malcolm : (excité) Un crâne géant ! C'est grandiose. À quoi sert le sablier ?
L'Ombre : Il représente la magie qui te donne ta force, la magie qui te permet de rester ici et de rester jeune.
Malcolm : Et il se passera quoi quand il sera fini ?
L'Ombre : Ta jeunesse disparaîtra et tu mourras.
Malcolm : Mais je croyais que j'allais toujours rester jeune.
L'Ombre : Les enfants visitent le Pays Imaginaire pendant leurs rêves, ce n'est pas un endroit fait pour qu'ils y vivent. Tu es le premier qui a voulu rester et en faisant cela, tu as enfreint les règles.
Malcolm : Elles sont faites pour qu'on les enfreignent. En particulier ici. J'ai... J'ai créé cet endroit sans avoir à y réfléchir. (marche vers le sablier) Il doit y avoir une autre fin.
L'Ombre : C'est possible.
Malcolm : (se tourne un peu vers elle) Je la trouverai. Je trouverai une solution, du moment que j'y crois.
SCÈNE : Pays Imaginaire. Présent. Rocher du Crâne. Peter revient auprès d'Henry qui se tient devant le sablier. Il pose la Boîte de Pandore dans un coin avant de se tourner vers Henry.
Peter Pan : Le moment est venu. Tu vas sauver la magie. Et le Pays Imaginaire. (Henry s'approche de lui)
Henry : Qu'est-ce je dois faire ?
Peter Pan : Il faut que tu me donnes ton cœur. Le cœur du plus pur des croyants.
Henry : Tu veux dire... que je dois y croire ?
Peter Pan : (rigole) Non, Henry. Tu dois vraiment me donner ton cœur.
Henry : Ah, mais, qu'est-ce qui va m'arriver à moi ?
Peter Pan : Tu deviendras le plus grand de tous les héros.
Henry : Tu peux me dire la vérité. Il y a toujours un prix à payer avec la magie. Il doit y en avoir aussi un pour la sauver.
Peter Pan : Je ne te mentirai jamais. Tu as raison, ça aura un prix. (moment de silence) Tu devras rester ici. Avec moi. Cette île deviendra ton nouveau chez toi. Je sais que c'est un sacrifice énorme mais ça vaut le coup.
Henry : Ouais, je sais que les héros font toujours des sacrifices. J'l'ai bien vu avec ma famille.
Peter Pan : S'ils te voyaient maintenant, ils seraient fiers de toi. Parce que tu vas tous les sauver. (Henry regarde un instant le sablier puis reporte son attention sur Peter Pan) Tu es prêt alors ?
Henry : (déterminé) Oui.
Peter Pan : (lui saisit le bras droit) Laisse-moi t'aider.
(Peter Pan enchante sa main gauche avant de hocher la tête pour lui donner le signal. Alors que Henry s'apprête à arracher son propre cœur, ses parents et Regina arrivent)
Neal : (voyant Henry avec son cœur dans la main) Henry, non ! (Henry se retourne) Ne fais surtout pas ce qu'il te dit.
Henry : (surpris) Papa ? Tu es vivant ?
Neal : Ouais, mon grand. Et je veux que tu m'écoutes. Peter te ment.
Peter Pan : (sarcastique) Moi aussi, je suis heureux de te revoir, Baelfire. Et de revoir la Sauveuse. (fait la moue) Et la Méchante Reine. (Henry le regarde avant de regarder sa mère)
Emma : Henry. Il te veut du mal. Éloigne-toi tout de suite de lui.
Henry : Non ! Le cœur du plus pur des croyants. C'est lui qui va sauver la magie. Il va tous vous sauver.
Regina : Non, ce n'est pas vrai. Là, ce n'est pas du tout la magie qui est en jeu. Il faut absolument que tu nous crois. La seule vie que Peter veut essayer de sauver ici, c'est la sienne.
Henry : Non, tu mens !
Peter Pan : Bien sûr qu'elle ment ! (se met entre Henry et les trois autres, face au premier)
Neal : Non, c'est la vérité. (Henry et Peter Pan le regardent) Peter va mourir s'il n'a pas ton cœur et si tu lui donnes, c'est toi qui meurs.
Peter Pan : (face à Henry) Il veut que tu doutes et que tu abandonnes mais ne les écoutes surtout pas. Tu le sais bien, c'est une épreuve que vive tous les héros. (Henry est en proie au doute)
Emma : Écoute-moi. Je sais ce que ça peut avoir l'air d'un héros, et c'est pas ça.
Henry : (à Peter Pan) Pourquoi ils mentiraient ?!
Peter Pan : Parce que les adultes mentent toujours, Henry. Tu es bien placé pour le savoir. (Henry regarde ses trois parents)
Regina : Je t'en prie, écoute-nous. Tu dois nous croire.
Peter Pan : Tes parents n'en ont rien à faire du Pays Imaginaire. Ils savent que si tu donnes ton cœur pour le sauver, tu devras rester ici. (se place à côté Henry) Ils ont peur de te perdre, alors ils sont égoïstes.
Emma : Tu dois nous faire confiance.
Peter Pan : Confiance ?! (à Henry) Je suis le seul qui a toujours été honnête avec toi. Le seul qui a cru en toi. C'est ta décision. Et non pas la leur. (regarde le sablier qui continue de se vider) Il faut que tu te décides vite. Il ne reste plus beaucoup de temps. (Henry regarde son père)
Neal : (calme) Nous croyons en toi, Henry.
Emma : (souriante) Parce que nous t'aimons. (Henry sourit)
Regina : (calme) Nous t'aimons plus que tout.
Henry : (calme) Moi aussi, je vous aime... (Emma et lui se sourient) Mais je dois sauver la magie.
Neal : Non, non, non.
Henry : Je suis désolé.
Neal, Emma et Regina : NON !
(Henry place son cœur dans le corps de Pan. Une vague d'énergie se propage alors sur l'île, et chacun comprend ce qu'il vient de se produire, tandis qu'Henry s'effondre au sol.)
Emma : (se précipite avec les deux autres vers Henry) Henry !
(Un sourire satisfait sur le visage, Peter Pan s'élève ensuite dans les airs, comme secoué de spasmes.)